dimanche 2 septembre 2018

Total netflix

Petite série Netflix, avec de la SF familiale, un petit huis-clos de saison et un truc vaguement mathématique qui se loupe un peu.

Un petit SF familial c’est Extinction. J’avais été refroidie par le pitch qui mentionnait « un père de famille prêt à tout pour  protéger sa famille », parce que ça fait beaucoup de fois le mot famille dans une seule ligne mais on m’a un peu forcée (ça et l’état de mon cerveau après une journée dans les entrailles du services public). Bon, il s’agit donc de Machin dont le nom n’est pas important et qu’on appellera donc le Père de Famille, seule chose à retenir, vit une vie plutôt sympa, entouré de sa femme super bonne et de ses deux gamines trop choues. Parfois, il a des visions chelous mais bon, des petits retours d’acides, ça arrive à tout le monde.  Quand tout à coup, un soir, un train ! Des trucs descendent du ciel en mode attaque de l’enfer. Des streumons tout bizarres avec des casques aux formes étranges et super pas ergonomiques qui ne nous font pas oublier cependant, que sous ces armures se cachent sans doute des êtres humains (on a d’abord cru que c’était par radinerie en termes d’effets spéciaux mais en fait non !). Notre cher PDF va donc se mettre à protéger sa famille à tout va contre des trucs qui ont l’air genre 100 plus forts que lui. Ranafoutre.  C’est pas du gâteau, d’autant plus qu’il doit être pourvu des enfants les plus débiles du monde, qui passent leur temps à vouloir récupérer leur doudou en plein milieu d’explosion dans tous les sens mais qui du coup offrent au PDF autant de façons de montrer qu’il est prêt à tout pour sa famille au QI d’huître. Tout ça en ayant ses visions zétranges qui nous font dire que la vérité est sans doute ailleurs. Le twist est intéressant,  même si soyons honnêtes, en cette période de suçage de Philip K. Dick à tout va, on n’est pas non plus méga surpris. 

Un petit huis-clos c’est Don’t breathe, histoire d’une home invasion qui tourne mal – sujet RTL du moment d’ailleurs. Trois petits jeunots, à la vie à la mort, font des maisons pour se faire des sousous. Il y a la blonde à la vie difficile, fragile mais dure à l’extérieure comme un Kinder Bueno, son meileur-ami-poète-secrètement-amoureux-d’elle et son mec (à elle), futur gros connard débordant de masculinité toxique (parce que les filles préfèrent les connards, comme ça a été prouvé par la science à de nombreuses reprises). Tout ce petit monde fini par préparer son dernier coup (le dernier, promis) chez un ancien marine super badass mais un peu vieux et aveugle. Ca va être du gâteau, tu penses, un ancien soldat à moitié cinglé, avec un chien de 60 kilos, ça ne peut QUE bien se passer. Evidemment, le vioque s’avère être un redoutable ninja sans yeux dès qu’on s’attaque à son magot (il a un magot caché sous son matelas, rapport à sa fille qui s’est fait buter par une pouffe en bagnole). Pim, pam, poum : ça castagne pas mal et au final, on découvre des choses sur ce vieux qui n’est donc pas le vieux monsieur tranquille qu’on s’imaginait. Pas mauvais, mais pas remarquable non plus. On y retrouve le petit jeune super énervant de 13 reasons why qui a sa bête tête d’ado dramatique (même en plein braquage). Pas beaucoup de finesse dans les personnages, quand même un peu cliché (et un peu cons aussi). Le vieux démoniaque est plutôt pas mal. Le chien fait très peur.

 Et enfin,The warning, une histoire de thriller mathématique foireux, genre de Pi du Aldi qui fatigue un peu. On s’est laissé avoir un jour de gdb sévère, l’oeil morveux glué à l’écran et le cerveau en grumeaux, y’avait une référence à The fury of a patient man, très bon thriller de vengeance vu il y a deux ans et l’autostart de Netflix a fait le reste. Alors. David est tout content, car il va marier sa meuf. Il raconte tout ça à Jon, son meilleur pote, qu’on comprend en deux minutes qu’il est en fait amoureux d’elle secrètement (décidément) et ils partent acheter des glaces. Et là, pif pam, poum, c’est la cata : le pauvre David se fait canarder et tuer. Jon, mathématicien super fort en calcul mental, se met à chercher une loi des séries foireuse lorsqu’il apprend qu’un autre meurtre a eu lieu au même endroit plus ou moins au même moment. On suit en parallèle l’histoire d’un petit gamin, famille monoparentale qui galère, qui a peur de se faire buter un certain jour dans un certain lieu à cause d’un mystérieux avertissement. Me dis pas que ces deux histoires vont pas se rejoindre didon ! Et bien oui. Jon fait plein de calcul de fou, on voit qu’il devient cinglé car il colle des papiers bizarres sur son mur avec des liens en fil rouge entre les différents papiers. Comme il ne prend pas ses médicaments, il a aussi des insectes en 3D dégueulasse qui lui collent aux yeux, pouah. Tout ce bordel pour débusquer un principe mathématique que même Nabilla aurait pu comprendre. Mouais. Le reste n’est que suspense, et un peu chiant aussi. C’est, comme souvent, honnête dans l’intention. Mais suffit-ce ? Non.

Extinction, Young, 2018
Don’t breathe, Alvarez, 2017
El aviso, Calparsoro,2018