jeudi 28 novembre 2013


Surfaris/ Wipe out
Azealia Banks/ 212
CSS/ Honey
Janelle Monae/ Dance apocalyptic
Beirut/ East Harlem
ASAP Rocky/ Hell
The Warlocks/ Zombie like lovers
The National/ I need my girl
Mark Lanegan/ Elégie funèbre
Au revoir Simone/ Boiling point
These New Puritans/ Fragment two
Ibrahim Maalouf/ Your soul





mercredi 27 novembre 2013

Ecran total

J'ai passé un week-end entier avec Giuliano Gemma, mais quel homme! Barbu, moustachu, hilare ou begrmanien, ce type sait tout faire!

Un dollaro bucato est un bon western spaghetti dans une Amérique post guerre civile dans laquelle on ne sait jamais vraiment à qui on a affaire: les policiers sont des méchants, les sudistes sont des gentils, les barbus rasent leurs barbes et pouf, tout est tourneboulé. La copie était un peu mauvaise, alors le paysage était un peu jauni, mais quand on pense que y'a des gens qu'ont besoin d'appli pour ça....

Il prezzo del potere est un ( à en croire IMDB) political spaghetti, appellation qui prête à rire, mais en fait, pas trop. Le film raconte la tentative d'assassinat du président des Etats-Unis lors d'une de ses visites au Texas - à Dallas. Comme ça passait le 22 novembre, c'était plutôt bien vu. Le film est assez transparent quant à sa référence historique, même si ça se situe fin 19e. Les Texans sont pas bien sympas et si on retrouve plein de trucs de western, il y a quand même une logique d'état qui prévaut à la fin sur un univers plus dualiste.

Even angels eat beans m'a eue au titre, donc je m'attendais à tout et n'importe quoi, et c'est un film assez drôle, avec une paire d'idiots plutôt bien choisie: Bud Spencer qui ressemble à un tueur ukrainien taciturne et Gemma goguenard du début à la fin, avec les pieds en canard à la Charlot. Le méchant, hilare lui aussi à la suite d'une paralysie faciale est tout simplement délicieux et il y a a des bagarres assez fameuses.

Violenza al sole pourrait s'appeler "L'inconnu Bergmanien du lac": sur une île déserte, Gemma en mode super beau gosse nous montre son torse et fait des folies avec son masque de plongée. Un grand suédois taciturne, lui aussi, toute la douleur du monde collé sur le visage semble nous dire "ääää" mais silencieusement, hein. Entre amours tempétueuses sous le cercle polaire et baisers fougueux sur la plage à l'heure de la sieste, notre scandinave pétrifié est peu à pris par une fièvre toute calviniste à la vue de ces jeunes gourgandins qui s'ébattent en faisant fi de toute morale et tout ça finira mal et dans un cri. L'ambiance mi-moite mi-voyeuriste est vraiment bien foutue, le côté robinson rousseauiste en plus.

Il prefetto di ferro était raconte un épisode de la vie de Cesare Mori, célèbre préfet entièrement fabriqué en fer. Non, en fait, c'est plutôt une métaphore. J'ai adoré, mais je suis très partiale aux personnages méga-intègres dans un monde de brutes et j'ai un souvenir de Sicile très mitigé - pour ne pas dire atroce. Probablement un peu manichéen à la base (le bon et tous les truands), le film finit sur une a-victoire plutôt amère, qui ressemble, elle, plus à la vie en vrai. Gemma est méconnaissable, tout en moustache sévère et en culotte de golf (étonnamment sexy). Et les chants (siciliens?) mi-criés mi-chantés (Morricone à la BO)  complètent ce tableau enchanteur.

Un dollaro bucato, Ferroni, 1965
Il prezzo del potere, Valerii, 1969
Even angels eat beans, Barboni, 1973
Violenza al sole, Vancini, 1969
Il prefetto di ferro, Squitieri, 1977

dimanche 24 novembre 2013

Разбацивана /2 - Мајчине планине

Породица са мамине стране ми је увек била некако нејасна: никад нисам имала утисак да је та породица једно, да се може ујединити под истим именом јер се толико мењала услед венчавања, развода и пресељавања - због свега тога, па чак и због тога што су учтиво мрзели једно друго, мислим да никад нисам видела целу породицу окупљену.

Распрострањаност је прва реч која ми пада на памет кад мислим о тим својим маминим корењима. Иако је она потпуно убеђена да је порекло нешто сасвим другачије од пуког географског места одакле долазимо, она води порекла однекуд, а пејзаж овог места се баш одликује нечим што је такође производ разбацивања и гомилања. 

                     


Terrils - јаловиште - су мале планине које се налазе у рудничким регионама. У ствари, само су гомиле угаљског ђубра који не служе ничему и који су рудници избацивали поред окна, тљко постепено нарастајући у мале планине, црне несталне вулкане без дима, мајушна песковита брда под сводом сивопплавог белгијског неба.



Данас је тај свет већ давно нестаo , али даље и постоји неколико тих брегова на којима је једна друга врста живота почела да ниче. Светло је тамо потпуно чудесно, јако дубоке црности, усијава својом минералном природношћу.

Marcinelle, 2013

jeudi 21 novembre 2013

Charleston, SC.





In Charleston, I learned the word quaint, as I've heard it approximately 15 times a day. 
Another of my film burned and graves started to move on the negative for me not being meticulous enough in my picture counting.







mercredi 20 novembre 2013

I recently had a good laugh explaining to someone what was the Center for cultural Decontamination (czkd) in Belgrade. Obviously, she had this in mind


which is what the title is kind of implying if you don't know the whole story. It made me wonder how people feel about this name? Is there anyone even slightly nonplussed about the backgound and denotation of such a word? I'm not sure that using a term like that today, no matter how relevant it might have been when founded, is helping to build a pacified and reunited civil society. It sounds a lot like an Orwell-like kind of institution - or maybe the title of an awesome (yet to be made) zombie movie, where hardcore gender studies specialists bash the skull of the living dead with a hard copy of Butler's collected works. That'll also work.

lundi 18 novembre 2013

Fall just got funkier.




Oooo, baby woooolf!

Ecran total

J'ai attendu un moment avant d'enfin voir A perdre la raison sur grand écran plutôt que en schlaïte sur mon ordi et je n'en suis pas déçue. Le rapport très bizarre et hyper glauque entre le médecin et son protégé, l'isolement (en partie autoinfligé) grandissant de sa femme, et le silence parsemé de petites éruptions de violence ça et là donnent un angle de vue qui a cruellement manqué lors du fait divers réel. L'avantage est qu'il le fait sans didactisme, sans avoir l'air de chercher à donner une explication, une interprétation, mais plutôt de donner à voir par le bout de la caméra, toujours un peu gênée, embarrassée, coincée dans son cadrage par les limites de l'espace réel ou qui subsiste entre les gens ( que de chambranles!). Il échappe même au " tiré de fait réels" facile, signalant simplement les possibles divergences entre réalité et fiction suffisamment tard dans le générique de fin pour que la salle soit déjà à moitié vide. Le contraste entre le visage gominé et lisse de Rahim qui ne  bouge pas d'un poil et celui de Dequenne qui se ravage à vue d'oeil est assez hallucinant. 

L'inconnu du lac était une surprise, dont je n'attendais pas grand chose mais qui me pose plein de questions sur l'explicite au cinéma. S'il s'agit surtout d'une histoire d'amour qui ne semble fonctionner que dans un sens, le meurtre et l'ambiance de suspicion qui l'entoure ne sont pas si visibles, palpables et la fin vient un peu comme un emballement très soudain dans un cadre qui jusque là était construit dans une quotidienneté, une répétition des jours identiques et immobiles, quasi rohmerienne. Les scènes de sexe sont plus difficiles pour moi à intégrer dans l'ensemble, mais à la réflexion font probablement sens vers ce naturalisme impavide. Après m'être longtemps demandé quelle était l'intention derrière la crudité, je me suis dit finalement qu'il n'y en a peut-être pas d'autre que celle de montrer les choses telles qu'elles sont, sans chercher ni à les embellir ni à les condamner. J'ai probablement un vieux réflexe interprétatif qui consiste à penser que l'explicite au cinéma a souvent une intention, cherche à faire entendre quelque chose ou à défendre une certaine vision indépendante de l'art. Après m'être demandé "Mais pourquoi montrer", bah en fait, pourquoi pas?

Malgré l'avis négatif de certains - Ryan Gosling meurt au début, spoiler- je me suis attelée à The place beyond the pines. C'est effectivement très long, voire longuet, avec un peu l'impression d'aller un peu à la nimp parfois. L'idée de destins qui ricochent d'une génération à l'autre ne manque pas d'intérêt, mais se perd un peu dans les virages. La première partie est très bien foutue, compacte, avec Ryan Gosling qu'a une belle colo et une chouette moto, puis ça part un peu en live, mais c'est peut-être juste que mon degré d'attention décroît de jour en jour, d'où une difficulté à passer la barre des deux heures.

J'ai enfin revu The Dude, His Dudeness, El Duderido en VO - qui est quand même autre chose que cette traduction complètement crétine en Le Duc.  Je me souviens l'avoir regardé dans ma prime jeunesse et me souvenir d'un long clip atmosphérique à la gloire du bowling et du slacker moyen J'avais zappé le personnage de Goodman, SUPER énervant, et le balbutiant Buscemi, et l'artiste féministe conceptuelle à moitié dingue déguisée en poupée Kraftwerk, mais haaaa! Et Gazzara en Hefner raté, c'est awwww.The Dude abides.

A perdre la raison, Lafosse, 2012
L'inconnu du lac, Giraudie, 2013
The place beyond the pines, Cianfrance, 2013
The big Lebowski, Coen, 1998

vendredi 8 novembre 2013

St-Louis, MO.





From St-Louis, I mainly remember a non-stop dinner getting pretty bizarre at night, a befuddled waitress dangerously wobbly on her feet trying to serve coffee and a fuzzy walk at night in eerie neighborhoods.










mardi 5 novembre 2013

Разбацивана / 1: Очеве ситнице

Колико се сећам, отац ми је увек био неки MacGyver, човек који може све да исправи за тренутак и стално је носио нешто корисно у џепу - мали комад конопца, спајалице, каучлук, па и наравно старе марамице и хартије. 

Мајка нам је рекла кад смо већ били одрасли да, кад је био клинац, другари у школи су га називали "Мистер Ексер" јер је увек држао у џепу својег радничког одела гомилу разних врста малих комада челика - клина, шарафа, завртања - који су звечали док је ходао. Када су моји почели да се забављају, отац је живио сам и имао је једну читаву собу у стану посвећену својој залиси ништавности. Мада се мало цивилизовао са годинама, и дан данас има малу собицу у подруму у којој чува све што може да пронађе по улицама, градалиштима, пољима. Ствари су лепо организоване, свака по свом највероватнијем коришћену. 



Да их никад није користио, прича не би постојала, али се свим тим стварима служи кад ради у башти, да поправља оно мало тамо, исправља то онако овде или повезује то са тим. Тако да је башта пуна оних џиџа-биџе разбацених онде-овде чија порекла не знамо ни ми: мрежа коју смо нашли на плажи негде у Француској, парче мешалице које се налазила поред пута, комадићи разбијених тањира који је узео из развалине бивше фабрике посуђа.

                                     



У све то лепо и пристојно организује, делимитује, безује, свака ствар по својој сврси у толикој мери да не можемо да замислимо живот без очеве ситнице.

samedi 2 novembre 2013

Utopia


Comme pas mal de séries britanniques, Utopia se place dans une veine glauque/flippante qu'on dirait nourrie à la marmelade faisandée: much ado about, parce que dans les faits, ça va. 

Conspiration médico-politique fomentée par un scientifique fou et consignée dans un comic à l'esthétique mi-expressionniste mi-nimp, l'intrigue n'est finalement pas le plus intéressant de l'ensemble - la bande d'outsiders, la fille disparate, le tueur autiste, les doubles zet triples espions qui s'autoespionnent entre eux qu'on devient fou, les exécutions sommaires et les tortures au piment d'espelette: rien que du très classique.  L'idée semble plutôt de créer une ambiance, un mood, une sorte de placenta esthétisant dont on sort un peu sonné - surtout regardé d'une traite.

Le travail de sursaturation de couleur m'a d'abord laissée perplexe - encore un film instamapute, m'écriai-je! - mais non!  Le côté très froid, une bande-son faite de petits bruits bizarres posés en boucles sur des longs drones en spirales 

et un anticlimax dans l'émotion empêchent que le tout tourne à la Bellflower. Du point de vue de l'image, les plans fixes, les cadres larges, et plus globalement un refus l'à-peu-près: ça irait plutôt dans le sens d'une transformation en comics de l'image filmée. 
 




Quelques trucs foirent un peu - style l'histoire "d'amour", qui sort mais alors de nulle part, ou le déguisement en mini Brian Molko du gamin - mais c'est rattrapé par des choses plutôt drôles ( par indavertance?) le tueur québlo  sur une phrase, et un méchant qui se nomme Mr Lapin, héhé.

vendredi 1 novembre 2013

Through Arkansas