jeudi 29 septembre 2016

Cow-Boy Total

Grève aidant, j’ai enfin le temps de m’étendre sur quelques films vus récemment un peu tous dans le genre cow-boy 2.0.

Bone tomahawk est un vrai western : y’a des indiens, des cow-boys, du whisky et une femme en détresse mais il y a un ton, une atmosphère qui en fait quelque chose d’autre – on sait pas trop bien quoi.  L’intrigue est plutôt simple : des indiens tout vilains kidnappent des villageois tout sympas sans donner de raison vraiment – en fait une histoire de vengeance pas nette, mais bon. Le sheriff du coin, pas trop content, rameute une bande de types prêts à en découdre pour pister, tuer, sauver, venger ; enfin tout ça. Alors ça commence comme ça, mais ça devient vite un peu strange : les types en mission font parfois un peu bras cassés (un futur amputé, un vieux sur le déclin, un semi-psychopathe en  pleine décompensation œdipienne), et les indiens sont carrément des trucs flippants : y zont pas de chevaux, pas vraiment de plumes, pas de tipi et ne disent pas hugh. Non, ils ne disent rien et poussent des cris qui font peur (entre le chant des baleines et l’accouchement du pachyderme). Bigre ! On assiste d’ailleurs à quelques savoureuses scènes de découpage humain qu’il faudrait montrer plus souvent à nos amis végétariens : peut-être cela les convaincrait-ils de cesser de nous bourrer le mou avec ces histoire d’abattages rituels.  C’est un peu du néo-western, ou même du post si on veut, de par ce côté un peu penaud, pas bien fier, un peu trivial et terre à terre («  Embrasse –moi fougueusement mon amour que je croyais perdu ! » « Heu oui chouke, mais t’as un cartilage entre les dents, là, atta, voilà, a pu »), des cow-boys pas toujours héroïques, qui font les malins sans trop y croire : finalement, c’est drôle, c’est sanglant, c’est pleins de beaux paysages et de suspensme de folie – que demande le peuple, enfin (à part la fin de la semaine de 50 heures) ?

The mechanic est lui aussi un  film de mecs super burnés mais quand même avec de l’amûûr dans le fond.  Charles Bronson, le cow-boy moderne parangonique est le mechanic Bishop , un tueur à gage super classe qui dézingue des gens à la demande. Il vit dans une maison qui a vraisemblablement été décorée par l’architecte d’intérieur d’Elvis ( rien que la maison vaut de se taper le film en fait), avec un design super bizarre, des genre de cascades intérieures et des jardinets suspendus qu’on a du mal à trouver les chiottes. Extravagance d’autant plus bizarre que ce Bishop est la sobriété et l’austérité même : il ne lâche absolument aucun mot pendant les 20 premières minutes du film – même pas pour penser à voix haute ou se morigéner lui-même (« mais quel con, t’as oublié le détonateur dans le coffre, putain »). Quel sang-froid, quelle maîtrise, quel savoir-faire, quel homme de glace. Mais qui percera sa solitude de cowboy solitaire, huuum ? Hé bien ce n’est pas une jolie petite, mais un bien un gentil petit gars qui sous prétexte qu’il a plus de père (dézingué par le Bishop en question), va se mettre à coller aux basques du tueur en mode « apprends-moi tout, fais de moi ton disciple et donne-moi le numéro de ton décorateur, pliz ! ». Bishop exulte intérieurement, mais à l’extérieur il se contente de lever un sourcil (il le fait SUPER bien) et de dire «  OK petit, mais tu la fermes et tu t’achètes un costume ». C’est donc le début d’une merveilleuse amitié ( et plus si affinités selon moi). Mais peut-on vraiment faire confiance à un tueur ? Suspensme !

Enfin,  El abrazo del serpiente, aussi un film avec des indiens mais plus amazoniens ceux-ci. Double récit de la quête d’une plante magique dont j’ai oublié le nom, on y voit un botaniste flamand halluciné à l’attaque du fleuve vivre plein d’aventures rigolotes  avec en contrepoint le récit de la même quête, mais 40 ans plus tard, par un jeune photographe teuton tendance chemise à carreaux.  Les deux cheminements rencontreront cependant les mêmes écueils : secte de religieux rendus à moitié fous par ce qu’on pourrait appeler le syndrome Kurtz, tribus étranges prises dans des guerres  auxquelles on ne comprend rien, excès de bagage des pirogues et surcoûts entraînés par le dépassement du poids autorisé en cabine. La prochaine fois, ils prendront Air France.  A partir d’une idée finalement assez vieille – le récit initiatique du découvreur d’un monde oublié – l’approche par récits parallèles rend le film particulier et vachement beau, en fait.  Le choc culturel, les rencontres chelou, l’impassibilité du fleuve – tout est donné dans une lenteur, avec une certaine pesanteur qui échappe au new-age concon ou au film paternaliste. Impeccable N/B, économie de paroles et justesse du jeu : bah qu’c’est joli, tiens.

Bone tomahawk, Zahler, 2015
The mechanic, Winner, 1972
El abrazo del  serpiente, Guerra, 2015


vendredi 23 septembre 2016

Hôpital massacre.

La nouvelle saison de Scream Queens a commencé et on est bien content de retrouver ce bonbon rose pop qui nous change un peu d’AHS  (trop de Gaga) et de Glee (trop de Gaga aussi). Le thème de cette saison sera donc l’hôpital, les maladies bizarres et les monstres des marécages. Histoire de se mettre en train, quelques suggestions de films rouge sang sur blouse blanche à voir ou revoir.

Coma est sans doute le plus classe, avec Michaeeeeeel Douglas quand il ne ressemblait pas encore à un pépé qui se serait fait greffer un cul de fœtus de souris à la place du menton (on est d’accord que cette fossette ressemble à rien ?), Michaeeeel donc, qui était certes jeune, mais aussi un peu un connard : alors que Suzanne, sa meuf se joue la vie pour devenir médecin respecté, il lui parle de faire la vaisselle. Bravo. Mais là n’est pas le point car Suzanne découvre que des choses bizarres se passent dans cet hôpital : mais oui, des patients entrés pour des opérations somme toute simples ne se réveillent jamais. C’est vrai qu’un accident d’anesthésie pour un coton tige coincé dans l’oreille, c’est louche. Dans cette enquête, elle ne sera pas vraiment aidée: Maïkeul fait la gueule (pour le coup de la vaisselle), le directeur pense qu’elle a ses règles, enfin c’est un complot de crétins finis. Mais qui se cache derrière ces anesthésies foudroyantes ? Suspensme ! 

Terminal choice est fun dans son genre mais un cran en dessous – les experts auront reconnus le programme du B to Z Medical Mayhem, vu dans un état de stupeur avancé après une demi-journée aux urgences de St-Pierre, autant dire en condition optimale. Ici, on est plus dans le délire A.I. gone mad : des patients traités par un super système de folaïe, genre Google Car mais en médical, quimpent pourtant dans d’étranges circonstances – généralement dans des bains de sang conséquents. Alors quoi, c’est y que c’est la machine qui se détraque ? Comme on l’apprend assez rapidement en IT, quand quelque chose merde, c’est quasiment toujours une erreur humaine. Rien ne sert donc de dire que «  c’est le système qui plante », non , c’est vous, pauvres cons d’humains qui faites de la merde. Passons. Heureusement, une vaillante doctoresse (encore une femme, parce qu’y a qu’elles pour être assez chiantes pour mener des enquêtes à la con et puis, c’est connu, elles zont que ça à foutre en attendant que leur vernis sèche), le Dr Lang, va suivre une piste qui la mènera loin au cœur de l’horreur humaine et du cynisme médical, mouahahaha. Très belles images de super-ordinateur, qui rappellent un peu Class of 1999, tiens.

Hospital Massacre faisait partie d’un cycle Cannon prod jamais relaté ici mais oh combien instructif. On y raconte une histoire d’amour et de scalpel. Susan (encore une), se fait hospitaliser un soir de St-Valentin (belle manière de se défiler quoiqu’un peu extrême sans doute) pour un truc  mystérieux. Comme beaucoup de patientes hystériques, elle répète qu’elle va bien, qu’elle n’est pas folle et que les monsieurs ont arrêté de parler dans sa tête alors elle peut rentrer chez elle, merci, et se gaver de chocolats à la liqueur. Mais pas si vite. On ne trouve pas ses résultats. Son médecin disparaît du coup elle en a un autre. Puis un troisième – un peu comme à St-Pierre, tiens. Tout ça sent le coup fourré, un coup en forme de vieille vengeance du genre mûrie et méditée pendant 20 ans, comme en atteste l’incipit du film : gaffe, les filles, vos amoureux éconduits de bac à sable seront les clous de votre cercueil. Je sais, je spoile, en même temps, vu le niveau du film, il se spoile tout seul on va dire.

Ça fait un bail que j’ai vu Pathology, mais je m’en souviens comme d’un truc plutôt rigolo, un peu dans la veine « sexe+sang = cool) avec des jolies couleurs verdâtres et des néons blafards de morgue plutôt avenants. On retrouve ici une bande de jeunes étudiants en médecine un peu connards (ils sont à Harvard, ces petits cons) qui décident de faire joujou avec des cadavres. Cadavres ? Pas si sûr, j’en vois un qui bouge, là dans le fond. Ne s’embarrassant que peu de scrupules, ils tranchent, découpent, baisent et prennent de la drogue sans vergogne, ces fripons. Heureusement, comme tous les méchants, ils finiront par payer ! (ou pas, je ne me souviens pas de la fin en fait).

Il en reste quelques-uns qui me font de l’œil, dont  Les  insatisfaites poupées érotiques du Dr Hitchcock, erotico-slasher italien ( La besta uccide a sangue freddo en VO) connu sous une  chiée de titres différents un peu partout et Dr Giggles, qui mêle vengeance et docteur psychopathe.

Coma,  Crichton, 1978
Terminal choice, Larry, 1985
Hospital Massacre, Davidson, 1982

Pathology, Scholermann, 2008

mardi 20 septembre 2016

Ecran total

Toujours un peu au milieu de nulle part, petite selection de films barrés zetéroclites.

Toujours avec Michael Shannon et toujours un peu à l’Ouest – voire carrément dans le Sud profond,  Midnight Special est le petit dernier de Jeff Nichols qui décidément aime bien les marécages et les illuminés en bout de course.  Le petit Alton est un enfant un peu chelou : il dort le jour et porte des lunettes de piscine le reste du temps. Encore un surdoué qui veut faire le malin quoi. Mais alors pourquoi tout ce monde à ses trousses lorsque son père le kidnappe ? Entre une bande de mormons ( ?) tarés et un agent du FBI puceau suintant, peu de répit pour ce petiot qui doit en plus se coltiner les angoisses parentales à son sujet, tout ça parce qu’il fait de la lumière avec ses yeux. On  s’est souvent posé cette question à propos des enfants : viennent-ils d’un autre monde ? et si oui, comment les y renvoyer fissa ? Ce film n’y répond pas du tout – en fait, il ne répond pas à grand-chose, mince alors.  Nichols tente un truc un peu nouveau en allant vers le paranormal parfois un peu  wtf mais avec de beaux moments – très belle séquence un peu hallu d’univers parallèle à la fin – et quelque chose qui reste finalement assez humain.

Dans The witch aussi il est question d’une famille qui se fait jeter par des dingos de dieu : pas assez bien pour vivre avec le commun des mortels, ils s’établissent au bord d'une forêt au milieu de nulle part, tout reconnaissants à Dieu de leur avoir filé une telle aubaine ( = un bout de lopin pourri à côté d’un bois tout décati, merci bien). Mais c’est sans compter sur Satan qui est partout et qui va foutre la merde chez ces Ingalls d’un autre âge : les bébés disparaissent, les boucs deviennent trop badass et le doute s’immisce alors. On s’est tous aussi posé la question : les enfants sont-ils des envoyés de Satan ? Et si oui, comment les rendre à leur maître fissa ? Ici, par contre, nous avons des éléments de réponse : oui, les gamins sont maléfiques,  surtout les filles et quand elles ont leur règles. Dit comme ça, ça a l’air un peu machiste, mais en fait, c’est très bien fait (c’est moi qui raconte mal).  La lente évolution des rapports familiaux qui tournent en rond, la suspicion grandissante alimentée par une parano de croyant de base, l’isolement : tout ça finit par prendre forme dans une sorte de récit d’initiation assez beau (sur la fin surtout) et franchement pas dégueu. A voir avec sous-titres pour cause d’anglais biblique.

Je ne sais pas pourquoi, je pensais qu’Uma Thurman jouait dans U Turn ( probablement une collusion phonétique). Du coup, j’étais un peu déçue d’y découvrir  Jennifer Lopez dans ses jeunes années en bimbo r'n'b s’essayant à l’actrice. Elle fait bien la moue et bizarrement l’amour (ça finit parfois avec une hache). Dans un scénario qui ressemble un peu à une sorte de chute libre chez les rednecks, on retrouve une belle prochaine d’enculés : Sean Penn, Nick Nolte, Billy Bob Thornton, Jon Voight et j’en passe. Ils sont d’ailleurs tous aussi dézingués les uns que les autres. Lorsque Bobby (Penn) tombe en panne dans un patelin moisi in bumfuck Arizona, il se bile pas trop : voilà-t-il pas un garagiste avenant, quoique bercé trop près du mur quand il était petit, qui va lui répare sa titine pendant qu’il boit un coup au bistrot. Mais c’est sans compter sur un braquage à l’ancienne (avec vieille latino à fusil scié), une rencontre inopinée avec une chaudasse en pleine phase hystérique, et un créancier pas très compréhensif sur les délais. Comme dans toutes les villes de bouseux, tout le monde est cintré et ce pauv’ Bobby n’est pas non plus bien jouasse. C’est plus dans la lignée des Tueurs Nés que dans celle des films politiques de Stone : des effets visuels un peu clipesques, des caméras qui tournent dans tous les sens, plus dans le trip hallucination-le-soir-dans-un-désert-mexicain.  Puis il y a un côté drôle, caricatural mais aussi parfois juste absurde. Pas mal, même si un peu fatigant à la longue.

Midnight special, Nichols, 2016
The witch, Eggers, 2016

U Turn,  Stone, 1997

lundi 12 septembre 2016

Ecran total

C’est un peu une sélection au hasard cette semaine mais toujours avec des types rendus à moitié fous par la recherche de la vérité, l’absolution et surtout l’obsession de l’innocence.

M’étant récemment remise à Ellroy – la trilogie Hopkins, pas foudroyante du point de vue style mais assez géniale du point de vue trame – je fus bien aise de découvrir que Stone avait fait un film sur JFK et les nombreuses zones d’ombres qui constituent le fonds paranoïaco-complotiste de la trilogie Underworld America. JFK se centre sur le personnage du procureur Garrison, ce cher Harrison Ford*sans son fouet mais avec son chapeau, qui flaire qu’y a anguille sous roche. On suit alors toute l’enquête minutieuse faite afin de démonter la théorie du tireur unique – vachement peu crédible si on en croit Harrison/Garrison. C’est un peu étrange car ça ne sert finalement pas à grand-chose : tout le monde est un peu trempé dedans mais personne n’a vraiment tiré, enfin si, mais bon. On retrouve bien les point sur lesquels Ellroy brode dans son roman : Cuba, les syndicats, la mafia, Hoover, Nixon en fond, le Vietnam et les mouvements des civil  right ; tout est lié parfois via des alliances super chelous comme les USA en ont le secret. Stone prend le parti d’un récit relativement suivi, avec quelques images d’archives mais intercalées presque comme une réalité subliminale qui ferait irruption dans le film. Il aime toujours autant le roulement de tambour militaire (ratatata), calé un peu partout et parfois à la nimp on dirait ; et on retrouve également cet amour du climax émotionnel et visuel avec des zooms dramatiques, des montages épileptiques, enfin tout ce qui peut rendre un truc dans le réel plutôt chiant (4  clampins qui vérifient des alibis, interrogent des témoins et contemplent des blows up d’un film de 45 secondes) en truc carrément ouaouh quoi. Ça marche car malgré ses 3 bonnes heures, on s’est pas fait chier, dis donc !

Comment suis-je tombée sur Bringing out the dead en faisant des recherches sur JFK, mystère. Mais le titre était trop drôle (cfr cette scène géniale du Holy Grail) et puis j’aime les ambulanciers et leur dégaines de taxi blancs. Comme dans beaucoup de Scorsese, il y est question d’un homme qui perd pied  et qui s’enfonce dans une logique de défonce accélérée à laquelle on assiste comme à un accident au ralenti (en fermant un peu un œil mais en matant quand même). L’épave en devenir, c’est Frank, paramedic en burn-out imminent qu’on refuse de virer tant qu’il a pas vu son médecin conseil. Frank fait ce qu’on appelle le graveyard’s shift, terme intéressant qui veut dire service de nuit, pour un hôpital qui récupère tout ce que vomit la nuit new-yorkaise – tarés, clodos, alcolos, drogués, femmes de vie ou de mort, bébés en vadrouille, arrêts cardiaques et crises existentielles. Ça fait beaucoup pour un seul homme qui n’a en plus pas l’air d’avoir beaucoup de distractions en dehors du boulot, le pauvre, il n’a même pas Facebook. Du coup, il se met à voir des fantômes et à parler à des demi-morts, puis pour aller mieux, il ajoute un petit coup de benzédrine à son whisky matinal pis de xanax dans son bourbon vespéral. Mouais. Tout ça va mal finir, on le sent mais on rit, parce que c’est une dégringolade pas loin de la pantalonnade et que les cadavres, les vieux qui se chient dessus et les mecs en OD, tout ça, c’est finalement business as usual et Frank ne se prive pas de rigoler un coup quand l’occasion se présente. Le tout est montré dans une frénésie nocturne un peu sous crack, en alternance avec des moments très doux et contemplatifs, desservis de façon exemplaire par Nicholas Cage qui a eu, un jour, le secret de ces rôles de grands malades aux yeux tristes. Bande-son excellente, comme souvent chez Scorsese, et toujours la tentation du sauveur de la veuve et de l’orphelin, du protecteur de l’innocence urbaine et de la rédemption. Ach.

Toujours avec Cage et toujours dans la descente lente et inexorable vers un crash retentissant et sanglant, on a Bad Lieutenant, Port of call New-Orleans qui n’a donc rien à voir avec l’autre, même si on y voit un lieutenant de police s’enfoncer dans des magouilles de plus en plus ingérables au rythme de paris sportifs foireux sur des matchs de base-ball et d’arrestations arbitraires de petits culs fermes avec pipes à l’arrivée. Bon. D’après Herzog, ça n’a rien avoir avec le Ferrara, d’ailleurs il l’a même pas vu (bravo Werner, belle culture) et donc bah c’est une coïncidence on va dire, et finalement, c’est pas très important puisque le film tient tout seul. Il y a la touche d’Herzog, un peu absurde, avec des visuels hallucinatoires rigolos – très jungle entre les alligators, les iguanes et le reste – et une petite musique à la Dexter qu’on n’a pas bien compris par contre. Cage donne aussi un ton très différent  à l’ensemble avec son côté cocker, son regard de grande désespérée et sa quête de la pureté.

JFK, Stone, 1991
Bringing out the dead, Scorsese, 1999
Bad lieutenant, Port of call New Orleans, Herzog, 2009

*Edit: Oui en fait c'est Keviiiin Costner et pas Harrison Ford, lapsus révélateur qui fera plaisir à mon psy.