mardi 28 août 2012

Abraham Lincoln VS Zombies

Abraham Lincoln vs. Zombies Poster

Sur IMDB, la note accordée par un bon millier d'usagers pour Abraham Lincoln VS Zombie est de 3.1.  Ce film est d'ailleurs sorti en vidéo sans passer par la case grand écran - ce que je ne savais pas au moment où je me lovai dans mon canapé pour regarder cette daube monumentale. Si je suis en général positive, même avec les navets les plus navrants, là je dois m'incliner devant l'absolue nullité de cette chose - tellement nulle que ça déplace le paradigme même du film de merde.

Un film de zombie n'a pas la prétention de faire du cinéma d'auteur, certes. Est-ce vraiment une raison pour pondre une bouse pareille? Pour l'amour du travail bien fait - et parce que je suis d'une flemmardise qui n'a d'égale que mon intégrité scientifique -, j'ai regardé ceci jusqu'au bout. Voici la liste des problèmes constatés:

- les scènes de massacre sont à bailler d'ennui. L'idée  de zombies qui ne réagissent qu'au bruit rend la proposition intéressante- en fait de zombies, on dirait un peu des poneys qui dorment debout-  mais on manque de grouillage de bras et de bave au coin des lèvres. Tout est d'une lenteur qui ferait passer un film de Tarkovsky pour un remake de Lola rennt. Je suis pas non plus convaincue par les films montés comme des clips de Lady gaga, style 28 jours/mois/? plus tard, mais un peu de mouvement n'a jamais tué personne.
- la pseudo-histoire d'amour entre une mère maquerelle et Abie qui ne sert pas à grand chose - à part intègrer une paire de seins à l'action.... mais décevante,cette paire de loches l'est.
- pas vraiment de sang, de boyaux et quoi que ce soit qui puisse rattraper la sauce point de vue déguisements et maquillages. On voit l'idée du film zéro budget, mais les zombies tartinés de glaçage au citron de Plaga mutante avaient quand même plus de gueule - sans mentionner Redneck zombies.
- enfin, le tout est fait avec le plus grand sérieux. Pas la moindre blagounette et beaucoup de grands sentiments qui donnent un peu une impression de premier degré. Tout ça nous fait d'ailleurs douter de nos connaissances en matière d'histoire américaine: le général Jackson, mort à Gettysburgh.... pas sur...


lundi 27 août 2012

Ecran total


 J'ai développé récemmnet une mini-obsession pour les sourcils des acteurs de certains films... Ca m'a prise avec Tom Neal, dans Détour et m'est revenu dans un certain nombre de films - dont je n'ai plus la liste en tête. En voyant Gena Rowland dans Opening night et A woman under the influence, le problème des sourcils est revenu - ça donne lui une expression que je n'arrive pas vraiment à définir et qui me fait penser d'ailleurs à celle de Tom Neal ( sourcils obliques remontant vers le front). Je ne pense pas que ça ait une quelconque influence sur la vision des films en question, mais ça m'interroge sur le lien esotérique entre ces personnages: des femmes sous influence et un homme en déroute, une sorte de quête et des changements d'identité. C'est troublant.

Autre coïncidence troublante: au moment où je découvre Fassbinder - il n'est JAMAIS trop tard pour regarder Les larmes amères de Petra von Kant enfin parfois si quand même -  je me retrouve avec le documentaire de Wenders tourné à Cannes en 1982 et dans lequel il apparaît quelques semaines seulement avant sa mort.  Room 666 est éclairant à regarder aujourd'hui - et puis JLG est tellement... lui-même.

Opening night, Cassavetes, 1977.
A womand under the influence, Cassavetes, 1974.
Les larmes amères de Petra von Kant, Fassbinder, 1972.
Room 666, Wenders, 1982.

dimanche 26 août 2012



As said before... one of the best album I've listened to this year.

vendredi 17 août 2012

Straw feminists in the closet

I've been reading  Hark, a vagrant for a while now and I'm a huge, huge fan.  I could repost almost anything from this blog, but this one is a killer.

jeudi 16 août 2012

Ships





























Aomori-Hakodate, Wakkanai-Rebun, Tomakomai-Oarai, Akajima et Takamatsu-Beppu ( 2009-2012)

Motorama, Ship

Plaga zombie: zona mutante



Je ne sais plus torp comment je me suis retrouvée avec Plaga zombie: zona mutante entre les mains: je pense que quelqu'un me l'a recommandé, mais qui? Quoi qu'il en soit, je suis assez satisfaite d'avoir découvert ce film qui, s'il ne révolutionne pas le genre, pose la question des rapports zombies/êtres humains de façon assez intéressante.

Pour des raisons probablement données dans Plaga zombie, mais que je fus trop paresseuse pour regarder et que je ne connais donc pas, un village entier se retrouve contaminé par une peste zombie. Ordre est donné de liquider la situation et de confiner le village. On se retrouve alors aux côtés de Max, John et Bill qui se réveillent en pleine rue, avec du sang partout et entourés de zombies. S'ensuivent une série de mésaventures des plus classiques - avec des détails bien gorets - et nos héros semblent trouver une échappatoire en la personne d'un agent du FBI qui possède une disquette  trois pouces - où on prend conscience de la fracture numérique qui sépare les villages infestés de zombies du reste du monde - sur laquelle se trouve un plan pour sortir de la ville. Pendant que la vieille bécane d'un des protagonistes décrypte la disquette en question - qui se révélera inutile sans la disquette numéro 2, hahaha - les liens d'amitié seront mis à l'épreuve, des sentiments seront dévoilés, des regrets partagés et des petits enfants dévorés. 

Ce qui est frappant ici, c'est que les héros, qui se battent contre les zombies avec un acharnement admirable sont eux-mêmes des zombies - cfr. Plaga zombie. On peut donc se demander qu'est-ce qui distingue les deux groupes: les zombies ont l'air d'être nettement plus zombifiés : ils sont bien crados, ont une sorte de croûte qui recouvre leur visage ( maquillage réalisés à l'aide de glaçage pour gâteux d'après la rumeur)  et sont complètement lobotmisés. On assiste d'ailleurs à une scène intéressante dans laquelle John West essaye péniblement de comprendre ce que le zombie à la sucette essaye de lui expliquer - les zombies perdent l'usage de la parole visiblement. Le langage étant ce qui distingue l'homme de l'animal, on assiste donc plutôt à une confrontation entre un groupe de zombies humains et un groupe de zombies animalisés qui ne semblent pas se contaminer les uns les autres. L'explication finale laisse un peu sur sa faim quant au sens de tout ceci: alors quoi, zombies ou pas zombies? Et la dialectique, bordel! Une partie des réponses à ces questions se trouve probablement dans la suite de Zona Mutante, Revolucion Toxica.

Réplique à retenir: " Oy, John, mira a este zombie! " " Oy, que desagradable!"
Moment musical: la chanson de John West, ancien luchador sur le retour.

ДЈ Владимир ис ин да хаус

J'ai récemment eu le bonheur de me trouver à bord du vol long courrier d'une compagnie russe, où, entre deux prières pour ma vie et quelques verres d'un vin probablement distillé dans le cockpit dudit avion et servi par une rotonde hôtesse post-soviétique, j'ai pu m'abandonner au plaisir coupable d'un matage extensif des clips repris dans la playlist " Pop: hits only". DJ Vladimir, qui avait bien fait son travail, y avait réuni pas moins de 2h30 de clips trop frais et carrément bandant. Outre le trauma vécu, j'ai constaté quelques faits intéressants.

1: David Guetta est toujours aussi célèbre. Il fait même des clips artistiques avec du sens dedans et des effets instagram. On peut se demander quel est le rapport entre le clip et la chanson, mais laissons nous plutôt bercer par la musique illustrée magistralement par les aventures d'un petit garçon sous crack. La mèche blonde et les dents lapinaudes nous font d'ailleurs penser à un DJ célèbre, mais qui? 

2: Les boys-band sont de retour et ça fait peur. Je me rappelle d'un article de 20 ans ( circa 1997) intitulé " Il faut bien que les boys bandent" et dont des bribes me reviennent en tête en visionnant les clips des One Direction : " les chanteurs marchent sur la plage en se donnant des grandes tapes bien viriles dans le dos" "chemises ouvertes sur des abdos bien huilés" et " inoffensif et asexués, ils parlent des filles en général sans jamais en évoquer une précisément". Bon une partie de ces citations est de mémoire, puisque ma collecque de 20 ans est restée à Bruxelles et que je devais avoir une douzaine d'années quand j'ai lu ce papier.  Les One Direction sont donc un groupe de garçons, au nombre parfait de 5 ( tels les G-Squad) qui ont cet air réjoui des prépupères qui regardent pousser leur premier poils. Ils chantent, dansent et prennent des bus londoniens. Ils ne sont pas bodybuildés par contre, préférant l'élégance freluquette de la crevette style Mod ou la nonchalance slacker clean. Ils chantent des chansons avec des rimes tellement riches qu'il n'existe pas de de terme en poétique pour les décrire (" So get out of my head/ And fall in my arms instead") et dont la dialectique apparente rendrait Hegel fou de rage ( " You don't know you're beautiful/ That's what makes you beautiful"). Leurs, grands frères, les Overtones, ne font pas vraiment mieux du point de vue herméneutique, mais eux, au moins, sont suffisamment âgés pour l'apéro. Bim.

3: LMFAO révèle enfin une partie de la vérité sur leur musique: c'est rien que de la grosse daube qui transforme les gens en zombies musicaux avec des goûts vestimentaires de chiotte. Je ne sais pas très bien si tout ça est une énorme mise en abyme truculente d'ironie ou tout simplement un concept de clip imaginé par le cerveau d'ados attardés qui n'ont pas  complètement saisi la technique de la métaphore telle que ce cher Nietzsche la définit. 

La leçon de tout ceci? Gardez la foi et ne sortez pas sans boules quiès.