dimanche 24 février 2013

Warm bodies


Ça fait un moment que je n'ai pas regardé un film à base de chair morte qui me donne envie de poursuivre ma quête métaphysique du Dasein zombie et là, bim, un peu par hasard, j'ai vu hier Warm bodies, qui m'a bien réjouie, puisqu'il confirme ce que je pensais du rapport entre Marx et Romero.

Dans un monde post-apocalyptique dans lequel les zombies sont livrés à eux-même dans un aéroport, tandis que les humains rescapés sont retranchés dans la ville et tirent à vue, un zombie introspectif tombe amoureux d'une blondasse sensible, qu'il finit par arriver à s'enrouler malgré un premier rendez-vous pas top et des problèmes d'élocution visibles. Grâce à l'amûr, les zombies vont se remettre à vivre et aider les humains. Miiiignon.

L'aspect intéressant, c'est l'introduction d'une espèce de zombies-plus-que-zombifiés, à savoir les squelettes - des anciens zombies qui ont fini par se manger eux-mêmes. Méchants tout pleins, ceux-ci vont servir d'ennemis communs permettant aux hommes et zombies de s'unir et de triompher. C'est un véritable hymne à la classe moyenne:  dans une situation dialectique classique ( zombie prolétariat VS humains bourgeois), on introduit ici une troisième possibilité, celle d'être un peu des deux catégories, avec comme horizon d'attente de rentrer dans le système imposé du dessus. Une fois les zombies absouts de leur péché original ( celui d'être mort), ils peuvent se mettre à espérer avoir une vie presque normale et participer au grand capital. Ach. 

A part ça, le film est pas mal du tout. Venant de Jonathan Levine, on aurait pu attendre un peu moins de bons sentiments: All the boys love Mandy Lane était justement excellent pour cette raison précise qu'il était totalement gratuit et sans tentative d'explication quelconque. Mais l'ensemble reste très regardable, malgré quelques twilightismes - style Bon Iver sous la pluie, bon voilà quoi.

Warm bodies, Levine, 2012

samedi 23 février 2013


Brussels, 2012

My Bloody Valentine - She found now

Bouh!



The pact est un des meilleurs films d'horreurs que j'aie eu la chance de voir récemment.Après un premier visionnage un peu traumatisant, je l'ai revu une deuxième fois avec la lumière allumée pour essayer d'y voir plus clair - ayant passé une bonne partie du film cachée derrière un requin géant. 

Comme dirait Francis, c'est le silence qui se remarque le plus. Contrairement à ce que la bande-annonce un peu pourrie laisse présager, c'est un film très silencieux, avec pour toute bande-son quelques bruitages à la Einsturzende et de temps en temps un peu de musique. A part ça, grand silence frisé.

En dehors de l'intrigue - pas mauvaise - il y a pour moi trois éléments de paranoïa ordinaire placés dans le film qui en font une vraie réussite (= faire chouiner au-delà du film) 
-  le trou percé dans le mur et l'oeil derrière
- les portes ouvertes sur un espace noir insondable
- la silhouette aperçue du coin de l'oeil dans la pénombre.
Beaucoup plus que n'importe quelle scène gore à base de tripes à l'air et d'énucléation ( mon péché mignon personnel), c'est en faisant référence à ces angoisses primaires que le film atteint sa pleine efficacité. Tout qui a déjà cru voir bouger un truc dans le coin d'une pièce, ou qui a déjà hésité à tourner le dos à un débarras ouvert tout noir ne peut que se retrouver à mâchouiller son doudou en appelant sa maman après avoir vu ceci.

Il y a quelques trucs qui me plaisent moins dans le film - le spiritisme, les portes qui claquent, le flic-sympa-avec-ses-problèmes et la soeur-tough-mais-qui-devient-miiiiignonne-avec-le-temps, mais ce sont finalement des repères bienvenus qui allègent un peu la tension et la trouille monstre que je me suis imposée - deux fois putain.

The pact, Mc Carthy, 2012

mercredi 13 février 2013














Brasov, 2013

Neil Halstead - Digging shelters



mardi 12 février 2013