samedi 23 février 2013

Bouh!



The pact est un des meilleurs films d'horreurs que j'aie eu la chance de voir récemment.Après un premier visionnage un peu traumatisant, je l'ai revu une deuxième fois avec la lumière allumée pour essayer d'y voir plus clair - ayant passé une bonne partie du film cachée derrière un requin géant. 

Comme dirait Francis, c'est le silence qui se remarque le plus. Contrairement à ce que la bande-annonce un peu pourrie laisse présager, c'est un film très silencieux, avec pour toute bande-son quelques bruitages à la Einsturzende et de temps en temps un peu de musique. A part ça, grand silence frisé.

En dehors de l'intrigue - pas mauvaise - il y a pour moi trois éléments de paranoïa ordinaire placés dans le film qui en font une vraie réussite (= faire chouiner au-delà du film) 
-  le trou percé dans le mur et l'oeil derrière
- les portes ouvertes sur un espace noir insondable
- la silhouette aperçue du coin de l'oeil dans la pénombre.
Beaucoup plus que n'importe quelle scène gore à base de tripes à l'air et d'énucléation ( mon péché mignon personnel), c'est en faisant référence à ces angoisses primaires que le film atteint sa pleine efficacité. Tout qui a déjà cru voir bouger un truc dans le coin d'une pièce, ou qui a déjà hésité à tourner le dos à un débarras ouvert tout noir ne peut que se retrouver à mâchouiller son doudou en appelant sa maman après avoir vu ceci.

Il y a quelques trucs qui me plaisent moins dans le film - le spiritisme, les portes qui claquent, le flic-sympa-avec-ses-problèmes et la soeur-tough-mais-qui-devient-miiiiignonne-avec-le-temps, mais ce sont finalement des repères bienvenus qui allègent un peu la tension et la trouille monstre que je me suis imposée - deux fois putain.

The pact, Mc Carthy, 2012

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