mercredi 26 septembre 2012

mardi 25 septembre 2012

Ecran total

J'ai enfin vu Attack the block qui est vachement drôle: des mini-racailles protègent la population d'une tour à coup de feux d'artifice et de grands couteaux de boucher mal aiguisés, contre des monstres tout furry aux dents fluorescentes. Pas beaucoup de détails sur lesdits monstres ni de bains de sang, mais un bel effort de yakamazisme sur fond de dubstep très british. By jove.

Murder of a Chinese bookie m'a beaucoup fait penser à Go-go tales, en moins rigolard. Dans l'un et l'autre, des patrons de club de strip minables se débattent entre leurs créanciers, dans une atmosphère de plans ultras serrés, de couleurs néons sur fond obscur et de mauvaise disco. La gueule de Gazzara donne un ton nettement plus tragique à l'ensemble que celle de Dafoe - qui doit en plus se coltiner Lou Doillon et la fille Argento ( déjà avec son clébard de merde). Deux films qui se terminent par des longues tirades du crâne des héros qui se révèlent n'être que des grands romantiques dans un monde en perdition. 

" Ich bin ein Kavalier", comme pourrait bien le résumer Franz, teuton à la mèche grasse et au faciès mou et héros de Liebe ist kalter als der Tode, un film qu'il est fatiguant. Placé sous le patronnage de Rohmer, Straub et Chabrol, on pouvait pas vraiment en attendre autre chose. En gros, deux types louches se rencontrent,se donnent rendez-vous chez une pute à Munich, tuent un Turc et tentent de braquer une banque. Rideau. Il y a pourtant des blagues disséminées ça et là: une victime collatérale se nomme Erika Rohmer ( hihihi), le Turc est en train de boire son café ( arf arf arf) et le sbire du chef du syndicat est une sorte de village people ( hystérie). Il y a donc des longs plans fixes sur des intérieurs vides, des plages musicales intempestives, des voix blanches qui énoncent des  vérités transcendantes et tout ça. Cela dit, on peut se demander ce que RWF ( qui fait référence à Fassbinder, et pas à une sorte de nouvelle entité Région-Wallonie-Flandres) en assassinant Rohmer désire faire: tuer le Père, tuer ses pairs, montrer qu'il en a une grosse paire? C'est une question qu'il faudrait se poser avant toute autre, et qui peut se formuler ainsi: si A/ l'Amour est plus froid que la Mort et que B/ ce film est chiant comme la Mort, cela signifie-t-il que C/ ce film est plus froid que l'Amour ou que C/ l'Amour est plus chiant que ce film? Je pencherais plutôt pour la seconde conclusion: contrairement à l'Amour, ce film a la décence de ne durer que 84'.

Attack the block, Cornish, 2011
Murder of a Chinese bookie, Cassavetes, 1976
Go-go tales, Ferrara, 2007
Liebe ist kalter als der tode, Fassbinder, 1969

lundi 24 septembre 2012

Прозор у двориште







Beograd/Zemun, june 2012

dimanche 23 septembre 2012

Lykke li est un nom que j'ai plusieurs fois rencontré au cours mes lectures politiques sans jamais vraiment me poser plus question - ça m'évoquait une sorte de croisement entre un meuble Ikéa et un bookmaker chinois - et depuis mon errance temporaire en Chine, j'ai un frisson qui remonte le long de l'estomac quand je vois le mot Li. Bref, donc j'ai complètement oblitérée cette personne de mes batifolages musicaux et découvert à la faveur d'un mix de ma nouvelle idole que ça ressemblait à un truc écoutable.

J'ai écouté Wounded rythms sans en attendre grand chose - je n'avais entendu q'un single, et encore, remixé, qui pouvait laisser présager n'importe quoi, entre italo-disco et dark-pop-emo, post-punk-new-wave-tapute. Je me suis pris une bonne petite claque, pas celle du siècle, mais quand même. Y a des trucs ça ma ramène à une époque lointaine où je faisais des cassettes de Mégamix 23 d'eurodance pourrie - style l'ouverture de Rich kid blues. Ach, comme qui dirait, младост - лудост.



Rythmiquement ça tape bien, avec le côté Mad Max (= je tape sur des bidons d'essence vides habillé de lanières de cuir) qui m'avait plu dans Soul Asylum, des gros beat échotiques qui ouvrent certains morceaux sans trop se faire chier, les nappes de synthétiseurs tout en douceur et en réverbation, et des backup vocaux qui épaississent encore le son final - tiens, dans Get some par exemple.

Du point de vue de la voix, y a aussi du niveau, qui couvre à la fois des registres très spectraux et très charnels, en même temps désincarné et très physique, sur un fil - y compris des poses de voix un peu dans le nez comme donc je l'expliquerais, qui crée un mix assez improbable entre gospel et country dans Unrequited love.


Tout ça est un peu confus dit comme ça, certes, mais disons que le disque entier procède d'ailleurs du même paradigme de contraste entre douceur et dureté - comme bien dit chez Pitchfork.

 Par contre, je ne rejoins pas forcément les barbus quant au songwriting, d'une part parce que ça ne me semble pas être un élément important dans ce type de disque mais parce qu'en plus, je trouve que ça reste un poil prépubère. Ça, et le fait que ça manque quand même un peu de distorsion et de bruit gras à mon goût rend l'ensemble un poil trop léché, trop propret - trop Twilight, donc. 

vendredi 21 septembre 2012

Bratislava, 2009

The xx, Swept away