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vendredi 23 octobre 2015

All the young children on crack.

... Yay!

Dan Friel s'est enfin décidé à se remettre à ses machines chelous et petits bruits choupis! J'avais pas mal frissonné dans ma culotte en écoutant Total Folklore, un disque d'électro plein de bruits avec des vrais morceaux de jeux vidéos dedans.

Life, comme son titre le laisse entendre, va plutôt dans la tendance Walt Disney sous acide: c'est plein de petites mélodies trop choupinoues qu'on dirait des génériques de films meugnons ou des morceaux qui rappellent au héros que la vie elle est trop belle et que les autres, ils sont aussi gentils même si ils ont l'air méchant, enfin, toute cette philosophie de l'existence massivement débile dont on gave les chiards jusqu'à ce qu'ils découvrent par eux-même l'arnaque internationale qu'est le bonheur. Bref.

Ça commence par une petite berceuse toute douce, dans des tonalités lancinantes mais pas trop, avec déjà des harmonies en mineur qui laissent présager le pire (le mineur, c'est toujours celui qui te foutra dedans, pour citer Balasevic). Mais en fait pas! Suit Cirrus, un truc plein d'espoir pour les lendemains, une petite mélodie qui fait jaillir des petits coeurs des baffles mais qui se tord ensuite dans une contorsion machinique carrément plus <3 du tout -s'enfonce dans des saturations et perd même de vue l'idée de morceaux - genre un début, une fin, tout ça. Et puis qui, hop, repart, pleine d'espoir vers la suite. Ouf.



Lungs commence sur un braillement à différents niveaux, avec des petits bips comme on aime mais va ensuite dans des trucs tout discordants, à la structure trop deleuzienne de ta mère qu'on sait plus trop d'où ça vient et où ça va. C'est beau. Mais pas que, parce qu'à un moment, y'a un type quelque part qui se réveille et qui décide que ça fait chier et qui balance une grosse basse pleine de contretemps avec des micro-rifs sursaturés et puis comme il a bien compris comment incrémenter un tempo via une boucle for bien branlée, ça finit par être même, putain mais UN RYTHME quoi. Genre.



Y'a aussi un excellent Jamie (luvver) qui fait plus penser à Total Folklore - mélodie bien calée sur des boîtes à distorsion secouées dans tous les sens - je sais, on dit des pédales, mais je suis certaine que Dan, lui, il a des boîtes.



Pour finir sur cette touche High School Musical On Crack, un petit Theme qui veut tromper son monde, une petite compo d'amour de geek - on entend littéralement un bruit de touches de clavier si on écoute bien.



Et puis Life (Part 2), qui conclut sur un conseil bien avisé qu'aurait pu donner Dan Treacy - we should give them something back. Rendons à ces pauvres mouflets défoncés à la soupe sirupeuse qu'on leur sert en termes de réalité un peu de ce que c'est: un truc qui grince, qui t'arrache un peu le bide, qui te défouraille gentiment dans les coins et qui se fout pas mal de la bienséance et des standards du W3C.




lundi 5 octobre 2015

(Lol)Catz N the hood

Ces dernières années, j'avais abandonné l'idée d'écouter du hip-hop: j'avais complètement perdu le fil après une rupture musicale douloureuse au début des années 2000 ( passer de DMX à Biohazard en queques mois, ouch), ce qui me passait entre les mains faisait franchement pitié et bah j'avais la flemme - je rentrais plus dans mes airmax, tout ça.

Puis je suis tombée sur Killer Mike et El-P, deux trucs assez classieux, pas trop con et pile dans l'esprit grosses instrus/chanteur sous crack (oui, on peut dire bourrin, j'assume) qui me plait. Ces deux braves types ont fini par faire un album ensemble, Run the Jewels , puis un deuxième opus -qui tabassent respectivement bien.

Visiblement partie d'une blague de drogués, est née l'idée plutôt con de faire un remix de l'album de 2014 entièrement sur des instrus composées à partir de bruits de chats - qui sont trop mignons et déchirent aussi grave leur mère. Meow the jewels était né. Franchement, c'est rare que le hip-hop produise des trucs vraiment fun au niveau du concept - ça arrive probablement dans des circuits plus alternatifs, mais je n'ai plus une connaissance suffisante de cette scène pour en avoir eu vent. Là, c'est un concept plutôt idiot, faut bien l'avouer mais exécuté avec pas mal d'honnêteté et finalement pas si mal branlé.

Tout est remixé avec des miaulements, des couinements, mais aussi pas mal de ronronnements samplés en boucles pour ajouter une jolie sursaturation aux basses (déjà pas mal crachouilles sur l'original). Bon après, certains trucs sont plus réussis que d'autres - qui font carrément peur, genre Angelsnuggler, heuuuuu... Ils ont évidemment adapté tous les titres au nouveau paradigme félin: Close your eyes (and count to fuck) devient ainsi Close your eyes (and meow to fluff), Lie, cheat, steal, Lie cheat, meow et Jeopardy, Meowpurrdy - trop classe.

Pour donner une idée du truc, voyons la transformation.

All my life

All meow life

On a parfois du mal à saisir l'animal sous le son: par exemple, on ne sait toujours pas quelle partie du chat a utilisé Zola Jesus pour faire son truc - on hésite entre la tactique Marker ou le concept Catnapped; mais il pourrait bien tout simplement s'agir d'un chat ultra hipster derrière ces machines z'oniriques.


Blockbuster night

Pawfluffer night

Trop lol, mais pas que! C'est aussi pas mal extrapolé finalement, et nous prouve une fois de plus que tout est bon dans le cochon chat!

dimanche 1 juin 2014

La femme est La femme.

Ça fait un certain temps que j'entend évoquer La femme. Je me suis d'abord méfiée: les trucs avec des noms généraliste en français comme ça sont soit des trucs de techno russe hardcore soit des formations over ironic à prendre au 54e degré qui commencent un peu à fatiguer.

J'ai donc fini par écouter Psycho Tropical Berlin, qui est un peu le Port-Salut du disque: c'est effectivement  un son entre surf hawaien, electro dépressive de Berlin-Est et textes loufoques (ouhouh la subversion). Bon, je chouine, mais en fait j'ai kiffé, comme d'hab. Par contre, à la deuxième écoute, un doute s'est mis à poindre dans mon esprit: n'avais pas déjà entendu ça quelque part? Ce mix entre platitudes houillebecqiennes, fulgurances guitaresques à la Solaris et synthés déprimés?

.... les Brochettes, vous écriez vous soudain en vous frappant le front! Mais oui mais c'est bien sûr! Ce groupe absurde du Brabant-Wallon de la fin du 20e siècle, dont la chanteuse vivait dans une gare - mais pour du vrai et qui faisait un peu peur à voir! Je n'ai malheureusement  pas connu les Brochettes de première main, puisque c'est via Gerda 85, un film new wave sur le Hainaut que j'ai découvert ce groupe un peu malsain et jouissif, planqué tel un cloporte honteux sous les pierres de façade des groupes BCBBelges qu'on fait jouer au Summer Festival.

Bref, La Femme, c'est des morceaux avec des instru de fous, des guitares légères dans tous les sens et des synthés qui font buzz:


Les Brochettes? Pas mal non plus:


Les groupe possèdent chacun leur mode propre de déplacement:
- la planche de surf chez La Femme


- la chaise roulante chez les Brochettes


Il y a des ritournelles amères sur les ruptures et les tromperies, avec un petit synthé en fond:
- chez La Femme avec Nous étions 2 ( plus dansant)


- chez les Brochettes, c'est Dans la forêt. ( nettement plus rigolo)


Des ballades sur les difficultés de se lever le matin, sur la fin du monde qui est proche et sur l'inutilité, de façon générale, de se casser le cul dans l'existence:

- Time to wake up, chez La Femme, qui commence bien mais finit mal


- Mon lit, des Brochettes, qui n'en finit pas 


Et puis des histoires de filles: Françoise, qui déprime chez La Femme....


.... depuis que la Pamela des Brochettes l'a quittée.


Alors, ça reste vrai que les Brochettes sont plus une sorte de référence rigolote au millième degré qui, malgré une musique somme toute pas mauvaise, reste quand même un peu difficile à faire avaler pendant toute une soirée à des non-avertis ( vécu). La Femme, c'est plus frais, l'aspect surf corrige le côté brut de borinage des Brochettes et en plus, y zont les cheveux propres. N'empêche que...

lundi 19 mai 2014

It's all so quiet....shhhh...shhhh.

I sometimes feel like I'm listening to a new Thee Oh Sees album every other month. It's not far from being true, these guys are stakanovist AND punk at the same time, a pretty neat combination. 
But for once, Drop is giving me the feeling something is changing. I still don't know what to think about this (and I wish somebody would tell whether to love it or burn it to the ground), but I'm confident the next album, presumably to be released within 6 months, will give me an answer. In the meantime, let's try to figure this Drop thing out.

It starts very normally, with a weird Penetrating eye piece: not only the title (I hate violence against eyes in general) but the mayhem of guitars and distorsions sounds bursting at once after a sweeet little tune played on a oldschool keyboard seems highly Theeohsees-esque. This and the hypnotic chanting, rendering everything blurry as to where the sounds stop and the music starts.



We then go to Encrypted bounce, also a good ol'classic garage piece, with half-sung, half whispered lyrics and a bass line in the pure style of what can be found on The Master's bedroom. Here and there, crying guitars are shattering the soft surface of sound and creating little messy areas of caterwaul like contemplation. 



Put some reverb on my brother, apart from being an awesome title, is starting fine but growing into something much harmonic, very 70's like and making a soft, but indubitable transition to something much more tamed and easy on the ear than what I'm used to.


Camera (Queer sound) is in this regard rather normal: guitars working together, harmonies all over the place, choir singing in the back. King's nose is then almost beatlesy.



The lens is letting us go on a peaceful tune, backed by a deep cello bass and next to no other instruments then an extra brass during chorus and a little trumpet line at the end. Softspoken lyrics about -if I'm not mistaken- being together ( well ariving at the same time) make it all so smooth it's kind of scary.



Why so scared then? The same way you get scared when knowing that somewhere there's a monster in the trunk: the few silent minutes before it comes out are when the absence of noise is daunting, sending chills down your spine and the more it lasts, the more you expect the next BANG to be a horrifying one. I will sure be very careful with the next TOS record I get my hands on. Might be bloody.

mercredi 23 avril 2014

Do the beast

To be perfectly honnest, I had no idea who the Afghan Whigs were untill recently. Listening to Algiers in preview, I had the feeling of a War On Drugs -only less whiny and raunchier - kind of thing: gently weeping on a folk guitar, with increasingly thicker sounds in the background and a greasy guitar coming in from time to time. But altogether, it sound definitely utterly like a fresh new band.



Because I'm a conscious person, I've done my research and this band has been here for YEARS! And nobody told me about it before now! How sad! Well, my excuse would be that their last album was released when I was 13 and still crying over the fallout of most of the boysband of my youth while listening to bad RnB.

I'm currently catching up with their whole discography and am thoroughly delighted. In the meantime, I won't hold back about Do the Beast, which is just humongous. It begins with a badass rock piece, the one you smell on the back of the parking lot of a dirty dive-bar in Arkansas, Parked Outside



But then it goes to much more soft songs, including the Algiers that fooled me and other amazing stuffs. It kills is a kind of bittersweet breaking up song, almost whispered  with a piano base and background vocals that would look ridiculous anywhere else (think Diana Ross), but its weird mix is somehow bewitching.



Lost in the wood is probably my favourite song - probably the closest to the WOD kind of feeling I had at first. The inclusion of big cellos, expanded into a minor mode bridge is moving the core of the melody from just another love song to a much deeper and darker register.



Car rova is another changing song: from an Arcade Fire "let"s take a car and run" start, it explodes into an almost disco beat suddenly, yet it's totally coherent and logical. I have not idea how they do that.



And then there's Royal Cream, that's mostly reminding me of my good old day of grunge/rock/whatever. It's muddy with roaring despair - yet there's a violin in the distance (or is there?).




mercredi 2 avril 2014

My heeeeaaaad is spinning

Alors, le nouvel album des Black Lips est sorti et j'en suis toute aise: ce n'est pas forcément un groupe que je suis religieusement et je suis toujours restée un peu bloquée sur Good Bad Not Evil - j'ai vaguement écouté 200 millions et sporadiquement Arabian Nights, mais là, ça tombe bien, je suis en plein creux musical et voilà-t-il pas que me tombe dans les mains un truc qui me rappelle mais tellement God Bad que j'en ai chouiné de bonheur pendant 10 bonnes minutes. Style Make your mine commence LITTERALEMENT comme My Struggle, mais en plus meugnon.


Je ne sais pas vraiment comment caractériser cette musique, vu mon manque d'outil d'analyse et de culture musicale. J'ai compris que c'est du garage (c'est vrai que ça sent le cambouis), pour le reste, je sais juste que j'aime:
- le chant un peu faux, à moitié criaillé sans vraiment crier - genre j'ai trop la flemme d'être un rebelle
- les guitares un peu distordues, avec un gros son épais et des accords un peu 70's, mais en même temps un truc fun fun fuuuuun, qui cherche pas des poux dépressifs dans la tête au bouton reverb.
Drive by buddy
- une certaine philosophie de la vie, de l'amour et du monde qui, pour moi en tout cas, n'est pas une sorte de second degré tongue-in-cheekesque (genre!) mais un ensemble d'observations plutôt vraies ("Staring back at you/ In awe (??)/ Like some cutting edge piece of technological equipment/ I knew/ That you were the one")
Dog years 
- Et surtout, surtout, l'empilement suave, la surenchère nonchalante de sons geignants, gémissants, se traînant les uns sur les autres comme une gueule de bois dans l'humidité étouffante immobile du deep South. Ouais, surtout ça.
Boys in the wood

mardi 16 avril 2013

Yay! Spring! Again!

There is so much awesome new discs I wanna blab about, I dunno where to start!

Thee Oh Sees!


Poni Hoax!


Woodkid!



I'll do it when I have time! Yay!

dimanche 31 mars 2013

We'll be in this race untill the very end.


The new Strokes album. What about it? I'm between hystery and perplexity, but mostly delighted about the litlle disco-like sound, the cringy guitars, and the funny little piece of lyrics (" Welcome to Japan! Scubadancing!"). Some of it is still very Stroke-y ( All the time), some of it very 80's with a hint of something I can't quite define (One way trigger), and some more Portland-like ( 50 50). 

Welcome to Japan

samedi 23 mars 2013

Tripotage de boutons

On m'avait vendu Dan Friel comme du Deacon X Fuck Buttons, et pour le coup, j'en était toute frétillante d'aise dans mon pyjama en pilou. Sans être trop fan du premier, je voue une sorte de culte adolescent aux deuxièmes, et la larme me vient plus qu'à son tour à l'oeil lorsque je me souviens de ce concert au Pukkel de 2008 qui devait changer ma vie et une partie de mon audition - ça, ou le premier rang du concert de Neurosis.

Bref, je frétillais de toutes mes petites écailles quand je me procurai Total Folklore et le mis sur ma platine. Après un long et douloureux premier morceau d'ouverture, plein de petits bruits rigolos et de gros battements sourds, Ulysses et un petit morceau sans grand intérêt, arrive Valedictorian, qui en plus d'éveiller en moi des envies de réciter Tacite les cheveux au vent, me fait bien kiffer ma race: On dirait une sorte de ritournelle pop encastrée dans un gros mur de distorsion, le tout orchestré par un nain de jeu vidéo. Moi, j'aime bien les petits bruits qui font Bing! Paw! Shaw! et tout ça.



Non sérieusement, on comprendra que je n'ai aucune idée de ce que je raconte, mais dans l'ensemble, c'est un album qui me plaît vachement; alors que le bruit a parfois cette fâcheuse tendance à n'être que du bruit et fatiguer à la longue, ici, il y a une sorte de mélodie en sous-sol qui pourrait servir de hit à des métapouffes pop - style Thumper - mais qui préfère se planquer derrière une petite armée de machines qui lui stromboscopent la face, lui déboîtent les articulations et lui désagrègent le système stellaire. Bon bref, c'est rien chouette et ça peut même servir à faire entrer le mini-chien de vos voisins en convulsion, si écouté suffisamment longtemps.



Et puis, ça finit comme une chanson de cow-boy sous acide et une mise en orbite nitzschéenne:

samedi 16 mars 2013

Cow-Boys are so 2013

Yep, cow-boys are back! I read it in Glamour and I just got the proof of it while listening to a very dusty and brokeback CD I came across very randomly, Muchacho from a band I had never heard of before, Phosphorescent. Aparently from Alabama ( as I don't have a clear idea as to where it is, I 'll assumed it has some connection with Texas and rancheros), it's not a first album, all the other being widely celebrated by serious Portlandiaish people such as Pitchfork, but I've been out of this loop.

Anyway, I quite like this one, and because I'm careless and lazy, I have no intention of going back to listening to the previous 6 albums just to get a clearer idea of what this is about. This one is satisfying enough.

Opening on a sort of electronical chant saluting the sun, one can be afraid of what may come next. One shouldn't, as the rest of the album is moving out of this to get you in a spiralling spaced Haneke-like lovesong ( meaning sweet and aweful at the same time) that is Song for Zula



Then going further to some serious cow-boy stuff, like Ride on, right on with classic american guitars and tambourine, little Elvis-like cries and a philosophy " Take your greedy hand, lay it on me". Giddy up.

My favourite part though, is where it's coming down to desperados whining violins, lonely guitar, some kind of piano ritournelle and talk about dirty city snow.

Muchacho's time


And the very Leonesque trumpet opening A new anhedonia makes me wanna shoot some dirty coyotes and quote MacCarthy at the same time



They heard somewhere in that tenantless night a bell that tolled and ceased where no bell was to and they rode out on the round dais of the earth which alone was dark and no light to it and which carried their figures and bore them up into the swarming stars so that they rode not under but among them, and they rode at once, jaunty and circumspect, like thieves newly loosed in that dark electric orchard, loosely jacketed against the cold and ten thousand worlds for the choosing.
MacCarthy, All the pretty horses 


vendredi 18 janvier 2013

Punk rock ist nicht tot


I came upon this the other day and have been headbanging ever since. Not really sure how to call it, but I'll go with punk ( lots of talk about beer here). My fav' song is indeed the opening one, with a very full metal jacket-esque feel.

Fidlar - I drink cheap beer 

mercredi 10 octobre 2012

Affreux, sales et méchants.

La première fois que j'ai entendu Thee oh sees, je me suis demandée comment qualifier ce groupe: ça fait un bruit bizarre à l'oreille, qui ressemble toujours un peu à un truc vaguement 70's mais jamais vraiment tout à fait ça, c'est très grattu et franchement pas très propre, le titre de l'album était impraticable "The master's bedroom is worth spending a night in", y'avait des gens qui chantaient dedans qu'on aurait dit des épileptiques fassbindériens et y'avait un méchant truc sur la cover.


 Je me rappelle avoir une fois mis ça en fin de soirée et avoir récolté un commentaire du style " Non mais ça c'est le genre de trucs que tu mets pour faire comprendre aux gens qu'ils doivent partir" - preuve que je me suis parfois entourée d'imbéciles.

En essayant de creuser un peu, j'allai de confusion en confusion: Thee Oh Sees s'appelait aussi The Oh Sees, OCS et Orange County Sound. Je sentais bien qu'il y avait là une matrice de sens, voire une métaphore filée, mais j'échouai à en faire la structure, comme j'échouai à suivre le rythme du groupe, qui pond un album toutes les trois semaines et demi environ. 

Là je viens d'écouter Purtifiers II qui est un disque bien inquiétant: si les autres albums ne sont pas forcément rassurants,celui-ci fait quand même carrément peur. Je me rappelle d'un live de I was denied qui m'avait définitivement convaincue que John Dwyer était probablement l'homme de ma vie et je le retrouve toutes névroses dehors, sur des morceaux complètement barrés:

 Hang a picture - du punk-yoga? 



Lupine dominus - du punk-twist?


So nice - du punk médiéval?


Flood's new light - du punk-beachboyesque?


Dans tout les cas, du truc bien flippant, avec des voix bien haut-perchées qui ont l'air de murmurer des trucs sexuels sales à l'oreille, des synthés tout bourrés et des grincements dans tous les sens: un disque fait pour les mariages, les baptêmes et les 25 ans de la nouvelle femme de Papa.

mardi 2 octobre 2012

Putes à franges

Mine tonight


Just a creep

Putain ce que je kiffe Dum Dum girls! Enfin un groupe assorti à mon vernis Essie ET avec de la Pitchfork cred'. J'm'identifie trop, leur vie, c'est la mienne et leurs paroles sont gravées à jamais sur mon agende Hello Kitty <3






dimanche 23 septembre 2012

Lykke li est un nom que j'ai plusieurs fois rencontré au cours mes lectures politiques sans jamais vraiment me poser plus question - ça m'évoquait une sorte de croisement entre un meuble Ikéa et un bookmaker chinois - et depuis mon errance temporaire en Chine, j'ai un frisson qui remonte le long de l'estomac quand je vois le mot Li. Bref, donc j'ai complètement oblitérée cette personne de mes batifolages musicaux et découvert à la faveur d'un mix de ma nouvelle idole que ça ressemblait à un truc écoutable.

J'ai écouté Wounded rythms sans en attendre grand chose - je n'avais entendu q'un single, et encore, remixé, qui pouvait laisser présager n'importe quoi, entre italo-disco et dark-pop-emo, post-punk-new-wave-tapute. Je me suis pris une bonne petite claque, pas celle du siècle, mais quand même. Y a des trucs ça ma ramène à une époque lointaine où je faisais des cassettes de Mégamix 23 d'eurodance pourrie - style l'ouverture de Rich kid blues. Ach, comme qui dirait, младост - лудост.



Rythmiquement ça tape bien, avec le côté Mad Max (= je tape sur des bidons d'essence vides habillé de lanières de cuir) qui m'avait plu dans Soul Asylum, des gros beat échotiques qui ouvrent certains morceaux sans trop se faire chier, les nappes de synthétiseurs tout en douceur et en réverbation, et des backup vocaux qui épaississent encore le son final - tiens, dans Get some par exemple.

Du point de vue de la voix, y a aussi du niveau, qui couvre à la fois des registres très spectraux et très charnels, en même temps désincarné et très physique, sur un fil - y compris des poses de voix un peu dans le nez comme donc je l'expliquerais, qui crée un mix assez improbable entre gospel et country dans Unrequited love.


Tout ça est un peu confus dit comme ça, certes, mais disons que le disque entier procède d'ailleurs du même paradigme de contraste entre douceur et dureté - comme bien dit chez Pitchfork.

 Par contre, je ne rejoins pas forcément les barbus quant au songwriting, d'une part parce que ça ne me semble pas être un élément important dans ce type de disque mais parce qu'en plus, je trouve que ça reste un poil prépubère. Ça, et le fait que ça manque quand même un peu de distorsion et de bruit gras à mon goût rend l'ensemble un poil trop léché, trop propret - trop Twilight, donc. 

jeudi 17 mai 2012

Be kind.

I really like this album I discovered a few days, first of all because of his title: World, you need a change of mind and his author, simply called Kindness. Reading about it, I was expecting something different than this mellow-like-music, sweet to the core and positively glowing with all sorts of disco-vintage sounds. I don't know  much about reviewing, as stated before, let alone disco music, but I found myself  all nostalgic about chilled-electro-pop as it existed at some point, before it became a signifier for wannabe-hipster-places with down lights and Stark-like design furnitures full of sulky and blasé people. Kindness it is, to you, your ears and the general state the world is in right now. 

Well, it's so fresh, and has an atmosphere of love and friendship and there's a cute lil'kid in the video: alltogether, a lot of things that usually would make me throw up, but it's gonna be summer soon, and I will be listening to this on a tropical beach with a cool Japanese brew in my hand. 


dimanche 29 avril 2012

Huh?

Beograd, 2011


Bon alors. Le nouvel album de Spiritualized déchire sa maman. Et ça m'a donné envie de réécouter tous les autres - je suck un peu, puisque je ne connaissais que Ladies and Gentleman, Let it come down et Songs in A & E - et de découvrir ceux que je connaissais pas.

Du coup j'ai compris pourquoi j'aime bien Spiritualized. Ça mélange un peu tout c'qui m'plaît: du blues, du gospel, de la pop british (Oasis = hystérie de mes 13 ans), des murs de sons, une petite voix plaintive, des orchestrations cathédresques et des paroles qui donnent envie de se pendre.

Sans entrer dans les détails - les experts en parlent mieux que moi - j'adore ce disque, il est trop beau et émouvant et joli et bien quoi. C'est triste et y a plein de chorus repris à l'infini dans un style bien Gallagher et de longues instrus pleines de distorsions. 



Je le trouve quand même moins bruitiste que ce que j'ai déjà pu entendre, mais finalement ça m'est égal: même sans spéculer sur le destinataire caché-métaphorique-métonymique de " So long you pretty thing", et sans rien comprendre à la vie et à la mort des artistes pop et à l'histoire du wok-n-woll, ce morceau est un des trucs qui m'a fait musicalement le plus de bien récemment. 




jeudi 26 avril 2012

Take me to the finish line


Born to die - que reste-t-il encore à dire sur cet album, surbuzzé et attendu par toute la presse musicale avec une sorte d'hystérie qui ne laissait rien présager de bon quant à la réaction de ladite presse à l'écoute de l'album. On ne va pas citer les mille et une review - dans un style "trahison/déception/impression de s'être un peu fait entuber"- mais c'est justifié, puisque l'album est un peu chiatique. En même temps on pouvait s'en douter un peu à l'avance, hein. 

Cela dit, il y a quand même quelques jolis sons et une certaine élégance nonchalante qui reste assez indiquée pour les premiers soirs d'été et la moiteur des après-midi dans les appartements sous les toits.

Et si quelqu'un a une hypothèse sur le couvre-chef à fleurs porté par la fille-là dans la vidéo, je suis preneuse. J'ai un peu de mal avec l'esthétique du bonnet de piscine/ iconographie religieuse kitsch/ lynchéanisme cheaposse. 

mercredi 18 avril 2012

Huh?

          Beograd, 2010

I finally got my hands on the new Spiritualized album, Sweet heart, sweet lights. I do need time before I can say anything about this. Right now, I'm still processing the whole thing.

Spiritualized, Freedom

jeudi 22 mars 2012

Sigmund, help me out here.

Ce mois-ci, il y a un album dont je n'attendais pas forcément la sortie avec la bave aux lèvres et l'oeil hagard (contrairement au nouvel opus de Spiritualized), et qui m'a complètement retourné la gueule, c'est le cd de Islands, A sleep and forgetting. Je suis plutôt du genre stoïque, surtout face à la nouveauté qu'elle est pourrie, mais là, là, là.... Comment dire, hiiiiiiiiiiiiiii, j'ai envie de faire des smileys et de loller sans fin; bref, je suis en pleine régression et en mode pucelle de 15 ans : cet album est juste trop trop trop biiiiiiiiiiien,
hiiiiiiiiiiii
<3
et tout ça.

Bon, soyons un peu constructif dans cette hystérisation musicale. 

J'ai découvert Islands avec Return to the sea. J'ai accroché, parce que j'ai trouvé ça drôle et grinçant en même temps, puis y avait des chansons avec des bruits bizarres qui duraient 10 minutes ET c'était l'album trop pref' de Technikart (trop top!). Bref, j'ai écouté ce truc dans la floppée de nouveaux sons que j'expérimentais à l'époque (au sortir d'une période de 10 de R'N'Bitch) et ça m'avait plu, mais j'ai complètement manqué leur deuxième album - j'étais trop occupée à écouter Be Your Own Pet vite vite avant qu'ils splittent-  et j'ai écouté Vapours d'une oreille distraite ( trop occupée à écouter un Assimil du serbo-croate de 1972). Voilà pour l'histoire qu'elle est intéressante.

Mais A sleep and forgetting tourne en boucle dans mon petit cerveau malade et je ne crois pas avoir écouté un truc qui me fasse quelque chose de physique comme ça depuis un moment. C'est une sorte d'énorme nappe molle et douce et marshmalloweuse dans laquelle je veux juste m'enrouler et mourir
comme Lonely love:

C'est aussi des chansons mignonnement barrées, gentiment méchantes avec des petits pianos qui jouent dans tous les sens, la voix de Nick Thorburn, mi-perchée mi-enveloppante, des choeurs tout en douceur et des textes de mise en abyme (chic!). Y a un même petit peu de folk ( sans malice)

Du croonerisme à l'ancienne dans In dream it's real


Des morceaux inclassables avec I can't feel my face


Du Islands grand cru Hallways, avec un clip trop miiiiignon.



J'en suis déboussolée que ça me plaise autant parce que ça va un peu contre ce que les gens qui ont fait mon éducation musicale m'ont appris (la musique ça fait mal, ça fait du bruit, ça grince, c'est fait à base de murs de sons distordus et ça ne rend PAS happy-go-lucky-me). Alors écouter des chansons miiiignonnes et se laisser bercer par une petite guitare et  déambuler avec un sourire niais et avoir envie de faire des biiiisous, non vraiment, c'est de l'abus. Bah.

lundi 19 mars 2012

Is there any way to get this weight of my skin?



SI il y a une chose que j'ai toujours trouvé extrêmement impressionnante, c'est la critique musicale - sans rire. Il  me semble que parler d'un livre, d'un film ou même d'une oeuvre picturale est quelque chose d'assez simple, préhensible. J'ai beaucoup de mal à saisir le côté par lequel prendre un morceau ou un cd pour en parler, il me semble que la description que j'en fait échoue toujours à rendre une idée cohérente. Alors il y a deux disques que je suis en train d'écouter pour le moment et je me suis dit que ça serait un bon exercice - même si du coup, ça va pas voler bien haut, hein.

Bon.

Belgrade, feb. 2012

J'ai le cd de Tamer Animals  Other lives depuis un moment et je n'avais en fait jamais pris vraiment le temps de l'écouter. Je me rappelle, lors de sa sortie, de la pléthore de critiques positives à son égard et finalement, je l'avais écouté vite fait et pas gardé de souvenir impérissable. J'ai repris ce disque il y a une dizaine de jours et j'en suis littéralement amoureuse. Je ne sais pas très bien comment le situer sur la carte des influences, parce qu'il ne ressemble pour moi à rien d'autre: c'est un peu symphonique, un peu atmosphérique, un peu western et un peu aérien. J'adore les instruments en contrechant - le clavier, surtout dans Tamer Animals et dans Dust Bowl II, les cuivres dans Dark Horses, les cordes un peu partout. J'ai relu des critiques qui ne m'ont pas éclairée plus que ça: ça reste un objet étrange et beau, débarqué de nulle part, une sorte de plainte qui sent un peu la poussière rouge et les buisson d'amarante.


Bordeaux, aug. 2011

L'autre disque est celui de Perfume Genius, Put you back N 2 it, qui est juste magnifique - j'avais déjà bien aimé le premier album du même auteur, Learning, et ça reste tout bon: c'est un peu chialant et un peu ambiance " je-veux-mourir-dans-un-caniveau-de-Baltimore", mais faut quand même se l'avouer, c'est ça qu'on aime, hein. Learning avait un côté un peu énervant, avec son piano vintage et ses petites ritournelles ambiance sick child, mais Put you back N 2 it sort de ce format et c'est tant mieux. C'est toujours aussi déprimant, une sorte de lent tournoiement dans l'air épais des fins d'après-midi pollués; ça a la grâce des douceurs amères du crépuscule. Et tout ça.