dimanche 1 juin 2014

La femme est La femme.

Ça fait un certain temps que j'entend évoquer La femme. Je me suis d'abord méfiée: les trucs avec des noms généraliste en français comme ça sont soit des trucs de techno russe hardcore soit des formations over ironic à prendre au 54e degré qui commencent un peu à fatiguer.

J'ai donc fini par écouter Psycho Tropical Berlin, qui est un peu le Port-Salut du disque: c'est effectivement  un son entre surf hawaien, electro dépressive de Berlin-Est et textes loufoques (ouhouh la subversion). Bon, je chouine, mais en fait j'ai kiffé, comme d'hab. Par contre, à la deuxième écoute, un doute s'est mis à poindre dans mon esprit: n'avais pas déjà entendu ça quelque part? Ce mix entre platitudes houillebecqiennes, fulgurances guitaresques à la Solaris et synthés déprimés?

.... les Brochettes, vous écriez vous soudain en vous frappant le front! Mais oui mais c'est bien sûr! Ce groupe absurde du Brabant-Wallon de la fin du 20e siècle, dont la chanteuse vivait dans une gare - mais pour du vrai et qui faisait un peu peur à voir! Je n'ai malheureusement  pas connu les Brochettes de première main, puisque c'est via Gerda 85, un film new wave sur le Hainaut que j'ai découvert ce groupe un peu malsain et jouissif, planqué tel un cloporte honteux sous les pierres de façade des groupes BCBBelges qu'on fait jouer au Summer Festival.

Bref, La Femme, c'est des morceaux avec des instru de fous, des guitares légères dans tous les sens et des synthés qui font buzz:


Les Brochettes? Pas mal non plus:


Les groupe possèdent chacun leur mode propre de déplacement:
- la planche de surf chez La Femme


- la chaise roulante chez les Brochettes


Il y a des ritournelles amères sur les ruptures et les tromperies, avec un petit synthé en fond:
- chez La Femme avec Nous étions 2 ( plus dansant)


- chez les Brochettes, c'est Dans la forêt. ( nettement plus rigolo)


Des ballades sur les difficultés de se lever le matin, sur la fin du monde qui est proche et sur l'inutilité, de façon générale, de se casser le cul dans l'existence:

- Time to wake up, chez La Femme, qui commence bien mais finit mal


- Mon lit, des Brochettes, qui n'en finit pas 


Et puis des histoires de filles: Françoise, qui déprime chez La Femme....


.... depuis que la Pamela des Brochettes l'a quittée.


Alors, ça reste vrai que les Brochettes sont plus une sorte de référence rigolote au millième degré qui, malgré une musique somme toute pas mauvaise, reste quand même un peu difficile à faire avaler pendant toute une soirée à des non-avertis ( vécu). La Femme, c'est plus frais, l'aspect surf corrige le côté brut de borinage des Brochettes et en plus, y zont les cheveux propres. N'empêche que...

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