mercredi 25 mars 2020

Confinement total.

On va pas en rajouter sur ce confinement qui apporte son lot d’articles à la con sur quoi faire de ses dix doigts pour les quelques heures qu’on gagne par semaine à travailler à la maison plutôt qu’ailleurs ; j’aimerais bien savoir qui, en dehors de chômeurs temporaires, a tout d’un coup mille heures à tuer devant soi. Perso, ma vie n’a pas vraiment changé, par contre je suis enfin assez en forme pour regarder un film jusqu’au bout après 6 mois à m’endormir comme une merde à 21h – enfin presque, d’où certaines chronique un peu floues sur la fin.

Du coup cette semaine, c’est retour sur les films du futur qui vont nous expliquer comment ça va se passer plus tard : entre un couple perdu dans un loop chelou, des idiots du futur et un mind fuck que je vois pour la deuxième fois et que j’ai enfin eu l’impression de plus ou moins comprendre (sauf la fin évidemment); le futur c’est cool mais putain que c’est compliqué.

Koko-di koko-da est nommé d’après la super comptine « Mon coq est mort » dont je vous mets un lien ici, comme ça vous pouvez vous aussi l’avoir en tête pour les prochaines 24h, y’a pas de raison que je partage pas. Concrètement, ça raconte l’histoire d’un couple (dont je n’ai pas retenu le nom scandinave, appelons-les Ilsä et Bröt) qu’on voit d’abord sous forme de petite famille super heureuse jusqu’à l’accident con qui leur enlève leur fille unique. Ouille. On les retrouve 3 ans plus tard en camping sauvage qui tourne mal. Bröt et Ilsä semblent en effet bloqués dans un loop infini à base d’inquiétants personnages de contes qui surgissent à chaque itération sans beaucoup d’espoir d’en sortir. En plus d’être condamnés à faire cu camping pour le restant de leur jour, c’est l’angoisse. C’est vraiment bien foutu, photographiquement hyper beau, et joué assez juste. Il y a un moment où la répétition devient un peu lourdaude et puis hop, ça part dans une autre direction – même si on comprend pas tout mais enfin. Il y a une bonne grosse métaphore sur le deuil, merci, et une ambiance bien glaçante. Certains ont trouvé ça un peu dur dur, tout le truc sur l’enfant mort (le dessin animé, argh) n’est pas des plus réjouissant. Pas le meilleur film pour votre pote enceinte.

Les idiots du futur, c’est nous en fait c’est Idiocracy que je n’avais toujours pas vu. Pas besoin de rappeler ce dont il s’agit (un mec de base du 20e siècle se réveille dans un futur distant où tout le monde est complètement débilos), c’est un film qui a commencé à ressembler à de l’anticipation depuis novembre 2016. Alors qu’en dire ? Certes, c’est divertissant, drôle dans la caricature – pas très sympa pour les rednecks ceci dit – et on s’amuse bien. Par contre, ça ne dépasse pas le bon film fun genre « Super gueule de bois 3 le retour » ou je sais pas comment ça s’appelle. Y’a Terry Crew de Brooklyn 99 qu’est chouette.

Predestination, je l’avais déjà vu il y a quelques années et j’avais déjà conclu que c’était un peu too much dans la complication du bazar : un mec, un bar, un soir, une confession qui mélange un peu tout : hermaphroditisme, assignation forcée et violences médicales, retour dans le passé/futur et catastrophe à éviter : pfoui, ça fatigue. Je ne sais du coup pas trop comment le résumer, mais j’ai mieux pigé que la première fois. Du coup, j’ai pu m’apercevoir des gros trous du scénario que je n’avais pas vu la première fois (Gotcha !) mais bon, dans l’ensemble ça se tient toujours tellement c’est délirant. Y’a la meuf de Succession qui gère pas mal, quelle que soit l’époque ou le genre d’ailleurs.

Enfin, petit bonus sur lequel on est tombés au hasard des torrents : Virtuosity, qui parle du futur tel qu’on le voyait en 1995, à savoir plutôt pourri et à base de graphisme en fausse 3D Win 95. Dans ce film, passablement mauvais, une intelligence artificielle serial killer psychopathe entraîné à partir d’un corpus de tous les psychopathes du monde prend forme dans le réel grâce à une technologie basée sur le verre de sécurité ( ??). Seul un ex-cop en prison pour avoir tué un type qui avait buté sa femme peut désormais arrêter ce fou très très méchant. Pourquoi lui, mystère. On a donc plus ou moins une bagarre toutes les 10 minutes sans forcément d’explications ou de justification au niveau narratif (narra quoi ?). A la fin, ça pète dans tous les sens et les gentils gagnent. Enfin, je pense, je me suis réveillée en sursaut au générique.

Koko-di, koko-da, Nyholm, 2019
Idiocracy, Judge, 2007
Predestination, Spierig, 2014

Virtuosity, Leonard, 1995