lundi 30 mars 2015

Ecran total

J'avais tort de juger trop vite la franchise The Purge: si le premier volet était plutôt chiant, le second est déjà un peu mieux. L'idée de prendre le point de vue des pauvres - ceux qui sont coincés dehors - permet de sortir de l'espace vite difficile à combler d'une maison barricadée. Là, la ville est notre huître comme dirait Google Translate et on peut enfin varier un peu les plaisirs. Entre le business de kidnapper des pauvres pour les livrer à des riches sans scrupules qui jouent à la chasse en milieu gardé, les histoires de tromperie familiale qui finissent mal, le couple en déroute et en panne, la mère-courage célibataire avec une gamine trop badass, on retrouve aussi un genre de Mr Reese vengeur qui traverse la nuit mais surtout OMAR BACK (yo)! Du coup, ça bouge, visuellement c'est plus aéré, et puis on creuse dans une direction intéressante: le trois sera peut-être même bien réussi.

J'avais aussi tort d'en vouloir à Ethan Hawke: il est vraiment super chiant quand il décide de faire des films de 15 heures, mais parfois, aussi, il se retrouve dans des trucs de bâtards comme Sinister qui m'a fait une putain de trouille - vu en plein jour, sur un petit écran tout pourri et parfois même sans le son, faut quand même le faire. L'idée est de snuff movies familiaux est rafraîchissante, c'est même probablement une niche à laquelle il faudrait penser. Au début, un peu confus: un peu maison hantée, un peu enfant maléfique, un peu Stephen King alors WTF? Mais le film se construit relativement bien et tout ce qui reste, c'est un bon gros flip et des bons effets "bouh!" (ça a probablement un nom mais heu pfff). Une fin bien noire ne gâche rien à cette bonne surprise.

Présenté dans le cadre d'une soirée B/Z, je dois dire que Breakin'2: electric boogaloo ne remplit pas complètement le cahier de charges: ça a vieilli, certes, mais en dehors de l'aspect ultra kitsch d'un scénario qui ressemble à s'y méprendre à des trucs style Step Up et des costumes qui font mal aux yeux, c'est plutôt un gentil film. Il y a certes des trucs un peu gros - la guérison express du type qui sort du plâtre le lendemain de sa chute, le grand romantique rebelle qui danse sa peine sur un toit, les longues déambulations de groupes sautillants dans les rues, tellement trop forts qu'ils arrivent à repousser les bulldozers en dansant leur ass away - mais c'est finalement meugnon.

The Apple, de son côté, est vraiment un truc auquel on aurait parfois souhaité ne pas avoir goûté. En même temps, tel est le prix de la connaissance ultime, celle de savoir à quoi ressemble le film le plus mauvais du monde. Une pauv' petiote wannabe chanteuse se retrouve  sous l'emprise d'un producteur diabolique (pour une raison que nous ignorons, il n'a qu'une seule corne et des paillettes dans la barbichette) qui s'avère aussi être une sorte de Richard Branson satanique contrôlant le monde entier du haut de son empire musical. Le jeune et innocent Alphie, amoureux fou de Bibi (merci la symbolique biblique) va essayer de la tirer des griffes de l'affreux Mr Boogaloo mais c'est dur, avec tous ces gens qui dansent dans tous les sens, ces litres de gel glitter qui colle aux doigts, ces costumes qui font mal aux yeux et son âme trop pure pour ce milieu luciférien qu'est le showbizness



Soyons honnête: ça pique, mais c'est drôle! Surtout l'apparition des hippies, à la fin, taxés de "réfugiés des 60's" et de la résolution en eau de boudin sous la forme de Dieu qui débarque en Cadillac blanche qu'il gare entre deux nuages, pour sauver ces enfants pacifiques d'un monde voué au Disco Inferno.

American Nightmare, DeMonaco, 2014
Sinister, Derrickson, 2012
Breakin' 2: the electric boogaloo, Firstenberg, 1984
The Apple, Golan, 1980

samedi 21 mars 2015

Ecran total

Dernière partie d'une trilogie sur l'existence humaine, A pigeon sat on a branch reflecting on existence clôt cet ensemble avec brio et Xanax pilé. Le style d'Andersson peut ne pas plaire: des longs plans immobiles, des dialogues chouinés plutôt que véritablement dits, des personnages qui ont deux de tension et une inertie qui irriterait les fans de Chuck Norris par exemple. Mais la forme est en telle cohérence avec le fond qu'on ne peut pas détester l'intrigue et kiffer la photographie - et inversement: les deux sont portés à un point de déprime telle que c'en est drôle. Ici, il y a même un fil conducteur, puisqu'on suit deux représentants en farces et attrapes aux prises avec des mauvais payeurs, une économie pas folichonne et le surveillant de leur centre de réhabilitation (ou un truc du style). Comme toujours, c'est impeccable: grinçant, flegmatique, parfois limite malveillant ( la longue scène du singe avec des électrodes sur la tête) et toujours au son d'une valse vaguement cirquesque, dans des décors vides et dépouillés, éclairés blafardement, abritant des existences inappropriées. Rendre grâce à la dépression anémique et à ses neurasthéniques en goguette, voilà qui fait du bien en ce moment.

Ceux qui se sont trompés d'heure ont peut-être été voir par erreur Invasion USA: ce n'était pas la même chose, même si la longueur totale des dialogues était à peu de choses près la même. Car comme on nous l'a fait remarquer, ce film ne comporte pour ainsi dire AUCUNE explication sur le pourquoi du comment. Des communistes surentraînés envahissent les USA et personne ne prend le temps de comprendre ou d'expliquer au pauvre public ce qui se passe. Les Rouges débarquent par la plage ( ils ont visiblement tiré de bonnes leçons de la Baie des Cochons), ils veulent gâcher le Nowel de tout le monde, mais surtout, ils veulent liquider Chuck Norris qui bien que retiré dans un swamp avec pour toute compagnie un tatou trop chou, présente toujours une menace pour le Russe qui sommeille en nous. Chuck, qui a co-écrit le scénario, est probablement en fait un béhavioriste convaincu: le cerveau est une boîte noire, et hors de l'input/output, il est très difficile de savoir ce qui s'y passe - d'où son expression immuable et l'économie qu'il fait en se limitant à balancer des faits sans jamais se poser de questions. D'ailleurs, une lecture entre les lignes ne peut que nous faire constater que Chuck connait son beef: les coco sont de toutes races, preuve qu'il a lu Trotski et compris que ça pouvait pas marcher avec uniquement des Ruskofs ( trop loin en bateau), seulement des Cubains ( trop portés sur la trompette) ou rien que des Chinois (trop furtifs). Chuck, une machine à tuer sans cerveau? Que nenni! Un disciple de Skinner ( le biologiste, pas le principal) qui a lu Marx, oui!

Turneja, encore un film sur la guerre? Hélas, oui. Pris ici à travers l'angle, pas loin du poncif du genre, de la petite troupe d'artistes en tournée dans un pays en guerre et qui se fait déflorer sa virginité artistique par des obus qui tombent, des soldats qui meurent et des truc pas bien sympas: bon, voilà.  Comme d'habitude, les artistes sont des petits privilégiés qui ne connaissent rien à tout ça, mais qui sont pleins de bons sentiments lesquels vont être ébranlés par une réalité trop dure, celle de la guerre, qu'ils vont éclairer de leur grandeur d'âme ("Mais enfin, nous sommes frères!") avec des réflexions bien débiles (" Ça  sera dur de faire un film sur la guerre de Bosnie, car en général, dans les guerres, les ennemis se différencient bien, ils ont des comportements bien différents, alors qu'ici, bah c’est le même peuple, quelle misère quand même"). Un des seuls trucs intéressants est la critique de l'art officiel qui soutient le régime. Markovic a la délicatesse de n'épargner personne - et encore: le film se conclut sur cette vérité que la Bosnie est vraiment un endroit de merde où tout le monde se tire dessus: finalement, les appartenances n'ont pas d'importance, le problème, c'est ce territoire peuplé de paysans qui naissent un couteau entre les dents. La tolérance vous dit merci.

En duva satt på en gren och funderade på tillvaron, Andersson, 2014
Invasion U.S.A., Zito, 1985
Turneja, Markovic, 2007

samedi 14 mars 2015

It's gonna be swell









Peter Kernel - It's gonna be great

jeudi 12 mars 2015

Mycose the night

Il y a chez Thomas Gunzig un personnage qui m'a toujours plu: il s'agit d'un des nombreux losers qui se démènent dans ses textes, plutôt sale type, pas bien brillant et qui se retrouve avec une bande de ratés comme lui à forer un trou géant dans une région bien mesquine, avec une utilité pas loin de zéro. Comme souvent chez Gunzig, ce gentil minable a mis au point une explication cosmogonique plutôt tordue expliquant le pourquoi du comment - ici, elle est dominée par la figure du champignon. 
 Néanmoins, si beaucoup sont nés ratés, et le sont restés, moi je suis né en bon état et je suis devenu un raté, le mauvais sort s'étant acharné sur moi quelques années après ma naissance, ne me quittant jamais, me donnant le profil d'un champignon. [...] Toute ma vie s’imprégna d'une odeur de mycose. J'avais des petites racines que je plantais à gauche à droite, sans beaucoup d'énergie, dans le simple espoir de pomper de quoi vivoter, et un gros chapeau qui me dissimulait plus ou moins correctement et me protégeait des intempéries. Je vivais sous la couche de matière vivante, et dans la matière morte, il m'arrivait de croiser d'autres parasites avec qui je faisais alors connaissance.
C'est avec ces phrases en tête que je suis allée voir un duo de films mycotiques plutôt drôle.

Matango nous vient du cher, très cher Honda qui s'attaque ici à un nouveau type de contamination, le moisi. Tout commence pourtant bien: ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont célèbres et chantent des chansons au ukulele (sans les mains) sur un bateau qui vogue fièrement vers son destin. Hélas! Un coup de vent et les voilà démâtés, échoués sur une île inquiétante: rien à grailler, des traces chelous dans le sable et un vieux voilier abandonné couvert d'une bonne vieille couche de moisi. Une logique implacable leur commande alors d'élire domicile dans ce nid à microbes et de récupérer de la vieille bouffe qui ferait peur à un ver intestinal. Quelle riche idée! Tous ces champignons ne peuvent qu'être pleins d'oligo-éléments! N'en disons pas plus: à partir de là, attendez-vous à des transformations magistrales, des courses poursuites haletantes et des orgies de champignons "qui rient", à prendre au sens très littéral, car ces organismes ricanent effectivement - de façon diabolique, cela va sans dire.

De son côté, The Creeping Garden promettait d'être bien gluant: reportage en time lapse sur le slime mould, organisme entre animal et champignon plutôt dégueu dont se proposait ici de révéler les moindres secrets. Miam! Comment un type se réveille un matin et décide de faire un film sur le moisi, ça reste un mystère pour moi. Mais le résultat final est plutôt hallucinant. Après une longue présentation de ces êtres jaunâtres et mous, filmés de près, très près, on découvre avec joie que l'enthousiasme est partagé. Il existe en effet un nombre assez incroyable de gens qui font des trucs avec ces moisissures: des algorithmes calqués sur la croissance des filaments, des expériences avec des labyrinthes, et même de la sonorisation champignonesque. A ce stade, il ne reste qu'à s'émerveiller qu'il existe encore des endroits sur terre où on paye des scientifiques pour relier un bout de pourriture à un piano via une électrode, juste pour voir ce que ça fait. Tout n'est pas perdu.

Matango, Honda, 1963
The Creeping Garden, Grabham & Sharp, 2014

Il y a avait quelque chose dans le noir qu'on n'avait pas vu, Gunzig, 1997

samedi 7 mars 2015

Adieux au langage.

Je me rends compte avec horreur que je n'ai toujours pas parlé de ma dernière entrevue avec Godard: après moult hésitations, je me suis quand même farcie Adieux au langage ( A Dieu, O, langage!), dernière fantaisie commise par le facétieux Jean-Luc. Quelle ne fut pas ma surprise: c'est en 3D! Mince alors! Des images complètement folles, des expérimentations graphiques, des travellings enlevés, des plongées sous les jupes! Emotion! Bon, fini de déconner, attaquons-nous au corps de cet article.

Quand j'étais plus jeune, je voyais des chiens partout j'ai maté pas mal de Godard - j'essayais d'impressionner quelqu'un. Aujourd'hui, la seule personne que j'essaye encore d'impressionner est mon contrôleur de l'Onem, alors je peux le dire franchement: je me suis un peu fait chier. J'aime toujours autant les films d'un premier Godard, celui qui faisait encore des histoires, enfin, des trucs vaguement narratifs, avec un début, une fin, des cascades de fous entre deux citations. Mais l'homme a tendance à s'enfermer dans sa formule "Une fois par an, je ramasse tous les post-il où j'ai noté des trucs cool et je les tape dans un film". Avec Adieux au langage (A dit eux, au langue-âge), il réutilise même les vidéos snapchat de son clébard. Paradoxalement, c'est seulement maintenant que je peux apprécier l'aspect Trivial Poursuite de l'hypertrophie citationnelle: Bim, du Villon dans la douche! Paf, du Heidegger dans la cuisine! Ouch, Artaud sur les chiottes! J'avais tellement de fois regardé le trailer et ses diverses parodies avant, qu'à un certain stade, le film était déjà un ensemble de citations de lui-même: j'ai atteint le stade trop badass de méta-Godard celui qui se cite lui-même avant même d'avoir été dit. Ach. 

Soyons honnêtes: JLG n'a pas la vie facile, il est suisse. Comme JJR avant lui, il est également frappé de cette pétrification de figurine en chocolat qui le pousse à transformer toute promenade en errance esthético-philosophique: ballades dans les bois, déambulations sur les rives du lac, flâneries chez les bouquinistes... Visuellement, c'est un peu le bordel: on expérimente, mais un peu tout et parfois trop - sursaturation, colorisation, superposition de plans en 3D - un chien n'y retrouverait pas ses petits.

Finalement, Adieux au langage (Ha! D'yeux au l'an gage!) semble essayer de nous dire quelque chose, via la référence artaldienne: Godard fait en fait des films de merde, mais c'est un choix, car comme tout le monde le sait, là où il y a de la merde, il y a de l'être. De l'être, c'est presque trop beau pour Gode-Art qui nous donne surtout l'impression de vouloir nous mettre sa grrrosse prétention esthétique bien profond et sans vaseline. Alors, Adieux au langage (Ah...dit...heu... On l'engage?)? A l'instar de l'utopie chez More, c'est une chose que l'on doit souhaiter sans oser espérer qu'elle se réalise.

vendredi 6 mars 2015

Ecran Total

Les films d'horreur "à enfants maléfiques" sont souvent monotones: on retombe quasi inévitablement dans des trucs de possessions, d'amis imaginaires, de pauvres gamins visionnaires malgré eux et on peut regretter de ne voir pas plus d'histoires qui révèlent la face cachés des chiards: ce sont des monstres et pas seulement en puissance, mais des affreux accomplis. The Children va peut-être dans cette direction, même s'il se cantonne à de la série B: les marmousets sont ici carrément sadiques, et les parents, comme souvent dans cette configuration, complètement avachis du cortex quand il s'agit de leur chère progéniture. Une soirée de Nouvel An, la campagne british, une famille bien au chaud dans un chalet sous la neige et une tripotée de marmots qui convaincrait le plus fervent pro-life de changer de bord: pas besoin d'en dire plus. Les gniards vont petit à petit prendre le pouvoir, face à des adultes rendus totalement crétins par l'amour qu'ils leur portent - depuis la fiancée de Frankenstein, on sait pourtant que c'est l'amour, toujours, qui précède le découpage en petits morceaux. Dans un beau décor tout blanc qui fait très joli avec les éclaboussures de sang, on assiste à un massacre en règle -s'ils n'étaient pas en train de se faire étriper, je suis certaine que ces parents féliciteraient leur descendance pour sa créativité. Pas forcément de suspense dans le déroulement, mais quelques bonnes surprises. Ce qui fait peur, ce sont les 20 premières minutes et l'angoisse de tout spectateur: quand c'est qu'on tue quelqu'un? Va-t-on vraiment passer une heure et demie avec  cette bande de braillards? Heureusement, les enfants se taisent parfois - surtout quand ils égorgent, c'est bien connu.

Encore un film à la gloire de l'amour et des fleurs dans les yeux! Honeymoon raconte la charmante histoire d'un couple méga-bobo, plein de fantaisie et de whims, qui cherche à prouver au monde entier qu'on peut être amoureux sans être mièvre et se marier sans être des vieux cons... Une cabine dans les bois plus tard et ces petits crétins ont oublié leurs élans fougueux et rangé leur yourte: ça va chier. Madame se perd dans les bois et rien ne va plus: elle perd ses affaires, ne sait plus faire de crêpes, avoue des trucs horribles ("Quand j'étais petite, je voyais des chiens, partout tuais des grenouilles pour en faire des appâts, mouahahahaha") et ne rigole même plus aux blagues de Monsieur. On pourrait croire qu'elle réalise enfin qu'elle a fait l'erreur de sa vie et qu'elle aurait dû, elle aussi, relire son Nietzsche* avant de sauter dans une robe blanche toute pourrie. Mais non! Le mariage rend heureux, c'est évident! C'est encore un coup des francs-maçons! Ou des trucs chelous qui peuplent la forêt. Bon, le reste du film part sur une idée type body snatchers. On aurait aimé avoir plus de détails sur la transformation finale - mais, hé, film indépendant ici: on aura qu'une vague image d'une femme à moitié plante et qui correspond peut-être mieux à ce qu'est le mariage, au fond.

Il n'y a pas grand chose à  comprendre à Réalité: le héros principal est un sanglier qui mange une cassette. De cette matrice, récupérée par Réalité dans une poubelle, naît un film complètement dingue qui  repasse par les mêmes coordonnées du réel sans jamais se boucler sur lui-même. Entre un producteur obsessionnel, un réalisateur hongrois (?) taciturne, un directeur d'école qui planque un twin-set rose sous le siège de sa jeep militaire, se ballade un wannabe Cronenberg avec une idée à la con- des télés qui tuent des gens- et une mission : trouver le gémissement le plus réussi de l'histoire du cinéma. Du point de vue de l'image, c'est très doux, dans des tons neutres gris/brun/beige, une tonalité fauve qui fonctionne avec les animaux qu'on retrouve un peu partout - des peaux de bêtes, des marmottes empaillées, des tapis à poils longs et des boiseries quasi organiques. Le génie consiste à passer d'un niveau à l'autre - ce sont tous les mêmes au fond - sans rejoindre jamais le début (lequel?). C'est beau comme une figure topologique lacanienne et on pourrait dire sans trop se planter que pour le coup, la réalité a bel et bien structure de fiction. You did it again, Dr. Lacan!

The Children, Shankland, 2009
Honeymoon, Janiak, 2014
Réalité, Dupieux, 2014

*Beaucoup de brèves folies, - c'est là ce que vous appelez l'amour. Et votre mariage met fin à beaucoup de brèves folies, par une longue sottise !

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Source citations sur la page Beaucoup de brèves folies, - c'est là ce que vous appelez l'amour. Et votre mariage m - Dicocitation