mardi 29 mai 2012

Instagram sucks (2)

Bellflower a été  vendu à toute la presse hype comme LE film indé US de ce printemps: on sent déjà l'arnaque à plein nez ( ou le syndrome Lana del Rey). Votre fidèle légumineux anonyme a donc testé pour vous...
... le FILM Instagram, youhou.

Bon, déjà ça me gave Instagram, le sépia et les effets filtrants hipstomapute qui réduisent la photographie à une sorte de compulsion documentariste type télé-réalité ( " Ma voiture! Un bol! Une rue! Une poteau!") en format 6x6 à tendance auto-congratulative et au contenu zéro absolu. Alors rien qu'en ayant vu l'affiche de Bellflower, j'avais moyen envie. Mais je ne recule devant rien, surtout pas un bon film à base de hipsterisme mainstream.

Donc. Passons sur l'histoire - d'amour, pouah - et sur la pseudo-signification générationnelle qu'on a essayé de coller au film - contre l'avis du réalisateur apparemment : le problème, c'est l'image. Que ce soit fun de faire des blagues avec des sursaturations, des filtres négatifs et des floutés, c'est une chose; que ça dure presque deux heures, c'en est une autre. 

Le film est pas mauvais, même pas mal: l'ambiance California Love/Mad Max/suburb/road trip/apocalypse in da hood est bien rendue, les acteurs sont pas top mais Evan Glodell est suffisamment mioum pour faire oublier qu'il est que moyennement acteur  (mention spé à Tyler Dawson, qui ressemble furieusement à Anton Newcombe en plus propre), la musique même est pas dégueu.... mais putain l'image en jaune/rouge/verdâtre et contours flous, focales déréglées et contrastes retouchés ça n'arrive fait pas oublier qu'il y a largement 20 minutes de trop au film, une bonne dizaine de scènes inutiles et qu'une partie des plans sont conçus n'importe comment.

Alors bien sur, le rendu final est cool, barbu/bonnet mou/ray-ban à souhait,  mais quoi alors? Le film est labellisé indé : c'est un peu trop évident et un peu trop dans l'air d'une certaine mode qui pue et qui n'a rien à voir avec quoi que ce soit d'indépendant ou de contre-culturel. Que ça n'ait pas été le but de Glodell à la base, c'est probable. Mais c'est un peu facile.  Il aurait pu se contenter de ça par exemple: 



dimanche 27 mai 2012

Instagram sucks

Beograd, 2012

J'ai par hasard vu deux films à la suite qui me font me poser des questions quant à la signifiance du sépia ( et au manque d'imagination des réalisateurs): Blue Valentine et Loft.
Blue Valentine est un film dans lequel on voit Ryan Gosling en train de devenir chauve ( et c'est la raison pour laquelle je m'y suis attelée). Rien à faire, il est toujours aussi miiiiignon et fait toujours des petites moues/sourires-tout-en-retenue qui constituent à peu près toute l'étendue de son jeu d'acteur. Mniam.
Loft est un film flamand qui en est déjà à son troisième remake. J'ai regardé la mauvaise version ( celle de 2010), puisque mon but était de revoir Matthias Schoenaert  - qui joue dans la version de 2008. Cela signifie-t-il que je suis totalement lobotomisée? Certainement, mais ce n'est pas le point ici.

Bon sur l'intrigue des deux films ( malgré l'hétéroclitisme de la sélection, ils parlaient finalement de la même chose, à savoir le mariage et comment il s'autodétruit en vol), ce qui m'a frappée c'est cette tendance à filmer tous les événements du présent, teintés de pessimisme, d'odeur de fin du monde et de désarroi existentiel dans des tons bleus métallisés, des matière industrielles et de tourner le passé, idyllique et plein de jours heureux-souviens-t'en  dans des couleurs jaunâtres/rouges, réminiscence de sépia. Faut-il que les réalisateurs prennent vraiment les spectateurs pour des gros cons ( "ici, ressentez cette émotion. Non, pas celle-là, celle-ci. C'est un flash-back putain et c'était mieux avant!") ou bien le sépia crée-t-il une réaction instinctive de bien-être?  Et puis d'ailleurs, le passé est-il toujours mieux? Interrogeons le maître du sépia nostalgique à la limite du ridicule, Midnight in Paris: oh et puis non, c'est trop merdique comme film.

Heureusement, j'ai regardé Seul contre tous juste après. Ça m'a prouvé que les couleurs jaunies ne sont pas toujours signe de mignonitude à gerber 

Depuis le bleu métallisé et les surfaces brillantes m'obsèdent. Je veux moi-aussi vivre dans un présent absolu dépersonnalisé dans lequel l'individu n'est qu'un numéro dans une file à la poste. Je hais le poussiéreux, les souvenirs, Instagram et la douce lumière du couchant dans tes cheveux chérie, pouah.



vendredi 25 mai 2012

Let's get dirty

J'aime bien les vidéos des groupes électro-shoegazing-neworderesque. C'est toujours un peu arty, un peu violent, un peu référentiel et  beaucoup un peu cheap ( ambiance on rameute quatre potes artisto-poètes, on les jette dans une mare qui traîne par-là, on se roule dans la boue avec des expressions torturées parce que faut arrêter de déconner quand même). Celui-ci est un mix entre Andrei Roublev, le premier clip de Prodigy dont j'ai un souvenir ( c'est quoi le truc entre l'électro les tuyaux?) et une version exploitation de Mad Max ( un peu comme Les nouveaux Barbares, mais en plus Brooklyn).

jeudi 24 mai 2012

mercredi 23 mai 2012

Accalmie


Cat's eyes, The lull

jeudi 17 mai 2012

Be kind.

I really like this album I discovered a few days, first of all because of his title: World, you need a change of mind and his author, simply called Kindness. Reading about it, I was expecting something different than this mellow-like-music, sweet to the core and positively glowing with all sorts of disco-vintage sounds. I don't know  much about reviewing, as stated before, let alone disco music, but I found myself  all nostalgic about chilled-electro-pop as it existed at some point, before it became a signifier for wannabe-hipster-places with down lights and Stark-like design furnitures full of sulky and blasé people. Kindness it is, to you, your ears and the general state the world is in right now. 

Well, it's so fresh, and has an atmosphere of love and friendship and there's a cute lil'kid in the video: alltogether, a lot of things that usually would make me throw up, but it's gonna be summer soon, and I will be listening to this on a tropical beach with a cool Japanese brew in my hand. 


mardi 15 mai 2012

lundi 7 mai 2012

Election day.


This is how the whole elections campaign looks like to me. Except this is fun.

vendredi 4 mai 2012

Aufheben

Bratislava, 2009

The  Brian Jonestown Massacre, Let's go fucking mental