dimanche 27 mai 2012

Instagram sucks

Beograd, 2012

J'ai par hasard vu deux films à la suite qui me font me poser des questions quant à la signifiance du sépia ( et au manque d'imagination des réalisateurs): Blue Valentine et Loft.
Blue Valentine est un film dans lequel on voit Ryan Gosling en train de devenir chauve ( et c'est la raison pour laquelle je m'y suis attelée). Rien à faire, il est toujours aussi miiiiignon et fait toujours des petites moues/sourires-tout-en-retenue qui constituent à peu près toute l'étendue de son jeu d'acteur. Mniam.
Loft est un film flamand qui en est déjà à son troisième remake. J'ai regardé la mauvaise version ( celle de 2010), puisque mon but était de revoir Matthias Schoenaert  - qui joue dans la version de 2008. Cela signifie-t-il que je suis totalement lobotomisée? Certainement, mais ce n'est pas le point ici.

Bon sur l'intrigue des deux films ( malgré l'hétéroclitisme de la sélection, ils parlaient finalement de la même chose, à savoir le mariage et comment il s'autodétruit en vol), ce qui m'a frappée c'est cette tendance à filmer tous les événements du présent, teintés de pessimisme, d'odeur de fin du monde et de désarroi existentiel dans des tons bleus métallisés, des matière industrielles et de tourner le passé, idyllique et plein de jours heureux-souviens-t'en  dans des couleurs jaunâtres/rouges, réminiscence de sépia. Faut-il que les réalisateurs prennent vraiment les spectateurs pour des gros cons ( "ici, ressentez cette émotion. Non, pas celle-là, celle-ci. C'est un flash-back putain et c'était mieux avant!") ou bien le sépia crée-t-il une réaction instinctive de bien-être?  Et puis d'ailleurs, le passé est-il toujours mieux? Interrogeons le maître du sépia nostalgique à la limite du ridicule, Midnight in Paris: oh et puis non, c'est trop merdique comme film.

Heureusement, j'ai regardé Seul contre tous juste après. Ça m'a prouvé que les couleurs jaunies ne sont pas toujours signe de mignonitude à gerber 

Depuis le bleu métallisé et les surfaces brillantes m'obsèdent. Je veux moi-aussi vivre dans un présent absolu dépersonnalisé dans lequel l'individu n'est qu'un numéro dans une file à la poste. Je hais le poussiéreux, les souvenirs, Instagram et la douce lumière du couchant dans tes cheveux chérie, pouah.



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