mercredi 10 octobre 2012

Affreux, sales et méchants.

La première fois que j'ai entendu Thee oh sees, je me suis demandée comment qualifier ce groupe: ça fait un bruit bizarre à l'oreille, qui ressemble toujours un peu à un truc vaguement 70's mais jamais vraiment tout à fait ça, c'est très grattu et franchement pas très propre, le titre de l'album était impraticable "The master's bedroom is worth spending a night in", y'avait des gens qui chantaient dedans qu'on aurait dit des épileptiques fassbindériens et y'avait un méchant truc sur la cover.


 Je me rappelle avoir une fois mis ça en fin de soirée et avoir récolté un commentaire du style " Non mais ça c'est le genre de trucs que tu mets pour faire comprendre aux gens qu'ils doivent partir" - preuve que je me suis parfois entourée d'imbéciles.

En essayant de creuser un peu, j'allai de confusion en confusion: Thee Oh Sees s'appelait aussi The Oh Sees, OCS et Orange County Sound. Je sentais bien qu'il y avait là une matrice de sens, voire une métaphore filée, mais j'échouai à en faire la structure, comme j'échouai à suivre le rythme du groupe, qui pond un album toutes les trois semaines et demi environ. 

Là je viens d'écouter Purtifiers II qui est un disque bien inquiétant: si les autres albums ne sont pas forcément rassurants,celui-ci fait quand même carrément peur. Je me rappelle d'un live de I was denied qui m'avait définitivement convaincue que John Dwyer était probablement l'homme de ma vie et je le retrouve toutes névroses dehors, sur des morceaux complètement barrés:

 Hang a picture - du punk-yoga? 



Lupine dominus - du punk-twist?


So nice - du punk médiéval?


Flood's new light - du punk-beachboyesque?


Dans tout les cas, du truc bien flippant, avec des voix bien haut-perchées qui ont l'air de murmurer des trucs sexuels sales à l'oreille, des synthés tout bourrés et des grincements dans tous les sens: un disque fait pour les mariages, les baptêmes et les 25 ans de la nouvelle femme de Papa.

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