jeudi 22 mars 2012

Sigmund, help me out here.

Ce mois-ci, il y a un album dont je n'attendais pas forcément la sortie avec la bave aux lèvres et l'oeil hagard (contrairement au nouvel opus de Spiritualized), et qui m'a complètement retourné la gueule, c'est le cd de Islands, A sleep and forgetting. Je suis plutôt du genre stoïque, surtout face à la nouveauté qu'elle est pourrie, mais là, là, là.... Comment dire, hiiiiiiiiiiiiiii, j'ai envie de faire des smileys et de loller sans fin; bref, je suis en pleine régression et en mode pucelle de 15 ans : cet album est juste trop trop trop biiiiiiiiiiien,
hiiiiiiiiiiii
<3
et tout ça.

Bon, soyons un peu constructif dans cette hystérisation musicale. 

J'ai découvert Islands avec Return to the sea. J'ai accroché, parce que j'ai trouvé ça drôle et grinçant en même temps, puis y avait des chansons avec des bruits bizarres qui duraient 10 minutes ET c'était l'album trop pref' de Technikart (trop top!). Bref, j'ai écouté ce truc dans la floppée de nouveaux sons que j'expérimentais à l'époque (au sortir d'une période de 10 de R'N'Bitch) et ça m'avait plu, mais j'ai complètement manqué leur deuxième album - j'étais trop occupée à écouter Be Your Own Pet vite vite avant qu'ils splittent-  et j'ai écouté Vapours d'une oreille distraite ( trop occupée à écouter un Assimil du serbo-croate de 1972). Voilà pour l'histoire qu'elle est intéressante.

Mais A sleep and forgetting tourne en boucle dans mon petit cerveau malade et je ne crois pas avoir écouté un truc qui me fasse quelque chose de physique comme ça depuis un moment. C'est une sorte d'énorme nappe molle et douce et marshmalloweuse dans laquelle je veux juste m'enrouler et mourir
comme Lonely love:

C'est aussi des chansons mignonnement barrées, gentiment méchantes avec des petits pianos qui jouent dans tous les sens, la voix de Nick Thorburn, mi-perchée mi-enveloppante, des choeurs tout en douceur et des textes de mise en abyme (chic!). Y a un même petit peu de folk ( sans malice)

Du croonerisme à l'ancienne dans In dream it's real


Des morceaux inclassables avec I can't feel my face


Du Islands grand cru Hallways, avec un clip trop miiiiignon.



J'en suis déboussolée que ça me plaise autant parce que ça va un peu contre ce que les gens qui ont fait mon éducation musicale m'ont appris (la musique ça fait mal, ça fait du bruit, ça grince, c'est fait à base de murs de sons distordus et ça ne rend PAS happy-go-lucky-me). Alors écouter des chansons miiiignonnes et se laisser bercer par une petite guitare et  déambuler avec un sourire niais et avoir envie de faire des biiiisous, non vraiment, c'est de l'abus. Bah.

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