samedi 23 mars 2013

Tripotage de boutons

On m'avait vendu Dan Friel comme du Deacon X Fuck Buttons, et pour le coup, j'en était toute frétillante d'aise dans mon pyjama en pilou. Sans être trop fan du premier, je voue une sorte de culte adolescent aux deuxièmes, et la larme me vient plus qu'à son tour à l'oeil lorsque je me souviens de ce concert au Pukkel de 2008 qui devait changer ma vie et une partie de mon audition - ça, ou le premier rang du concert de Neurosis.

Bref, je frétillais de toutes mes petites écailles quand je me procurai Total Folklore et le mis sur ma platine. Après un long et douloureux premier morceau d'ouverture, plein de petits bruits rigolos et de gros battements sourds, Ulysses et un petit morceau sans grand intérêt, arrive Valedictorian, qui en plus d'éveiller en moi des envies de réciter Tacite les cheveux au vent, me fait bien kiffer ma race: On dirait une sorte de ritournelle pop encastrée dans un gros mur de distorsion, le tout orchestré par un nain de jeu vidéo. Moi, j'aime bien les petits bruits qui font Bing! Paw! Shaw! et tout ça.



Non sérieusement, on comprendra que je n'ai aucune idée de ce que je raconte, mais dans l'ensemble, c'est un album qui me plaît vachement; alors que le bruit a parfois cette fâcheuse tendance à n'être que du bruit et fatiguer à la longue, ici, il y a une sorte de mélodie en sous-sol qui pourrait servir de hit à des métapouffes pop - style Thumper - mais qui préfère se planquer derrière une petite armée de machines qui lui stromboscopent la face, lui déboîtent les articulations et lui désagrègent le système stellaire. Bon bref, c'est rien chouette et ça peut même servir à faire entrer le mini-chien de vos voisins en convulsion, si écouté suffisamment longtemps.



Et puis, ça finit comme une chanson de cow-boy sous acide et une mise en orbite nitzschéenne:

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