vendredi 13 février 2015

Ecran total

Alice, sweet Alice.... si tu avais eu des sous-titres, j'aurais compris ton intrigue... mais là, avec une vidéo ripée de VHS, sur une télé de 2 cm carrés, je n'ai pu que supputer: pourquoi qui a tué comment? Mystère... Bon, en fait, le film n'est pas si compliqué. Ne spoilons  pas - de toute façon, on n'a toujours pas complètement compris - mais voilà: un mystérieux tueur au ciré jaune - qui en passant revient à la mode, fashion alert SS2015- zigouille des gens de-ci, de-là. On ne sait pas grand chose sur ce personnage: on dirait bien une gamine - mais c'est peut-être tout simplement un nain breton maléfique. Tout porte à croire qu'il s'agit d'Alice, une petiote un peu dérangée et dont la mère est proche, un peu trop proche du prêtre du coin. Les enquêteurs s'arrachent les cheveux, les pasteurs prient, les femmes de chambres planquent leur ciré: c'est le foutoir. Au final, un film pas mauvais, sur fond de religion hystérisée, avec un tueur masqué qui rendrait Jason jaloux comme un pou et une chouette esthétique colorisée tout plein.

J'ai enfin vu The Purge: pas grand chose à en dire. L'idée est sexy, on se donne visiblement beaucoup de moyen pour faire un Funny Games 2.0, au final c'est un peu fadasse. Bon, je commence aussi à avoir un problème avec Ethan Hawke qui a le chic de s'incruster partout - heureusement, il crève, et ne va pas nous faire chier pendant les 10 prochaines suites à nous montrer comment il devient un homme mature et perd ses cheveux et ses illusions. Bon, j'attend de voir le 2... mais je retiens pas mon souffle.

Suspiria est tombé dans tout ça un peu au hasard et je dois dire que je commence vraiment à apprécier le style. J'ai été un peu interloquée en regardant Inferno (sauf pour le coup des chats, mortel), plutôt surprise par Tenebrae et là, ça y est, je like. Visuellement, les couleurs saturées, musicalement, les ambiances de synthés angoissants, les personnages souvent à la limite de freak, pas très loin parfois de l'expressionnisme, et puis les intrigues de sorcières: vraiment, tout ça me donne envie, envie envie, de me faire porter pâle pour me coller le reste. 

Alice Sweet Alice, Sole, 1970
The Purge, DeMonaco, 2013
Suspiria, Argento,  1977

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