samedi 25 novembre 2017

Ecran total

Un peu en vrac entre clown –chaton et pirate de banlieue: que des films bien bizarres encore.

J’ai enfin vu It, le nouveau qui m’a semblé familier jusqu’à ce que je me rends compte que je l’avais vu (l’autre, pas celui-là) il n’ya pas si longtemps en fait, d’où une sensation de déjà vu. Ca est un film qui m’a bien traumatisée quand j’avais 17 ans et que je n’ai revu qu’avec beaucoup de précautions – mais finalement rien. La nouvelle version faisait des promesses – Fukunaga au scénario – mais finalement, bah pas grand-chose. Il y a bien une descente plus profonde dans l’univers de King, avec plus de détails sur les personnages et leurs histoires, dans la grande tradition du pauvre gamin qui en chie à la maison/ à l’école mais qui a des amis en or tout plein qui l’aiment de ouf. On se dit parfois un peu mais quelle bande de losers – entre fils d’alcoolo père incestueux, mère Munchausen et famille déglinguée, y’en a pas un pour rattraper l’autre. Au niveau visuel c’est pas mal, plutôt joli. Certaines scènes sont quasi des reprises plans à plans mais avec un côté u peu actualisé, dans la sursaturation des couleurs quelques chose d’un peu plus photographié et lent (le film est plutôt long d’ailleurs). Comme il ne s’agit que d’un chapitre 1, on reste dans les 80’s, en surfant bien sur la vague Stranger things du coup. A voir ce que la suite réserve.

Un autre méchant qui fait peur, c’est Candyman qui m’a bien fait flipper en fait. Helen, une doctorante à la cuisse ferme, enquête sur les légendes urbaines. Elle entend au détour d’une conversation parler d’un Candyman, fantôme d’un type à qui on a coupé le bras et qui sort du miroir quand on répète son nom 5 fois. Brrr. Ces récits tournants toujours autour du même espace urbain, à savoir des blocs de logement sociaux, elle décide de se risquer dans ses lieux périlleux, non sans avoir embarqué sa copine black (street cred’ oblige). Les découvertes se font à plusieurs niveaux – un espace, une population complètement à part, un truc d’ethnographe en vacances en banlieue. Du point de vue du Candyman, il y a évidemment un truc qui se passe mais qu’on ne racontera pas. C’est plutôt intéressant pour le sous-texte pas forcément clair, sur le rapport banlieue/ville, savoir universitaire/populaire, sur cette sorte de zone dangereuse que deviennent certains coins – même si je ne suis pas certaine que le film ait été fait dans ce sens là directement. Du point de vue gore, c’est fun, avec des gros crochet, du sang qui gicle et des meurtres dans les chiottes plutôt beurk. Très très jolie bande-son, très jolis plans aériens verticaux aussi, plutôt planants dans une perspective qui déstabilise un peu la vision de la ville.

Et j’ai enfin vu Primer, film de science-fiction (Wikipédia nous dit « hard sci-fi », pour ce que ça vaut). C’est effectivement hyper hard, en tout cas à comprendre et à suivre. En gros on voit des types qui construisent un truc dans un garage. Le truc a l’air bien cool et semble les étonner eux-mêmes (nous aussi si on pouvait comprendre de quoi il s’agit). Oh ! Ah ! Ça marche, mais c’est fou! Après avoir relu le synopsis en ligne, on se rend compte qu’ils construisent en fait une machine qui permet de remonter le temps (ah ! oh ! ). Bref. S’ensuite toute un tas de paradoxes temporels auxquels on ne comprend toujours rien. On dirait qu’il y a plusieurs exemplaires d’une personne mais qu’ils ont tous le même numéro de téléphone – c’est ballot. Je ne sais plus comment ça finit, j’ai rien pipé de toute façon. Reste que c’est très joli dans l’image, les acteurs sont choupinous (et en double !), on sent un effort arty pour aller dans de la science-fi un peu genre cool. Je suppose que c’est pour ça qu’on entrave que dalle – le vrai chic ne pose pas de question. Ach.

It, Muschietti, 2017
Candyman, Rose, 1992
Primer, Carruth, 2004

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