mardi 21 novembre 2017

Mauvais total

Vus il y a fort longtemps mais trop dommage de ne pas en parler: des films de série Z qui font zizir.

SSSSSS est un film qui parle de serpents (tiens, comme c’est fin) et plus précisément, d’homme-serpent. Le Dr Stoner (huhu) est un scientifique renommé, fan de serpouze et qui propose au gentil Blake de devenir son assistant, le temps d’un été. Il avait bien un assistant l’été dernier, mais voilà celui-ci est parti, en voyage, quelque part (mystère !). Blake, qui a un peu de l’eau de Javel dans le cerveau visiblement, accepte et part donc joyeusement faire des mamours à ses amis reptiliens. Arrivé chez le professeur, il découvre un univers bizarre et inquiétant plein de serpents (bah oui) mais aussi de Kristina (non, le parallèle femme-serpent n’est PAS du tout grossier) fille bien avenante du professeur Dujoint (qui elle aussi s’inquiète vaguement de la disparition de l’assistant de l’été dernier mais bon).  Blake apprend alors à s’occuper des serpents tout meugnons, leur changer leurs croquettes, leur prendre leur venin tout ça. De temps en temps, il se fait injecter des trucs dans le bras par le doc et ne se pose visiblement aucune question – c’est pour son bien. L’idylle naît évidemment entre Kristina et ce cher Blake, tandis que celui-ci commence à sentir des trucs bizarres se passer dans son corps (sous l’effet du serpent-femme et des injections chelous). Qu’est-il en train d’arriver à Blake ? Il devient tout froid, sa peau est toute dégueu : il aurait bien besoin d’une bonne séance au hammam. Je n’en raconterai pas plus, c’est péché. Film pas mauvais mais un peu fatigant. On se pose aussi des questions sur les motivations du Pr Stoner : a-t-il bien réfléchi à son plan diabolique pour sauver le monde, mhhh ?

Bug est encore plus fort dans le genre insectes dégueus qui font peur. Un jour, dans une petite ville du Texas, des insectes genre cafards volants se mettent à s’abattre avec véhémence et force flammes sur des pauvres paroissiens en train de se prémunir de l’enfer (pas de bol !). On se rend compte que ces créatures maléfique sortent d’un genre de fosse ouverte dans le sol et semblent être en fait des trucs quasi immobiles car trop gros pour galoper comme le font si bien les cafards en général mais que leur pression intérieure extrême est ce qui leur permet de faire des flammes par le cul quand on le touche. On est donc bien devant un film d’horreur à base de cafards peto/pyromanes. Ach. Après moult morts et trucs sanglants, ces créatures finissent par rentrer dans le sol dont ils étaient sortis. Sauf que. Un type décide qu’en fait il veut comprendre d’où viennent ces trucs et va donc en conserver un ou deux dans un bocal pour les étudier. Et les cultiver. Pas très malin donc. C’est de nouveau un trip savant fou mais ici c’est quasi le sujet du film – l’histoire de l’invasion et de la disparition des cafards sataniques étant finalement circonscrite à une petite partie de l’histoire. Assez bizarre donc mais tellement sympa – surtout pour les fans de blattes.

Dans le genre mauvais mais alors très mauvais, on a le Nailgun massacre, film qu’on pourrait qualifier de Bricoxploitation (= des films d’horreur à base de tooling de supermarché). On attend encore Massacre à la ponceuse, Massacre à la décapeuse à chaleur, Massacre à la scie sauteuse. Celui-ci est très clairement assez atroce. On y voit d’abord un viol, somme toute banal et relativement vite troussé. Sans transition apparaît un être vengeur, pourvu d’un casque de moto et d’un voocoder qui fait Mouahahah ainsi que d’un superbe pistolet à clous qui part à la recherche d’une vengeance – enfin ça on le sait grâce au synopsis parce que c’est pas super clair. Une vendetta qui ne dit pas son nom, est-ce bien utile ? Mais bref. Ce Daftpunk DIY psychopathe a une force de persuasion assez extrême puisqu’il parvient à tuer un homme avec un simple clou dans l’épaule : il est très fort. On découvrira à la fin le vrai visage du tueur (surprise !) et en attendant, on peut compter les morts et tenir une statistique du pourcentage d'innocent bystander dans le tas (surtout la meuf en plein milieu).

SSSSSSSS, Kowalski,1973
Bug, Szwarc, 1975
Nailgun massacre, Lofton  Leslie, 1985

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