vendredi 7 novembre 2014

Ecran total

Toujours à la recherche de l'ultime redneck survival, j'ai été conviée à voir Eaten alive (à ne pas confondre avec Eaten alive! dont on reparlera bientôt), un excellent Hooper qui nous montre un vieux texan déjanté et son crocodile pas très dandy pour le coup. C'est d'ailleurs la première fois que le synopsis d'IMDB me semble dire tout ce qu'il y a à dire: 
A psychotic redneck who owns a dilapidated hotel in rural East Texas kills various people who upset him or his business, and he feeds their bodies to a large crocodile that he keeps as a pet in the swamp beside his hotel.
Neville Brand qui est apparemment connu des amateurs de western est ici aussi une sorte de cowboy dont on chercherait encore à équilibrer le dosage médicamenteux - on ne comprend pas grand chose à sa diatribe ininterrompue, mais une chose est certaine, il aime pas beaucoup les gens. On a été scotché par la taille de ses dents - rêves fiévreux du mot "ratiches" s'ensuivant - et par le final plutôt cool: pour une fois, les nanas s'en tirent et seule la jambe de bois remplaçant une jambe déjà bouffée par ledit croco subsiste.

Toujours dans le style redneck, Straw Dogs est situé dans la campagne anglaise, mais pas moins pile dans le genre: dans une configuration "intello mou du genou VS bouseux ultra virils" avec une bonne au milieu, on voit Dustin Hoffman (franchement supportable) se transformer en Mc Gyver boucher domestique - et se rendre compte du kif après coup. Ouaih, tuer c'est frais! La première heure est un peu lente à certains égards, mais on peut pas non plus tailler dans le lard pendant une heure et demie sans interruption. Et cette mise en place reprend un certains nombre d'éléments qui font le genre: la rencontre initiale dans un bar, la convoitise de la femme du mou, la visite à l'Eglise, les intrusions discrètes mais finalement plutôt violentes: tout ça construit la dernière demi heure et donne d'ailleurs un côté plutôt surprenant (et bienvenu) à la débauche de tripes du final. Chose étrange: ici aussi,beaucoup de méga chicots chez les terreux: genre Darwin est pas passé par là.

The Brood est un film comme  je les aime: un peu de psychanayse délirante, des organes qui poussent sur les gens, et surtout des enfants maléfiques. Le principe est vraiment dément: une nouvelle thérapie révolutionnaire permet aux patients de donner une forme physique à leur haine - en général sous forme d'excroissances, de maladies et autre. Garantie "soma free", on peut se douter que ce genre de truc va mal tourner et donner des images pas miam. Entre un type qui se retrouve avec un cancer assorti d'un bon gros goitre protéiforme bien gore et une meuf qui  finit par donner naissance à des power ranger nains vengeurs 

trop badass les chiards.
qui tuent tout le monde, tout ça finit dans le sang et la douleur.  C'est une nouvelle façon de travailler le rapport entre organique et intellectuel qui me plait bien - ça change des machines en chair - et puis toute la pseudo-science et le discours autour de la thérapie psychoplasmique est vraiment géniale.

Eaten Alive, Hooper, 1977
Straw Dogs, Peckinpah, 1971
The Brood, Cronenberg, 1979

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