lundi 29 janvier 2018

Ecran total

Parmi le paquet de film vus récemment, petite tentative de tri thématique avec une première trilogie de films de fantômes, bouh, chacun particulier dans son genre : être bizarre qui jailli dans la cave, fantôme dépressif qui gratte les murs et slime dégueulasse qui sort par la bouche.

The beyond est apparemment la plus grande réussite de ce cher Fulci, que je ne connais pas mais qui m’a l’air plutôt avenant. Liza, une jeune héritière en manque de projet professionnel, hérite d’un hôtel un peu miteux mais plutôt classe dans la ville ultra cool de New-Orleans (qu’on aperçoit vite fait au détour d’un café mais sans plus). Point de vaudou donc, ce qui est bien dommage, mais des trucs bizarres qui se passent dans sa cave – genre il y a au bas mot trois mètres d’eau, c’est effectivement étrange et des plombiers qui meurent comme ça sans prévenir. Liza rencontre alors le beau docteur Mc Cabe qui la prend sous son aile – il va trouver une solution à ce merdier, d’autant plus que les cadavres commencent à se réveiller dans son hôpital et tout ça fait très désordre. Présenté comme un film de zombie, ça risque de décevoir un peu : très peu de soupe au cerveau, pas vraiment de poursuite en mode cadavre, tout ça est très mouais. C’est plutôt bien fait au niveau visuel et musical mais parfois un peu gag au niveau des dialogues. On aime beaucoup le personnage de McCabe, super sceptique et en plus un peu condescendant avec cette pauvre Liza.

A ghost story est un film qui avait l’air de parler de fantôme et de faire peur – comme son nom l’indique. En fait, pas du tout. C’est un film qui pourrait aussi s’appeler « Vertige du plan fixe » car c’est surtout de ça dont il s’agit. En gros, un petit couple tout mignon vit dans une maison qu’il est en train de quitter. Monsieur se tue en voiture- pas vraiment de détails et Madame se retrouve toute seule. Mais c’est sans compter que Monsieur revient d’entre les morts sous forme d’un fantôme, mouahaha. Fantôme littéral d’ailleurs puisqu’il est littéralement recouvert d’un grand drap blanc. Il va dès lors se mettre à zoner dans la maison, à rien foutre, son grand tissu qui traîne dans le chemin, à attendre on ne sait pas trop quoi. On aperçoit aussi quelques flashbacks de la relation entre les deux, sous forme de plans fixes muets dans lesquels il ne se passe rien. Très contemplatif. Quand Madame finit par se tirer, le pauvre chouchou reste là à errer, cette fois-ci sans but. Il essaye bien de faire un peu peur de-ci, de-là, mais on sent bien que le cœur n’y est pas. Cet ectoplasme était en effet beaucoup trop hipster dans la vraie vie pour se contenter d’être un fantôme de base en mode wesh-je-grimpe-au-plafond. Misère. Je ne raconte pas la fin, ce serait gâcher le plaisir des gens assez cinglés pour s’enfiler le film. Pour être honnête, c’est long, lent, pas toujours super beau et parfois un peu complaisant. C’est aussi super triste et vachement déprimant à plein de niveaux, ce qui rattrape la sauce. Restent les questions : un fantôme peut-il se suicider ? Qu’y avait-il sur le petit mot ? Fait-il chaud sous ce gros drap ?

Pour se ravigoter, j’ai vu the Thing, génial truc gluant dans la neige de Carpenter avec une musique de Morricone quand même ! Il y a beaucoup de barbus en veste de ski du coup j’ai un peu de mal à suivre au niveau personnages mais je pense qu’on s’en moque un peu : une équipe de chercheurs fait donc des recherches en Antarctique et se retrouve nez à nez avec un clébard tout mignon poursuivi par des tueurs norvégiens fous. M’enfin. Sauf que. Ce chien est en fait un truc venu de l’espace qui fait semblant d’être un chien. Mazafaka. Cette créature intelligente s’intègre à un système pour le mimer et le remplacer petit à petit. Très finaud. Il y a beaucoup d’Alien dans ce film – une créature qui s’immisce dans l’organisme, se nourrit de celui-ci et sort par la bouche de façon plutôt dégueu, mais aussi un peu de Body Snatchers – sous des façades humaines, des monstres, bouh ! Il y a même certains visuels vus dans It (et dans un bon paquet de film d’horreur d’ailleurs) comme l’araignée avec une tête à l’envers. Tout ça est fort réjouissant et à regarder au coin du feu quand il neige dehors. Musique extra, monstres plutôt cool, cruauté envers son prochain à point.

The beyond, Fulci,1981
A ghost story,Lowery, 2017
The thing, Carpenter, 1982

Aucun commentaire: