vendredi 17 août 2018

Total nanard

Du beau, du chaud, du vrai de vrai nanard, avec des morceaux de terreur ménagère, des flic à perruque sauvage et des skieurs norvégiens con/gelés.

Après la Bricosploitation (== la déclinaison à l'infini de films d'horreur basés sur des power tools), la Cleansploitation, à savoir l'horreur bien connue du ménage. Ouuuh. The vacuum killer, de ce cher Dr Chris (dont la bio un peu mégalo fait pressentir un destin à la Wiseau), parle donc d'un tueur au bras en forme d'aspirateur. Dit comme ça,on dirait un pitch pour une campagne de Bxl Propreté. Hé bien c'est pire. Dans ce film belge comme on n'en fait plus, on voit le jeune Chris, aspirant laborantin chez un savant fou et musicien jim-boum à ses heures perdues, se muer en tueur assoiffé de sang et de moutons sous les lits après le suicide de sa pauvre mère, poussée à bout par l'infâme producteur de musique jim-boum qui l'emploie (et qui refusera d'ailleurs à Chris un contrat juteux qu'il mérite, parce la vie est trop dure pour un artiste incompris). Alors un bras en forme d'aspirateur, ça ne fait pas si peur que ça, mais ça permet de se mettre de grande quantité de drogue dans le nez en une fois et c'est finalement assez létal. Sans compter la musique (angoisse!), les dialogues (effroi!) et les effets spéciaux (OMG!). C'est un nanard très sincère, sans vraiment de second degré et ce genre d'interview nous fait éprouver la même tendresse à son égard que pour un The Room. Mention spéciale à des seconds rôles assez épiques: le facteur ignoble, le père sac-à-vin, le meilleur ami neurasthénique, le dealer italo-disco en peignoir léopard et caleçon lurex (je crois), l'ami artiste/scientifique qui peint des filles avec des composés chimiques (on n'a pas bien compris non plus, mais l'essentiel était là: BOOBS!).

J'avais déjà tenté de regarder Samouraï cop mais sans succès (c'est assez laid). J'y suis enfin parvenue, à force de ténacité et de Duvel tiède. L'histoire de ce Z assez historique et hystérique, est simple: Joe AKA Samourai Cop, est un flic qui a l'air normal, aves son maillot string et sa crinière de poney Panthène, mais il n'en est rien. Il a été entraîné par les plus grands maîtres ninja (ou samourai, enfin un truc avec des nouilles dedans) et est donc carrément balèze. Il arrive donc comme une étoile au milieu de la nuit dans un petit commissariat de LA afin de contrer une histoire sombre de gang japonais. Flanqué de son sidekick noir à l'humour ravageur, ils vont faire régner sur le crime une odeur de pure terreur. Tout ceci est très drôle mais parfois un peu fatigant: des courses poursuite dans tous les sens, des histoires de fesses intenses, des roulé-boulé dans la poussière à s'en décoller la perruque: waouh. Le tout en version française, parce que c'est encore meilleur.

Pour finir, Cold Prey (Fritt Vilt en VO), dont le titre ressemble à un mauvais groupe de pop, est un mauvais film pop. Survival en mode en mode congèle, il nous raconte la mésaventure de cinq beaux et jeunes novégiens partis faire du snow-board en mode hors-piste. Fatalement, quand Morten_Tobias se pète un tibia, les voilà bien dans l'embarras. Le reste, on connaît: un chalet isolé, une présence inquiétante, une hache et un garde-manger assez grand pour contenir un Tobias. Pas aussi mauvais que les autres, il y a un bel effort et ça fait même parfois peur. C'est assez mou dans le gore par contre, un peu guimauve dans les sentiments parfois. Et puis si peu de détails croustillant sur le sémillant tordu qui poursuit nos petiots! Ca nous manque un peu, cette présence rassurante d'un serial killer fou avec une backstory consistante. Mais bon.

Vacuum killer, Dr Chris, 2006.
Samourai Cop, Shervan, 1991.
Cold Prey, Uthaug, 2006


Aucun commentaire: