samedi 22 décembre 2018

Total Netflix

Un petit bouquet Netflix de films d’ados vu ces derniers temps: deux super-trucs, un truc pas mauvais et une mise à jour à foutre à la poubelle.

Super truc un, c’est Super 8, que je n’avais toujours pas vu. Bon film de famille pour réunir les quadra nostalgiques de 80’s qui n’ont jamais existé à part dans leur imagination et leurs enfants qui ont l’impression de regarder Jurassic Park du coup. Comme dans beaucoup de films du genre, on retrouve Joe, preteen super innocent qui tourne un film de zombie en super 8 avec ses potes et la mignonne Alice, meuf indispensable de la bande-à-vélo-hyper-geek.  Un soir, un train, et c’est la catastrophe. Un déraillement d’un train de marchandise qui ressemble plus à une scène de Cloverfield qu’à autre chose va bouleverser leurs vies à tout jamais – et leur petite ville. Des types de l’armée se mettent à patrouiller. Des trucs tombent en panne. Des gens disparaissent. Des bruits bizarres sortent des buissons le soir. Mystère. Le reste de l’histoire est très très Disney, avec un peu de King derrière (le père alcoolique, le veuf flic super intègre, la famille nombreuse en pagaille), avec une fin très chou (mais complètement inexplicable (mais pourquoi attend-il aussi longtemps pour faire son putain de vaisseau si c’était aussi simple ?)). Bref, un truc à regarder d’un oeil pendant qu’on fait ses courses en ligne.

Supre truc deux, c’est Superdark times, encore un film d’ados mais un poil plus malin celui-ci. Zach et Josh sont super poteaux à la vie à la mort. Ils matent des meufs, se font emmerder par des mecs plus forts qu’eux à l’école, essaient de draguer des filles, crèvent leurs boutons seuls dans leur chambre le soir. La vie quoi. A force de jouer avec le katana du grand frère, c’est l’accident. Finis les blagounettes en cours et les sorties à vélo (décidément), bonjour l’évitement, la paranoïa et les regards en coin  (comme le chien des Simpsons). Pendant tout un moment, on se demande comment va tourner ce truc – il n’y a pas tellement de fins possibles que ça. En fait si ! C’est assez bien fait et ça donne u tour plutôt intéressant au film. Pour le reste : vélo, console, suburb : rien de nouveau sous le soleil des films d’ados.

The gift m’a d’abord fait penser à Harry, un ami qui vous veut du bien, niveau pitch et ambiance – un couple en plein crise, recommence une nouvelle vie dans une nouvelle ville essayant de tourner la page de drame secret dont nous aurons le récit très vite et de façon un peu didactique (le film est visiblement fait pour les gens qui ne regardent ça que d’un œil). Gordo donc, fait retour dans la vie de Simon et Robyn sans crier gare. Ami d’enfance de Simon, il  veut reprendre contact et s’avère être méga relou –le gars creepy qui laisse des poissons rouges sur le pas de ta porte, brrr. Simon finit par mettre les points sur les I mais à Robyn, qui a un petit coeur de beurre, ça ne lui convient pas. A force de compassion, de patience et de bonne grosse manipulation, Simon finit par la persuader que tout va bien. Ou pas. Sur le thème des retours de bâton de l’adolescence et de la vengeance postposée, on découvre de bien bonnes- qu’on ne racontera pas ici, hihi.  Sans grande folie au niveau réalisation, ça se laisse regarder, avec un bon rythme et des acteurs pas mauvais. On sait plus ou moins comment ça va finir assez vite, mais bon – c’est le chemin qui est intéressant pas la destination comme dirait le sage chinois du même.

Le truc que tu peux baquer tout de suite, c’est Upgrade. Partis pour regarder « un truc un peu bourrin avec de l’action », on a  pensé avoir trouvé un bon petit thriller du samedi, visez plutôt : un homme brisé par la mort de sa femme se voit proposer par un magnat/génie de l’AI une puce à s’implanter dans le dos pour pouvoir remarcher et faire plein de trucs en plus – d’où le titre subtil du film. Alors en dehors des trucs absurdes (on va dire qu’on est dans de la Sci-Fi donc ok), il y a juste des trucs super cons et ridicules à voir : ce pauvre Bidule, dont on n’a pas retenu le nom, gère lui-même son corps sauf lorsqu’il doit se battre contre des méchants auquel cas c’est son AI qui reprend le contrôle. Pour que des gros débiles comme nous comprennent qui commande, Bidule se met à faire plein de mouvements super raides et accompagnés de petits bruits électroniques. Gné ? Il y a aussi la question du tracking et de la prise de contrôle par son propriétaire de l’AI qui gère Bidule. Visiblement, cette puce ne connait pas la commande shut down ou un truc du style. Non, il faut fermer chaque commande à la main. La suite est probablement du même tonneau, mais c’est à ce niveau que j’ai jeté l’éponge : bouh !

Super 8, Abrams, 2011
Superdark times, Philips, 2017
The gift, Edgerton, 2015
Upgrade, Whannel, 2018

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