dimanche 7 juillet 2019

Ecran total


Quelques petits films d'horreur vus au mois de juin (en retard donc)

Après exactement 3 semaine à l'affiche, j'ai réussi à rater Simetierre au ciné. J'ai chouiné sur le coup mais je l'ai lâchement téléchargé et réparé cette erreur. Ou pas. Je n'ai pas lu le livre, je ne peux donc pas dire si ceci est plus ou moins fidèle que la première version et finalement, c'est n'est très grave. Ce sont des films qui comnecent pareils et qui finissent très très différemment. Au niveau ambiance, et image, le film est plutôt réussi: il y a moult masque d'animaux qui comme tout le monde sait font très peur (mais sont aussi, telle la casquette sur un crâne chauve, un cache-misère). Ici c'est un peu le cas finalement. Jusqu'à la résurrection du chat, ça va. Le chat est plutôt convaincant (il fait miaou) et étant moi-même propriétaire d'un semi-chat, j'ai pu constater à quel point le côté bipolaire du chat est bien représenté (par-delà la mort, même).Ensuite ça se gâte: ce qui n'était qu'un bébé est ici une petit fille de 6-10 ans (j'ai aucune idée en fait) en tout cas relativement mobile et labile pour pouvoir être une vraie petit machine à tuer. Ce n'est donc plus du tout le même délire. A partir de là, la fin part vitre en vrille - si tout le monde peut être ressucité, autant tuer des gens comme ça c'est plus... fun? Je suppose. La fin est donc comiquement ridicule,entre club de zombie et famille de l'enfer. C'est assez décevant et pas très fin. Toute l'histoire avec la meuf dans le monte-charge est franchement de mauvais goût (haha).

D'abord confondu avec un autre film du même nom, Down range, mais qui parle de militaires yankee en proie à des visions bizarres complètement naze, je suis retombée sur le bon Downrange, de ce cher Kitamura qui avait déjà livré l'excellent Midnight meat train (histoire d'un tueur sanguinaire caché dasn un métro new-yorkais. Le pitch est simple: après avoire crevé un pneu, des amis en vadrouille se trouvent victimes d'un mystérieux sniper. Et voilà! Il ne se passe rien d'autre! Bon, il y a bien quelques petits trucs, mais sinon c'est tout. Alors du coup, c'est parfois un peu lent, on glande sans trop savoir pourquoi, l'histoire n'avance pas beaucoup. Il y a des acteurs qui sont pas mal mauvais autant dans l'hystérie que dans la cheffe-de-groupe-burnée. On ne saura jamais rien du sniper qui a pourtant l'air bien sympathique. Je ne sais même plus trop bien comment se résout tout ça, sauf la fin qui est, elle, à mourir de rire. 

Dragged accross concrete est un film bien long avec un pitch minimal (flic pourris contre braqueurs fous) mais bon dieu qu'il est bien! Deux flics un peu limites grillent un braquage en cours. Plutôt que d'avertir qui que ce soit, ils décident de filer les filous pour récupérer les sousous ni vu ni connu. On est bien d'accord que c'est un plan très très con, mais bon, ya Mel (Gisbon) dans le tas et il faut sans doute pas lui en demander trop. Malheur, pot de beurre, les braqueurs sont des mecs complètement cinglés avec zéro pitié. Et pas mauvais. Le film est très bien foutu, il part de trois fils narratifs différents qui se tissent sans forcer pour arriver à la séquence finale. En terme de "jouons à qui survivra le dernier", il a battu tout mes pronostics, donc je dirais que c'est bien joué. Il y a aussi moult petites histoires, de personnages pourtant très secondaires dessinés avec beaucoup de soin même s'ils disparaissent quasi instantatément, des répliques décalées et une façon parfois miniaturiste de faire les choses, sans se sentir obligé de balancer de l'action à toutes les secondes (ça me fait un peu penser au Patriot du coup). C'est signé Zahler qui avait assi livré le très bon Bone Tomahawk, et il arrive à un résultat assez consistant: prendre un film de genre pour y ajouter sa petite patte amusée, ironique, tendre aussi tout en n'oubliant pas de faire un film , un vrai (et pas une longue contemplation d'un film qui se regarde lui-même).

Pet sematary, Kolsch &Widmeyer, 2019
Downrange, Kitamura, 2017
Dragged accross concrete, Zahler, 2019

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