samedi 8 juin 2019
vendredi 7 juin 2019
Cannibal total
Cette semaine, des cannibales et des serial killeures avec toujours une petit touche féminine !
Dans ma peau est un film vu dans le cadre d’un B to Z inspiré (Cannibale féminisme, ou un truc du genre). Bon, c’est dans le thème (écrit et réalisé par une femme) et ça parle de cannibalisme (en plus de cannibalisme féminin). On aurait pensé à quelques autres films autrement plus inspiré (au hasard Trouble every day, Grave) mais bon. Celui-ci nous raconte l’histoire d’Esther qui a l’air d’avoir une vie somme toute normale - un bullshit job dans le marketing de parfum, un mec à la tête inquiétante (Laurent Lucas) et des amis qui l’emmènent à des fêtes dans des squatt louches. A la faveur d’une de ces nuits folles, elle découvre que son sang n’est pas si dégueu, plutôt goûtu et sans doute plein de fer. S’ensuit une série de mutilations contemplatives, de découverte de son propre corps, littéralement et de moments un peu bizarres. C’est intéressant comme histoire et ça aurait pu devenir quelque chose de très sympa mais ça reste un peu trop contemplatif justement. On est parfois plus dans la performance visuelle que dans un film à proprement parler : on se regarde beaucoup se manger les parties, on se photographie en se filmant en se regardant dans un miroir (méta de chez méta de chez méta), les personnages restent parfois un peu trop à plat, la tension un peu dans le mou. Après c’est plutôt joli esthétiquement mais a-t-on vraiment besoin de s’emmerder pour que ce soit de l’art ?
Autre histoire de serial kille contemplatif, Beast. Molly, jeune fille rangée dans une ambiance familliale bien plombante, rencontre Renaud, jeune homme fougueux qui braconne sur les sentiers poétiques de l’île de Jersey. Il n’en faut pas plus à notre héroïne pour tomber dans les bras de celui qui pourrait bien s’avérer être un méga sérial killer. Molly n’y croit pas trop mais elle ment quand même (étrange logique de l ‘amour). La question : survit-on, en tant que couple, à l’un des deux étant possiblement un serial killer ? Réponse : difficilement, mais ça fait de très beaux plans et des séquences assez jolies. Le film s’en sort plutôt bien au niveau rythme, reste dans quelque chose de plausible sans tomber dans du sensass ou du pathos. Il y a une très jolie présence de cette Molly dans un paysage rocheux pas très sympa, étouffée par une mère assez atroce et prise dans une gangrène tout insulaire, celle d’un microcosme bête et méchant fait des gens qui ne voient pas très loin. Très jolie fin aussi
Enfin une dernière livraison vue au B to Z, Ravenous, mix improbable en western, aventure et cannibalisme. On y retrouve plein de types qui jouent dans d’autres séries, c’est un peu le film supermarché de l’acteur de seconde main. Un jeune soldat bien vaillant est envoyé au milieu de nulle part pour surveiller un poste militaire planqué dans la montagne qu’on sait pas trop à quoi y sert mais bon il est là et faut le surveiller. Après quelques jours, survient un type blessé qu’a pas l’air dans son assiette. Il raconte une histoire à la mord moi le noeud comme quoi il aurait boulotté ses potes dans une grotte pas loin et emmène son petit monde là-bas (histoire de montrer les restes ? whatever) Cette expédition ne tournera cependant pas comme prévu, mouahaha. Alors c’est pas mauvais, plutôt rigolo, dans un contexte qui change un peu des cannibaux habituels. Quelques trucs pas méga cohérent, notamment dans la bataille/boustifaille finale, mais bon. Et là-dessus, une BO signé Damon Albarn et Michael Nyman, truc assez génial, entre du symphonico/banjo et de l’éléctro ritournelle : on ne sait pas trop d’où ça sort, mais ça fait vraiment du bien finalement.
Dans ma peau, De Van, 2002
Beast, Pearce, 2017
Ravenous, Bird, 1999
dimanche 24 mars 2019
Trou Détective
Sur recommandations de gens bien intentionnés et après un voyage mémorable dans mon Nord prénatal, j’ai enfin regardé et fini le p’tit Quinquin, que je ne sais pas trop comment prendre : de quoi ça parle ? On ne sait pas trop.
C’est une histoire de meurtres, c’est certain, une histoire de gamins qui jouent dans des bunkers, une histoire de flics chelous, une histoire de paysages immobiles du Nord et de villageois un peu bizarres.
Dans un village planté au bord de la mer du Nord, des cadavres se mettent à apparaître coupés en petits bouts, balancés dans des vaches mortes de-ci de-là. Une paire gendarmes est affrété pour enquêter, classique avec un vieux sage à gros sourcils et un jeune loup qui fait des wheeling en bagnole banalisée. On ne comprend pas leur méthode d’enquête, c’est probablement qu’ils n’en ont pas et que quand quelque chose se passe, on est toujours un peu empêchés – on ne pige rien à ce qu’ils disent, la lettre avec des infos super importantes reste hors-champs, les conclusions n’arrivent jamais.
A côté de ça, la vie se déroule dans un bout de village sans grande ambition : des amourettes, des auto-tampon, des majorettes qui répètent leur 14 juillet, des vaches qui vont et viennent, impassibles.
C’est très bizarre et très satisfaisant à la fois : entre les quinze séries policières qui sortent par mois, avec leurs intrigue intriquées qui finissent de toute façon toutes par se ressembler, on est bizarrement pris par le rythme du rien, par la présence d’éléments policiers classique (« la découverte », « la fausse piste », « le mauvais coupable » etc) mais qui ne débouchent jamais sur rien. C’est très reposant en fait, et on apprend relativement vite à ne pas vouloir ni attendre autre chose que cette contemplation un peu végétative de grands espaces vides.
Finalement, ça ressemble parfois à ce qu’est devenu True Detective (saison 3) : des longs plans lents d’endroits ravagés, qui puent le pauvre et l’oubli, des personnages aux marges, (voire carrément freak pour le p’tit Quinquin), une enquête qui ne progresse pas et des enquêteurs qui font des têtes chelous en jouant avec leurs gros sourcils. Le problème de True Détective est qu’il n’arrive pas au bout de son raisonnement : faire du détective sans en faire, et qu’il succombe à cette tentation dommage de fabriquer une histoire en 6-4-2 qui nous laisse peu satisfaits. On vote à 100% pour Trou Détective du coup.
P'tit Quinquin, Dumont, 2014
samedi 23 mars 2019
Total Netflix
A force de recherches et de hack pour s’y retrouver dans le système de catalogue le plus merdique du monde, on a fini par dénicher quelques trucs sympas sur Netflix: du culte, du cuculte et de vieux cul aussi.
Le culte, c’est Mean streets, un des premiers films de Scorsese et sa première collaboration avec Robert you fuck my wife de Niro. C’est aussi le début des films de gangsters en tous genre, avec déjà quelques images qui reviendront ensuite, des procédés et des thématiques qu’on retrouve un peu partout. Charlie, petit mafieux classieux, essaie de percer avec son poteau Johnny boy. Ce dernier n’est pas trop finaud et augure déjà les moult rôles du meilleur-ami-du-héros-qui- fout-la-merde. Soyons franc, Johnny n’est pas bien malin. Pas beaucoup de tact ni de diplomatie, un genre d’ego qui n’a pas dû voir beaucoup de surmoi, un brin de mégalomanie avec toujours un peu de paranoïa derrière : on est mal barré. Pour le reste, on suit un genre de tranche de vie des deux compères qui trainent dans les bars, draguent des meufs, se battent à coup de poubelle et fomentent des coups foireux. Tout ressemble un peu à un documentaire : des plans pas toujours focus où on perd le sujet, des bruits dans tous les sens qui font brailler le sujet, des insert de fête de quartier à coup de fanfare votive chelou : ça sent la pizza quoi. C’est fatigant à voir (du coup) mais assez gratifiant, déjà pare que c’est drôle, ensuite parce que c’est une belle aventure humaine (je déconne) mais surtout parce que pas mal de choses s’y trouvent : des beaux longs travellings dans des restos, des personnages en quête de rédemption, des mégalo un peu Sophocléen qui aiment un peu trop le tragique pour être honnêtes : on aime !
Le cuculte est un film pas forcément mauvais mais un peu concon sur la fin. While we’re young est une comédie grinçante sur la mid-life crisis chez les artistes new-yorkais. Un truc qui touche tout le monde, quoi. Josh est documentariste et professeur de cinéma (= il a produit un film et écrit le suivant depuis 15 ans). Avec sa femme Cornelia, ils mènent une vie plutôt cool, en ceci qu’ils n’ont pas d’enfant et qu’ils peuvent donc faire un tas de trucs que leurs amis pondeurs ne peuvent/ne veulent plus faire. Ce faisant, ils rencontrent un couple de jeunots, Jamie et Machine (sa meuf) qui sont de twenty-something et complètement hipster. Jamie est évidemment documentariste en devenir et , tient, ça tombe bien, le père de Cornélia produit des documentaires ! On voit déjà comment ça va finir, masi pas Josh, visiblement qui est complètement enthousiasmé et emballé par la vie ultra-cool que mènent ces deux jeunes gens (ils lisent des livres en papier ! Ils font vélo, sans casque ! Ils ont une poule dans leur loft plein de vieux meubles pourris qui sentent le clodo !). Bref, Josh et sa chère tendre, se sentent mal dans leur petite vie de bourgeois, alors qu’ils pourraient eux aussi faire du hiphop dasn la rue en faisant des barbecue urbains, des piknik életroniques, des road-trip improvisés enfin tout un tas de trucs que tu es très content de pouvoir arrêter de faire semblant d’aimer quand tu approches les 35. La suite est facile à prévoir mais la fin est très décevante, hyper condescendante, puritaine et franchement conne à crever. Pour le reste, c’est plutôt bien vu : l’émerveillement hébété et débile des vieux, la pose hipster ridicule des jeunes, les gimmicks d’une génération dont franchement je n’attends pplus grand chose (et certainement pas qu’ils payent ma putain de pension) : bref, c’est drôle.
Le vieux cul, c’est Nebraska, film en N/B surun vieux qui fait un road-trip sentimental avec son fils, bref, un film Sundance qu’on peut placer dans des dîners. Woody, retraité alcoolique en rémission (quelle idée), décide d’aller toucher le million qu’il aurait reçu d’après la pub reçue dans son courrier. Vous l’aurez deviné : encore une victime âgée d’un scam publicitaire ! Son fils David a beau essayer de le convaincre que des sousous il n’y en a point, Woody veut son pognasse. S’ensuit un road-trip qui, miracle, passe par la ville d’enfance de ce cher monsieur. On y rencontre de la famille, des vieilles connaissances, sa femme qui vient y faire un tour aussi : tout cela créé du beau drame à n’en plus finir, mais toujours un peu drôle – les rednecks sont quand même pas futfut qu’on se dit. Au final : de l’émotion, du souvenir, des vieux foireux qu’on ne comprend pas que quelqu’un ne les a toujours pas jetés à la poubelle, parce que franchement hein, et toujours une fin qui réconcilie tout le monde, l’Amérique avec sa vision du 13e siècle de la famille et les jeunes-cool qui veulent bien déconner mais-quand-même-c’est-ton- père-quand-même-putain. Pas mal branlé, mais un peu timoré comme souvent dans ces films indy-mais-pas-trop.
Mean streets, Scorsese, 1976
While we’re young, Baumbach,2014
Nebraska, Payne, 2013
mardi 12 mars 2019
Ecran total
Alors que les jeunes de la planète entière ont visiblement lâché l’affaire pour le climat (ah non, ils étaient probablement en train de profiter de la nature préservée dans un festival techno de la plus haute teneur écologique), rappelons-nous quand même que ce ne sont que des ados merdeux qu’il faut remettre dans le droit chemin, bon sang.
The miseducation of Cameron Post parle exactement de ça : Cameron se fait choper sur le siège arrière d’une bagnole avec la prom queen de son école. Pas bien. Pour le soigner de cette maladie, on l’envoie en cure de reconversion, genre de camp scout homophobe (pléonasme ?) pour lui redonner goût à la saucisse de Francfort. Alors ça marche moyen – déjà, on peut questionner l’idée géniale de rassembler tous ces petiots en chambrée non-mixtes. Car la nuit, Satan l’habite. Bref. Filmé de manière plutôt documentaire, sans vraiment de visibilité sur les intérieurs, on en apprend peu sur ce que peut ressentir une personne à qui on inflige ce genre de chose. On flippe par contre pas mal en voyant les animateurs et les activités qu’ils proposent – des genres de thérapies de groupe punitives pour exorciser le SSA (same sex attraction pour ceux qui n’ont pas compris). C’est une fiction, mais la réalité ne doit pas être bien loin (on imagine même pire). C’est assez beau, très matter-of-fact, sans pathos. D’autant plus glaçant que ça ne prend pas vraiment parti (en sous-main oui, mais pas dans la construction des personnages ou dans leur représentation) et qu’on se retrouve face à des personnages d’ados finalement assez cohérents et paumés mais face à des adultes qui n’ont pas l’air de piger grand-chose, si ce n’est qu’il faut éradiquer le péché. Si ces êtres ne faisaient pas autant de mal, on en aurait presque pitié finalement.
Même type de pensionnat, différente ambiance : Down a dark hall. Kit est une jeune fille (de 25 ans au moins) à problèmes. C’est vrai qu’à 25 piges en être encore à foutre le feu aux poubelles de l’athénée, c’est un peu embêtant. On l’envoie donc dans un pensionnat pour jeunes filles (de son âge, hein faut pas déconner) qui ont toute le même problème mais qui ont la chance d’être ultra bonnes comme la moyenne des ados le sont (haha). Uma Thurman est la maîtresse de cette école atypique, qui se propose de prendre des jeunes à problème et de les transformer en artistes pour qu’ils puissent s’inscrire à l’ERG et faire une belle carrière à la smart faire profiter le monde de leur talent. Chacun trouve donc miraculeusement son truc, qui la peinture, qui le piano, qui les mathématique qui l’écriture (on pourrait faire une remarque pop-féministe que une matheuse pour trois artistes de salon, c’est peu mais bon). Tout ce génie, toute cette transe qui accompagne l’acte salvateur de création : c’est que du bonheur. Mais en fait non ! Un mystère profond et bizarre se cache derrière cette soudaine révélation du don ! Des visions étranges, des ombres qui filent derrière les portes, des balck-out inexpliqués : serait-ce un souvenir d’une mauvaise fin de soirée au Barlok ? Pas du tout ! C’est le diable, car comme dit plus haut, on constate souvent qu’un jeune génie, Satan l’habite. C’est un film plutôt honnête, qui essaie de faire ce qu’il peut avec ce qu’il a: une vision de l’art élaborée par Brenda, un cahier de charge à base de petites jupes d’écolière et beaucoup d’explosifs à placer. Bon, on ne s’ennuie pas trop, on rigole un peu et on en apprend sur l’éducation en tout cas !
Dernier pensionnat, pour les très grandes filles cette fois c, avec Unsane, une histoire d’asile qui tourne mal comme on les aime. Sawyer vient de déménager dans une nouvelle ville, pour commencer une nouvelle vie. Comme souvent, c’est à ce moment-là que les choses vont se gâter, mouahaha. Après une petite attaque de panique, elle se retrouve internée contre son gré, tout simplement. Dans un asile qui fait flipper à mort, la voilà aux prises avec ce qu’elle croit être son ancien stalker. Alors, dingo ou pas dingo ? Faut pas en dire plus, ce serait péché ! Le film est vraiment démentiel, filmé impeccablement, en raccord complet avec le sujet et les personnages, en mode paranoïa totale. Ça devient bien trash à la fin et on s’accroche un peu à son canapé, mais putain, qu’est-ce que c’est bien. Steve, you did it again !
The miseducation of Cameron Post, Akhavan, 2018,
Down a dark hall, Cortès, 2018
Unsane, Soderberg, 2018
lundi 11 février 2019
Ecran total
Beaucoup de films vus ces derniers temps et pas beaucoup de temps pour les digérer mais certains restent dans l’oeil – ou dans les dents, c’est selon.
Spider fait partie des rares Cronenberg que je n’avais jamais vus. Pas super connu, pas hyper folichon non plus : mouais. On découvre Spider à sa sortie de prison : on ne sait pas trop ce qu’il a fait, mais il a l’air d’avoir un peu de mal avec la vie. Le voilà qui débarque dans une genre de maison pour fous mais en mode open et sympa, avec mégère british et cafards en folie. Un endroit bien dégueu donc, plein de gens bizarres et de pudding étrange. Notre ami part alors en vadrouille sur les lieux de son enfance, nous baladant sympathiquement au gré de ses errances entre présent et passé, lui et un autr,e lui est un autre et tout ça. Parfois on ne pige pas trop, mais on aperçoit une enfance pas piquée des vers, avec des parents pas super. Tout ça finit dans le sang évidemment mais lequel ? Sans que ce soit mauvais, c’est un peu fatigant à force d’yeux roulés, de contre-plongés et d’hôtel miteux : on a compris que le cerveau de Spider n’est pas un endroit sympa, pas plus que son enfance et que la place que la société lui réserve. Mais bon, à un moment, ça va.
Ascenseur pour l’échafaud était un des Clouzot sur ma liste qui date un peu : il ne me déçut point même si ce n’est pas mon préféré. Ca raconte l’histoire de comment un plan hyper préparé peut merdre à cause d’un ascenseur en panne. Julien, homme employé d’un armurier hyper riche dont il se tape la femme, met au point un plan machiavélique pour se débarrasser du mari. Las, il oublie ses clopes au bureau et doit remonter et là, patatra, ascenseur en panne. A partir de là, c’est l’escalade et tout s’enchaîne pour Julien qui se retrouve trempé dans de multiples trucs avec lesquels il n’a rien à voir sans autre défense que... son ascenseur justement. L’idée n’est pas mauvaise mais manque parfois de consistance : d’accord l’ascenseur est en panne mais il y a aussi des éléments qui n’ont rien à voir qui participent au chaos ( et qui jouent beaucoup au niveau de l’intrigue). La BO est assez terrible, un jazzy très noir américain.
J’ai par hasard retrouvé une autre adaptation de Charlie et la chocolaterie. Pour ceux qui connaissent leur même, c’est le film dont vient ces mèmes
Ca donne une idée du genre. L’histoire n’est plus à présenter – gamin trouve un ticket, tout le monde va dans une chocolaterie, les gamins crèvent les uns après les autres, sauf le gentil, fin – mais le traitement est rigolo puisque c’est une vraie de vraie comédie musicale, avec des gens qui se mettent à danser au son de chansons plutôt mauvaises, avec des paroles approximatives et des chorés pas vraiment Queen-B. Les décors en bonbon ont l’air miam, les Oompa Loompa font flipper à mort et on repart avec une tas de répliques TWSS – des hommes d’âge mur qui professent leur amour des enfants et des bonbons, et des bonbons qu’on donne aux enfants et tout ça et tout ça.
Et puis un truc tant attendu qui s’est révélé très bof , c’est Glass. J’avais vu avec beaucoup d’intérêt ce cher Shamammalan revenir à des films qui font un peu flipper – The visit était terrible, Split pas mal du tout – du coup, un crossover entre deux de ses films, ouaou. Alors j’aurais déjà dû me méfier au terme « crossover ». C’est en général un truc plutôt bidon qu’on utilise beaucoup pour accoupler des franchises en perte de vitesse et c’est un truc de films de super-héros qui me font chier comme la mort (je sais, je n’ai pas assez essayé, mais je m’en fous). Bon Glass, se présente comme un crossover entre Split et Unbreakable. Genre l’un poursuit l’autre. Sauf que. On commence dans un truc un peu action, thriller puis pouf, capture. Nos zozos vont de conserve dans un hôpital bizarre, gardée par un seul gardien de nuit et géré par un seul et unique médécin aux méthodes chelous. Je ne raconte pas la suite (il n’y a pas grand-chose à raconter de toute façon hein) mais disons que ça veut faire son film de super-héros sans être super clair là-dessus. Au moment où tu devrais avoir compris que c’est un jeu avec le genre, il est déjà trop tard, et tu as accès à la fameuse ‘explication-du-film-pour-les- débiles’ où on te redit tellement de fois ce que tu aurais dû comprendre (heeeeeeiiiiin, c’est un jeu avec le geeeennnnre en fait) que tu as envie de mettre une claque à l’écran. Parfois on dirait juste une excuse pour les trous noirs dans le scénario. Bon, il paraît que je suis de mauvaise fois, parce que les gens qui regardent des films de super-héros, eux, avaient compris. Hé ben si c’est un film de super-héros, il fait partie de ceux que je trouve à chier, voilà.
Spider, Cronenberg,2002
Ascenseur pour l'échafaud, Clouzot, 1958
Charlie and the chocolate factory,Suart, 1971
Glass, Shyamalan, 2019
lundi 28 janvier 2019
Netflix total
Netflix gère moyen l’hiver et c’est un peu dommage vu qu’on est tous roulés en boule dans nos canapés et qu’on a donc que ça à foutre. Du coup c’est vrai que c’est le bon moment pour nous mettre n’importe quelle merde sous le yeux qu’on croirait que c’est du Rousseau, c’est finement joué.
Trouvé par hasard, le documentaire intéressant sur un festival complètement foireux organisé par des types qui ont l’air d’être à 15000m au-dessus du sol : Fyre. Assez bizarrement, je n’avais jamais entendu parler de cette histoire, qui a pourtant l’air d’être pas rien – un organisateur en prison, 15 millions de réparations à payer, c’est quand même du niveau. Honnêtement, le docu n’est intéressant que pour l’histoire qu’il raconte – il n’y a pas vraiment de traitement qui en fasse quelque chose, sinon une simple enquête sur comment s’est passé quoi. On hallucine complètement en voyant ces types s’enfoncer, un peu comme regarder la démocratie se manger un mur au ralenti en 2019. Mais bon, c’est divertissant (et y a des meufs bonnes en maillot pendant une partie non négligeable du film).
Birdbox, parce qu’il fallait bien qu’on comprenne quel nouveau challenge débile va occuper la génération ZZ en 2019 : avoir les yeux bandés (ben tiens, heureusement qu’internet existe, on y aurait JAMAIS pensé autrement). Alors, l’idée de base est pas mauvaise – dans le genre film apocalyptique dans lequel la menace a l’intérêt d’être originale : un des 5 sens qui doit être supprimé pour survivre. On ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de penser qu’on tient un filon dans le genre : après A quiet place (aka si tu fais du bruit tu crèves), on est dans le filon apocalypse avec option survie mais en mode privation des sens : un film où ce qu’on entend nous tue, un film où tout ce qu’on sent nous tue, etc. Bon, on aura sans doute l’air bête à courir les rues vides d’une ville aux abois avec des pince-nez sur la gueule et des boules Quiès plein les oreilles mais bon. Netflix, si tu m’entends ? Bon bref, le film n’est pas mal réussi, et tient surtout à Sandra Bullock qui joue une meuf complètement cinglée qui fait super peur quand elle morigène ses mômes (même nous sur le canapé on obéissait et je peux te jurer que personne a repris de bonbons deux fois). Sandra donc, doit sauver ses petits d’une mort certaine, parce que... ben parce que c’est comme ça et qu’elle en a marre d’être mère célibataire et aveugle. On les suit le long d’une rivière de la mort, avec des flashback qui nous en disent un peu plus (voire un peu trop). C’est cohérent dans une certaine mesure mais certains trucs sont très moyens (et niveau idéologique, un peu limite, genre les méchants qui peuvent voir la mort en face, heu bon). La fin est carrément délirante par contre, surtout le coup du naufrage (visiblement, elle a des enfants en titane qui flottent, on oit être dans un siècle vachement avancé). Mais c’est meugnon. Un peu neuneu mais meugnon.
Pour finir, un autre postapo mais en mode deux de tension, c’est IO. IO n’est l’abréviation de rien (personnellement, je pense que c’est une référence à Hi-yo c’est l’écho du très célèbre et regretté F’murr, mais bon). Machine (une meuf trop neurasthénique pour qu’on apprenne jamais son nom) vit toute seule dans un monde futur méga pollué. Dans ce monde, qui n’a visiblement pas écouté les 35000 ados qui sont bien content de pouvoir sécher les cours pour fumer des joints sauver le climat, tout est pollué MAIS tout le monde s’est tiré sur une autre planète (donc OUI, il y a bien une planète B). Mais Machine ne veut pas, non de non. Comme elle vit en altitude, elle s’est fout (bravo). Son plan ? Créer une race d’abeilles supérieures qui résiste à la pollution. Pas con ( ?). Dans ce monde ultra avancé, on communique avec l’esapce via des vieilles interfaces pourries en noir et vert, visiblement programmées en pascal, mais tout va bien. Son mec s’appelle Elon, c’est une relation à distance difficile, car il vit dans l’espace où il est parti avec sa Tesla 3000. Pas de bol. Tout ça pour dire que, bon, un autre mec arrive, sans Tesla mais avec un ballon volant, ce qui est quand même plus cool. Machine va-t-elle quitter la terre ? Ou pas ? On le saura si on arrive au bout de ce nanard complètement apathique, mou du genou, avec trois actions et demi (le mec s’énerve deux fois, et il gonfle un ballon à l’hélium). Pour le reste, c’est apocalypse et Temesta.
Fyre,Smith, 2019
Birdbox, Bier, 2018
IO, Helpert, 2019
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