mercredi 4 janvier 2017

Total teenage (hiiiii!!!!)

L’amour, la jeunesse, les ados, et des meurtres bien sanglants : c’est un total teenage pour commencer l’année !

Dans la suite logique de mon escapade aux Maldives, j’ai regardé The horror of party beach, que j’aurais plutôt dû regardé avant l’autre parce que c’était plus mieux mais bon. Celui-ci est un film de surf/slasher, vrai de vrai des 60’, avec des gens en maillot qui dansent sur la plage avec des chorés ultras élaborées et franchement weird sur du surf-rock gentillet/fun comme The Zombie Stomp :



Comme souvent, tout commence par un couple qui s’engueule : Hank aime Tina, mais à 21 ans, il a compris que la vie n’est pas qu’une fête et il a rangé sa quéquette au fond de son attaché-case. Tina, elle, a les ovaires en feu et va le faire savoir – entre autre à la horde de bikers à l’air dangereux qui matent son déhanché sur la plage. Comme elle est une grande fille toute libre, elle part même nager toute seule. Et là, c’est le drame : un truc tout chelou, mi-homme mi-poisson, mi-pince de crabe du Aldi s’en saisit et la boulotte. Les meurtres se succèdent ensuite dans cette petite bourgade pourtant si tranquille. La jeune Elaine qui a profité de la mort atroce de Tina pour mettre ni vu ni connu le pauvre Hank dans son lit, est aussi fille de scientifique fou qui finit par découvrir le point faible des monstres marins : le sodium ! C’est vachement bizarre, car c’est ce qu’il y a dans le sel, donc dans la mer, mais passons. Le film est plutôt rigolo, dans le genre, mais pose un peu question : les seules à se faire bouffer sont des femmes qui ont décidé qu’elles pouvaient bien se passer de mecs après tout : une bande de copines qui font une soirée-pyjama ( et qui chantent d’ailleurs une étrange chanson sur la Womanhood), une groupe de jeunes cool en mode Thelma et Louise, et j’en passe. Qu’essaie-t-on de nous dire ? Qu’il faudrait mieux rester au chaud et se contenter d’amener de la limonade fraîche à notre cher époux scientifique qui essaie de sauver le monde, lui. Merci qui ? Merci Donald !

Un peu plus loin et déjà plus funkoule, The diary of a teenage girl raconte l’éveil sexuel d’une petite jeune dans les 70’s à San Fransisco. On se doute que ça va pas être des tenages de mains chastes devant un film d’horreur de surf/slasher, mais là, c’est costaud, puisqu’elle jette son dévolu sur le mec de sa mère ( en pleine décompensation de fin de vie de trentaine). La mère, c’est Kristen Wiig, alors je l’adore même si elle n’est pas super drôle ici – sauf quand elle fait le ménage sous coke, encore une bonne idée à soumettre à Donald pour remettre les femmes à la maison. Le film est intéressant, mélangeant images et comics, plutôt joli au niveau des plans et sympa pour la musique. Du point de vue intrigue, c’est assez banal et peut-être pas toujours crédible : certes, une femme d’une trentaine d’années se reconnaîtra dans la découverte du sexe, la crise, l’acceptation et la maturité qui découle de tout ça, mais il est difficile de croire que tout ça a vraiment eu lieu entre mars et avril dans le cerveau d’une gamine de 15 ans. En vrai, ça prend quand même un peu plus de temps et je crois pas qu’on parle d’une jeunesse genre « typique » - d’où l’aspect un peu faussé du titre générique.

Le dernier film est aussi une sorte de coming-of-age sauf que c’est un âge vachement différent et un lieu du globe carrément moins marrant que Cisco en 1970 : on suit en effet l’initiation et le parcours de Agu, jeune africain d’un pays indéterminé, dans une armée rebelle qui mène une guerre pas très claire. Pourquoi avoir vu Beasts of no nation ? Parce qu’il est réalisé par Fukunaga, qui avait fait de très belles images sur True Detective. Pas un bonne idée, car le film est relativement sans intérêt. Alors oui, l’histoire d’un enfant-soldat est toujours poignante, oui, la guerre c’est mal et oui, tous ces pauvres enfants sont un peu bousillés dans leur tête après une jeunesse dans la jungle. Mais c’est franchement ultra soft à plein d’égards et par rapport à la littérature du genre, c’est un conte Pixar. Cela dit, les images sont jolies, il y a Idriss «  Stringer Belle » Elba et des belles nappes de son.

The horror of party beach, Tenney, 1964
The diary of a teenage girl, Heller, 2015
Beasts of no nation, Fukunaga, 2015


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