dimanche 27 novembre 2016

Preacher

                          
Je viens de finir après moult atermoiements, la première saison de Preacher, énième adaptation d'un roman graphique (?) en série, mais produit par Seth Rogen et Evan Goldberg. Comme souvent, je m'y suis mise sans avoir trop d'info sur le contenu - je savais juste que c'était un truc de redneck. C'est ça, mais en mieux.

Preacher raconte l'histoire de Jesse, de retour dans son patelin d'origine du bumfuck Texas pour reprendre l'église de son père (preacher avant lui). Mais Jesse n'est pas vraiment preacher, en fait. Non, il est plutôt ex-malfrat tendance cowboy, avec un ex aux trousses assoiffée de sang (pas le sien, hein). En plus de ça, il se prend une sorte de boule de feu lumineuse dans la gueule en plein sermon et se met à avoir des pouvoirs super chelou - il ouvre les yeux des gens dans le coma, il ramène des tycoon à Dieu et il simule des suicides pour faire peur; bref, il devient un peu Jésus. Comme si ça ne suffisait pas, atterrit dans un jardin un drôle de peye avec un teint blafard et un accent anglais (??) à couper au couteau, qui n'est autre qu'un vampire - d'où le teint livide. 

Mazafaka.
                                 
A partir de là, on se demande un peu comment tout ça va tourner: ça fait beaucoup de références pour un seul homme finalement. Mais en fait non: on se retrouve avec un truc entre True Blood, Banshee et Dogma: un peu redneck, un peu sanguinolent, un peu religieux-mais-pour-déconner. Il y a des courses-poursuites en pick-up sur les routes poussiéreuses, des mères de famille courageuses qui travaillent dans des dinner, des gros flics un peu mou du bide, des industriels de la viande impitoyables, une paire d'anges à grands chapeaux en mission sur terre, des suicides ratés (impressionnant!) et bien sur des cow-boys modernes à col romain. Le tout est entrecoupé de flashback (parfois pas super clairs si on suit pas), sur un son de guitare country, qui fait "boiiiiing" (genre Bwow) et toujours le désert, les plans en contre-plongé un peu comics, la sueur du Sud et des villes de bouseux qui suinte la graisse de porc et l'ennui vague. Yum.

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