dimanche 22 juillet 2012

Zombie strippers


Zombies strippers est un film que j'ai vu il y a quelques années et dont je  n'avais pas gardé un souvenir impérissable, si ce n'est les maquillages bien dégueux des stripteaseuses en état avancé de zombification. Je l'ai donc reregardé pour voir ce qu'il y avait à en tirer. Pas grand chose en fait.

Dans une Amérique du futur qui subit son 4e mandat Bushien, un virus mis au point par l'armée pour ressusciter ses soldats qui commencent à se faire rares est leaké par un des sicentifiques en question et infecte un soldat qui échoue dans un club de striptease et mord une des danseuses. Revenue d'entre les morts, celle-ci remonte en scène et là, bim, OMG, est devenue la meilleure stripteaseuse du monde de la terre- le seul souci étant qu'elle boulotte les clients après son show. Bref, le patron décide de fermer les yeux et d'enfermer les clients à moitié bouffés dans le cagibi de la cave et laisse tourner sa petite entreprise. Les tensions entre danseuses sont ravivées par le soudain succès de la zombipute et elles se font mordre les unes après les autres. La situation dégénère  rapidement et le groupe d'intervention spéciale ( déjà censé régler le problème avant qu'il ne sorte du labo) est envoyé pour nettoyer le bordel. Où on apprend la vérité sur la pourquoi du comment de la fuite du virus ( mouahahaha).

Le film ne casse pas des briques, mais le concept de base est vachement intéressant, en tout cas du point de vue comparatiste: on est clairement dans une zombification de groupe ( la stripteaseuse comme prolétaire absolue) mais qui est recherchée par les protagonistes comme issue à leur situation. Un des principes de base du virus est qu'il ne se contente pas de ressusciter les morts, mais décuple au passage les aptitudes qu'ils avaient vivants: un soldat sera donc un super-soldat, une stripteaseuse, une pro de la barre de fer etc. Des sortes de surhommes en fait. Les clients du stripclub, par contre, sont réduit à l'état de zombies classiques - alors qu'il y a peut-être parmi eux des spiderman en puissance- ce qui met en évidence un double standard évident- seul le groupe qui se constitue comme tel peut profiter des effets bénéfiques de la zombification. Une sorte d'illustration de la conscience de classe donc.

Mais si marxisme il y a, c'est mâtiné de Nietzschéanisme de comptoir: la stripeuse star lit " Par-delà le bien et le mal" entre deux lapdance, la figure de l'ubermensch n'est pas loin et les raisons données par le scientifique qui a leaké le virus sont éminemment nitzschéennes ( = nous ne nous engageons vraiment dans l'existence qu'au sein d'un chaos total). D'ailleurs seule la stripeuse pure se sort de ce merdier grâce à son acceptation sans compromis de la mort atroce qui l'attend.

On dira ce qu'on voudra sur les approximations théoriques et le rabotage conceptuel infligés à ces deux pensées, ça a quand même de la gueule.  

Réplique qui explique tout: " Huh, it makes much more sense now " (relisant Par-delà le bien et le mal une fois zombifiée) 
Minorité visible préférée: Paco, homme de ménage chicano qui dit adieu à son âne avant de se jeter dans la bataille.

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