mardi 14 mai 2013

Ecran total

Dans ma grosse semaine psychotique, une série de films qui font mal à mon Freudisme.

Side effects, d'abord. Je déteste Jude Law, j'ai toujours l'impression qu'il perd des cheveux au fur et à mesure du film et puis on dirait qu'à tout moment, il va sortir une montre à gousset et un exemplaire de Pride and Prejudice de la poche de son gilet de garçon de café rosbif. Il est donc pareil à lui-même, en pleine contemplation de son âme et de sa ligne d'implantation pendant la première demi-heure, qui nous montre une pauvre petiote transformée en pharmacie ambulante - partie bien flippante autour de l'obsession contemporaine du bonheur - il y a cette phrase pas mal du Jude " it helps stop the brain from telling you you're sad". Dude. Bon, après, ça tourne en thriller pharmaceutico-bancaire, avec des manipulations et des malversations diverses - voire un peu classiques - mais super bien branlé dans l'ensemble.

Balkanski spijun comment comme un film goguenard et termine dans une camisole de force: un type complètement obsédé par Staline décide de KGBiser son locataire. Manque de pot, celui-ci est plutôt débonnaire et n'a pas vraiment l'intention de pervertir la grande et belle nation yougoslave. C'est donc seul - enfin pas que, puisqu'il est entouré d'une pléthore de sosies officiels de ce cher feu Joseph- que notre héros court à sa perte et finit par laisser filer l'oiseau, sous l'oeil mi-amusé mimolette de son clébard sans moustache. Bigre.

The pillow book est une deuxième tentative de me mettre à Greenaway, qui semble être une sorte de référence dans certains milieux arty. Je n'ai jamais réussi à finir The baby of Macon et je n'ai aucun désir de réessayer à nouveau, mais j'ai fini celui-ci, yes, et je dois dire que ça me laisse perplexe. Il y a un tas de trouvailles artistiques du point de vue plastique, c'est sûr - les emboîtements de cadres, les surimpressions, les assemblages de photos, les livres écrits sur les gens et Ewan Mc Gregor très à poil-  mais est-ce qu'on doit vraiment en faire un film de 2h? Non. C'est là que je me rends compte que soit il y a un fossé qui restera à tout jamais infranchissable entre moi et l'art contemporain, soit  ma première intuition était la bonne ( = c'est du gros pipeau). 

Side effects - Soderbergh, 2013
Balkanski spijun - Kovacevic et NIkolic, 1984
The pillow book - Greenaway, 1996


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