mercredi 22 janvier 2014

Ecran total

Maté pas mal de films récemment dont je n'ai rien dit , mais qui valent probablement d'être mentionnés:

Au cours d'une même soirée dédiée à la thématique "pudding radioactif" (c'est en tout cas comme ça que je la qualifierai), j'ai eu le bonheur de voir The H Man ( qui apparemment existe au Japon sous le doux nom de Beauty and the Liquid Man), qui raconte l'histoire d'une matière molle et gluante qui ne nourrit d'humains et les absorbe. Le pudding en question est né à la suite d'essais nucléaires foireux et l'homme liquide erre à présent sur un bateau fantôme ( dont le livre de bord est devenu le "livre de Loch", par les merveilles du sous-titrage avisé de la Cinematek). Très bizarrement, le tout fait beaucoup plus référence à un film noir qu'à un film d'horreur. Le titre japonais est d'ailleurs beaucoup plus clair quant à cette filiation. J'ai vu la copie destinée au marché américain ( et écossais, haha) donc doublée, ce qui lui donnait un petit côté déclamatoire plutôt rigolo. Film sorti en même temps que le Blob original, sans rapport apparemment.

Le deuxième film de cette soirée était bien évidemment The Blob (sans Charlton) vraiment au niveau après ces moult courses-poursuites immobile dans Tokyo. Les références sont excellentes, le jeu avec l'intertexte du film gore pas trop lourde et le monstre gluant super réussi. J'aime beaucoup l'idée poétique d'une matière qui gèle. Le rebelle en moto est en fait Kevin Dillon, une sorte d'Ethan Hawk en cuir qui fait mal. Encore une dédicace à nos amis sous-titreurs qui ont fait des expressions " Holy shit" et "Jesus wept" des phrases pleines de surréalisme Bunuelien " Sainte Merde" et "Jésus pleure" ( on préférera  "Jésus pleura" dans ce cas particulier).

The night of the hunter m'a beaucoup impressionnée, d'autant plus que j'ai souvent vu Mitchum dans des rôles de dur qui se fait entuber à la fin, du coup, j'ai été surprise de découvrir sa petite fossette dans un écrin de folie meurtrière du meilleur aloi. Harry Powell est un religieux fanatique/arnaqueur professionnel qui épouse puis assassine les veuves de-ci de-là. Sa dernière en date, cependant, est un peu marrie qu'il soit mou au pieu et ses enfants, malins comme pas deux finissent par flairer le coup et se tirent. J'ai été étonnée par la présence d'animaux, dans toute la deuxième partie ( la chasse). Beaucoup d'images sont prises de la berge, à hauteur de lapins, de petits canards et autres. La petite troupe d'enfants recueillie par la gentille mais couillue dame la suit d'ailleurs partout comme une portée de canetons, elle les veille comme une louve ( avec un gros shotgun pump sur sa rocknig chair) etc. La petite ritournelle de Mitchum est bien flippante et ça donne bien envie de soi aussi se tatouer des mots rigolos sur les phalanges ( je cherche toujours, ma dernière idée en date étant "SEIN" et "ZEIT", mais je n'ai pas de pitite histoire à raconter dessus?)

The duck soup est le premier film des frères Marx que je vois. Visiblement, il faut en rester à l'appellation Marx Brother, sous peine de déclencher haussements de sourcils, hilarité contenue, voire véritable questionnement (Das Kapital der Ducksoup?). Toujours est-il que c'est avec ce film que j'ai quitté 2013 et que ce fut bien agréable. J'ai enfin reconnu un personnage qu'on retrouve dans Dylan Dog  et qui m'avait toujours semblé être une référence à  Nietzsche, pas du tout, c'est Groucho ( le fait que ce soit aussi son nom dans le comic aurait pu me mettre sur la piste, cela dit.)

                
Avouez que c'est troublant.

Bref, c'est pour le moment le meilleur film des Marx que j'ai vu ( hihi) et je n'en attendais pas moins pour ce qui est de l'esprit absurde, le côté slapstick et les one-liners enchaînés à tout va. Je n'ai même pas essayé de suivre la traduction, du coup j'ai raté quelques blagounettes. J'ai par contre trouvé Beppo super flippant, alors il est drôle, c'est sur, mais pourquoi qu'y parle dont pas? 

The H-man, Honda, 1958
The Blob, Russell, 1988
The night of the hunter, Laughton, 1955
The duck soup, Mc Carey, 1933

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