jeudi 16 janvier 2014

They Live (1988)

Le premier film que j'ai maté dans la série dystopie est They live, qui montre un Los-Angeles du futur contrôlé par des méchants extraterrestres. Un pauvre type, drifter typique, débarque à L.A. pour trouver un boulot et au lieu de ça, tombe sur une boîte de lunettes de soleil bizarres qui lui font voir des choses pas nettes. Il se rend compte que plein de trucs chelous ont lieu dans le campement de fortune où il crèche et finit par découvrir un réseau de résistants qui essayent de renverser lesdits extraterrestres qui contrôlent les humains à l'aide d'onde radio-télé.

bouh!
                               
La critique pas vraiment finaude de la télévision et de son rôle abrutissant ne doit pas rebuter: le film est vraiment pas mal et plein de rebondissements et de scène de fight de fou - dont la bagarre entre Nada et son poteau qui refuse de mettre les lunettes (relevée par ce cher Zizek comme une illustration du confort que nous trouvons à vivre au sein d'une idéologie et de la résistance dont nous faisons preuve à l'égard de quiconque veut nous en débarrasser). L'idée que la population ne veut pas vraiment savoir ce qui se trame est développée dans moult mini-détails - ils ont mal à la tête quand les programmes habituels s'interrompent pour laisser place à un message résistant émis en schmet etc.

L'idée d'une population étrangère qui est partout mais qui se cache et qui contrôle le monde pourrait bien être envisagée comme une illustration de la culture de la paranoïa qui existe aux USA et de ce point de vue là, le film fait un peu plus peur quand à son sous-bassement idéologique. 

Très ironiquement, une des première images que Nada voit une fois qu'il a mis ses lunettes de tueur, c'est le panneau suivant:


Je me demande ce que Carpenter pense d'une époque dans laquelle une marque qui porte le même slogan est considérée comme hype par toute une génération 

Reste quand même le personnage de Nada, clodo trop cool qui a bossé ses répliques devant le miroir avant d'aller à la chasse aux mutants. Ma pref' est celle qu'il lâche en entrant dans la banque pour niquer des aliens:
I have come here to chew bubble-gum and kick ass. And I'm all out of bubble-gum. 

1 commentaire:

Tzvetan Ferré a dit…

Apparemment, John Carpenter va justement bosser avec Shepard Fairey, un cousin à moi (et qui a d'ailleurs fait un truc avec André the Giant dont l'un des pseudo suggère que c'est également un cousin à moi).
http://www.craveonline.com/lifestyle/articles/169055-director-john-carpenter-on-they-live
Bonne continuation !