mercredi 30 avril 2014

Total Recall (1990)

Totall Recall est un des nombreux films dystopiques que je découvre sur le tard et dont pas mal d'images me sont déjà familières, comme par exemple ce plan de Schwarzenegger en phase d'explosion:

Je ne l'avais jamais vraiment reconnu avant, et j'ai toujours trouvé cette photo plutôt mignonne. 

Du point de vue de l'univers dystopique, on retrouve pas mal de choses chères à Philip K. Dick, dont je me rends compte que je ne connais l'oeuvre que via ses adaptations filmiques, puisque je n'ai jamais vraiment rien lu de lui: l'idée d'une réalité qui échappe et d'une difficulté à définir les contours de ce qui est certain ou pas. A cet égard, la dernière réplique de Quaid/Hauser est juste géniale: "I just had a terrible thought... what if this is a dream?", le tout avec une diction de vendeur de saucisses de Morteaux en plein Actor's Studio. Bref, j'aime bien les poupées russes ontologique que l'interrogation sur le rêve provoque: un rêve d'un rêve est-il la vérité? Ou la vérité d'un r^ve est-elle la vie, telle qu'on la rêve? Calderon, nous voici.

Je me moque, mais j'ai vraiment bien aimé le film. Le concept du dôme géant en dehors duquel on ne peut pas survivre et surtout l'explosion assez hallucinante visuellement parlant qui remplit l'atmosphère d'air (assez fortiche si on y réfléchit) me fait un peu penser aux Tripodes, même si c'est exactement l'inverse (des dômes remplis d'un air respirable par les robots qui les protège de l'atmosphère terrestre), il y a le même sentiment d'un air qui se matérialise et prend une consistance pratiquement liquide. C'est beau. Michael Ironside est pareil à lui-même: méchant et plein de ressources derrière ses sourcils implacables. La critique d'un système qui organise ses propres pénuries me fait penser à beaucoup de choses actuelles, et surtout à la désorganisation générale des transports en commun qui est en train de se produire. Je sais pas pourquoi ça en particulier d'ailleurs. Moi, j'aime bien les trains.

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